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Go North ! (et où j’étale ma science)

Chutes de Godafoss

6 août – 7 août 2017

Kerlongarfjöll – Varmahlid – Laugar

De la route avant toute chose. Tout d’abord un bout de F pour rejoindre celle qui constitue la liaison Sud Nord. Route, comme de bien entendu à deux voies et en gravier ou terre battue.

Le gros avantage de ces routes en terre battue, c’est que vous voyez de loin si un véhicule s’approche grâce à la poussière soulevée par les roues.

Je crois qu’il est l’heure, parée de ma science nouvellement acquise, de vous faire part de mes conseils et autres avis forcément éclairés sur la conduite en Islande.

  • Si vous voulez aller sur une route F, si vous devrez passer des gués au volant de votre véhicule, louez un GROS 4×4. Pour ces routes-là, ce n’est pas compliqué, le 4×4 est carrément obligatoire. Mais quand vous verrez vos roues s’enfoncer dans l’eau, vous serez heureux d’avoir un peu de hauteur sous le châssis. (Si vous avez de la chance, ce sera un Land Cruiser Brun aux plaques commençant par DO K et vous saluerez bien Le Monstre de ma part).
  • Comme les routes n’ont au mieux que deux voies, si vous souhaitez dépasser, faites-le avec prudence. Si quelqu’un arrive derrière vous et souhaiterait visiblement se retrouver devant, vous pouvez l’aider en ralentissant et en mettant votre clignotant à droite, signe pour lui qu’il peut le faire sans danger. Bien sûr, vous aurez vérifié auparavant que rien n’arrive en face.
  • Oui, il y a des moutons partout. Non, ils ne sont pas forcément derrière des barrières. Donc oui, ils sont susceptibles de traverser la route. Prudence donc.

Eglise de Varnahlid

  • Certains ponts, voire certains tunnels, sont à une seule voie. Pour les ponts, la règle est la suivante : le premier arrivé passe. Pour le tunnel, c’est un peu plus complexe. (Notons ici que les tunnels sont rares. Jusque là j’en ai vu trois dont deux monodirectionnels, perdus au Nord) . À l’entrée, vous verrez un panneau indicateur qui vous dira quel côté est prioritaire. J’avais de la chance, c’était le mien. A l’intérieur, à intervalles réguliers et indiqués par la lettre M sur fond bleu, des places d’évitement. Ce panneau sera soit à gauche, soit à droite, et il indiquera ainsi plus précisément de quel côté de la route sont ces places. Bref, ça semble compliqué. Mais lorsque vous serez à l’entrée de votre premier tunnel à une voie, vous vous souviendrez de moi et de mes panneaux M ! Prudence.

  • Vous pouvez rouler très longtemps sans voir âme qui vive. Sans voir bâtiment debout. Sans voir d’autre trace d’intervention humaine que la route sous vos roues. Read my mind… vous ne trouverez pas de station service aussi facilement que vous l’imaginez, en particulier si vous quittez la route qui fait le tour de l’ile pour vous aventurer dans les terres. Faites le plein dès que vous pouvez !
  • Dans le même esprit que le paragraphe précédent : utilisez les toilettes que vous trouverez. Il n’y en aura pas partout.

Siglufjördur

  • Pour faire le plein, comme pour quasiment tout le reste, utilisez vos cartes de crédit ! Vous pouvez voyager avec très peu de cash. Il vous servira tout au plus à payer (parfois) l’accès aux toilettes.
  • En parlant de payer…. l’Islande c’est CHER ! (Oui, même pour une Suissesse).

Et sinon, le Nord de l’île, c’est beau.

F comme Fichez le camp d’ici !

4 août – Hof -> Geysir

 

F comme Fichez le camp d’ici et Foisissez une autre route !!

En Islande, certaines routes sont catégorisées F. Il s’agit de routes « de montagne » qu’on ne peut emprunter qu’en 4X4. Et ce n’est pas une plaisanterie. J’ai donc conduit le monstre sur ma première F et j’ai encore les mâchoires qui se crispent à ce souvenir.

Route F tranquille

 

Et je bénis Marlène Fernandez, grande connaisseuse de l’Islande, de l’agence Globetrotter à Fribourg (non, ceci n’est pas un billet sponsorisé) d’avoir suggéré avec insistance la location d’un *grand* 4×4.

Car outre le dénivelé, le revêtement de la route, les virages surprenants, il y a des gués à passer.

 

Oh ! Un glacier !

La prof de musique, 1m58 dans les bons jours, habituée à conduire sa Fiatounette sur le bitume ripoliné au volant du monstre au milieu d’un gué….

Comme je suis tranquille à l’hôtel pour vous raconter ça, vous connaissez déjà l’issue du duel. Mais je n’en menais pas large.

J’ai déjà repéré que ma prochaine étape comporte à nouveau des routes F. Oh que je suis impatiente !

 

Ce qui m’écarquille les yeux, c’est la grande variété des paysages. En regardant droit devant, une route rectiligne qui semble se perdre à l’horizon, on pourrait se croire dans l’immensité de l’Ouest américain. Mais on tourne la tête à droite et c’est la mer. Et on tourne la tête à gauche et c’est un champ de lave dégringolé d’un volcan.

 

La mer parsemée

Arrivée à la fin du jour (qui n’a pas de fin en cette saison, je sais, je l’ai déjà dit hier) à l’hôtel Geysir… oui, comme geyser. Un champ de jets d’eau de Genève qui fument et éruptent à intervalles irréguliers et retombent en embuant nos lunettes et objectifs de vapeur soufrée.

Le nom geyser vient d’ailleurs de Geysir, le plus impressionnant de ce champ géothermique. Les « flaques » d’eau bouillantes sont simplement entourées de cordes pour en déconseiller l’approche. L’entrée est libre. Les conseils de prudence et les appels au bon sens sont mentionnés en plusieurs langues et se terminent par l’information que le plus proche hôpital est à 62 kilomètres.

Strokkur

Oh oui, et sinon, en chemin, il y avait un glacier !