Archives de catégorie : Trucs et Astuces

Riga – 5-8 août 2018

Connaissez-vous les « freetours » ? Des visites de villes proposées par des locaux, guides professionnels ou amateurs expérimentés qui vous font partager leurs connaissances à Bakou ou même ailleurs.

Dans la capitale lettone, j’ai choisi un tour de la vieille ville et un autre qui s’éloigne un peu du « Disneyland » local, le Riga Free Tour. J’aime bien ce principe du tour qui fonctionne au pourboire, même si c’est un peu arbitraire. Dans un des tours, nous étions bien une quarantaine de personnes et la plupart ont laissé entre 5 et 10 euros au guide qui, en deux heures, a dû gagner plus que le salaire minimum mensuel d’un Letton. L’autre guide a soudain « perdu » quelques participants avant le dernier arrêt. Etaient-ils fatigués à ce point ? Ou carrément fauchés ? Toujours est-il que ce système encourage la participation à des tous guidés tout en fournissant un travail plutôt bien rémunéré aux guides locaux.

Lorsque je vois les conditions climatiques dans ma Suisse qui balancent entre la canicule et les inondations, j’apprécie d’autant plus les 19 à 23° dont me gratifie Riga.

Qu’y voir ? Les beaux parcs, les rues pavées, les façades anciennes, les églises qui hésitent entre gothique et luthérien, le marché réfugié dans d’anciens hangars à Zeppelin.

Allez à ALA Folkklub pour y manger, boire, et surtout écouter de la musique locale. Le soir où je m’y suis perdue, c’était jam session, avec, pour le peu que je puisse juger, des pointures locales, vérifiez le programme et, si vous souhaitez y manger, ou si vous êtes plusieurs, réservez ! Quant à moi, je m’y suis pointée comme ça, la bouche en cœur, et j’ai réussi à quémander une place à une table pas trop loin de la scène et ai passé une excellente soirée à bavarder entre deux morceaux de musique. Celle-ci a des sonorités proches du folklore nordique ou russe, ce qui n’est pas très étonnant. Sinon, l’endroit propose également un beau choix de bières !

Comment se déplacer entre les pays baltes ? L’avion bien sûr est une option, mais les trains, et surtout les lignes de bus fonctionnent à merveille. Entre Tallinn et Riga, puis entre Riga et Vilnius, j’ai voyagé avec Luxexpress à des tarifs défiant toute concurrence, soit 23 euros et 16 euros pour les deux trajets. Vous aurez plus de place que sur un siège d’avion, le wifi gratuit, des films à choix, du café à volonté, la clim et une prise électrique pour recharger votre téléphone. De plus, vous arriverez au centre-ville, à portée de pied de votre hébergement. Le site a une version anglaise et permet de réserver votre billet en ligne.

Mes voisins de table à ALA m’ont également parlé d’Eurolines qui propose le même service à des tarifs comparables.

Ne quittez pas Riga sans avoir goûté un peu de Black Balsam, une boisson à base de vodka et d’ingrédients mystérieux qui tire à 45°. Je me suis laissé conter ses vertus curatives. Jusqu’à preuve du contraire, ça fonctionne !

Flightpass – L’heure du bilan

Donc, pour 799 francs dans mon souvenir, Swiss proposait 10 vols en Europe au départ ou à l’arrivée de Genève, à réserver dans les six mois et à prendre dans l’année.

Pour moi, ce furent Dublin, Marrakech, Lisbonne, Nice et Londres.

Trois nouveautés et deux villes déjà visitées auparavant.

Certaines destinations proposées étaient saisonnières, d’autres disponibles seulement certains jours précis. Je n’ai pas réussi à trouver des dates qui me convenaient pour Götteborg ou Stockholm.

Plus habituée aux grands espaces qu’aux virées citadines, cette offre m’a permis des sauts de puces et des belles découvertes.

En vrac :

Il fait drôlement beau à Londres et à Dublin.

Il peut pleuvoir à Lisbonne et à Nice.

Combinée avec des offres de type Very Chic, cette offre permet des sauts de puce avantageux et confortables.

Oui oui, GVA n’est peut-être pas ZHR, mais avec la gare qui arrive directement à l’aéroport, des services très corrects, il n’y a pas de raison de bouder les pistes du bout du lac.. surtout que j’y connais un ATC !

Oui, « notre » Swiss connait aussi des bugs, mais son service client est efficace et rapide.

Donc oui, même avec les quelques restrictions mentionnées, ça vaut la peine d’investir quelques centaines de francs pour voir du pays. Je ne suis décidément pas très douée pour la photo de rue. Et le plus souvent mon boitier reste dans le sac mais il a fait bon user les semelles et changer d’air.

Merci Swiss et le flightpass, ce furent quelques jolis mois.

 

Is this the end of a love affair? Nice 31 mai – 4 juin 2018

J’adore prendre l’avion. Je voyage en classe économique. Je déteste être coincée dans le siège du milieu.

Donc, dès l’ouverture du check in en ligne, je suis sur mon clavier et je me choisis une place couloir ou hublot. Cette fois-

ci ça ne voulait pas passer. J’avais un message d’erreur, que je choisisse l’app ou le site web. Mon numéro de réservation était bon, mais Swiss me renvoyait un message d’erreur et me demandait de m’enregistrer au comptoir.

Bon… pour un vol de moins d’une heure, je supporterai de me retrouver coincée entre deux voyageurs, si tel doit être
mon destin.

Au comptoir, rien à faire, c’est comme si mon billet n’existait pas. J’ai de l’avance, je vais voir Madame Swiss derrière le sien, de comptoir, qui confirme que, bien que j’aie une réservation, aucun billet n’a été émis. Elle ne peut rien faire pour moi, que me donner le numéro de téléphone où on pourra peut-être débloquer ma situation, ou encore me vendre un autre billet, vu que le vol n’est pas totalement  plein.

Au téléphone, j’ai rarement entendu autant d’incompétence. L’employée n’a visiblement jamais entendu parler de flightpass et me répète que j’aurais dû acheter mon billet au moins 48 heures à l’avance. Le fait que j’aie réservé le mien en février déjà n’a pas eu l’air de la convaincre que je l’avais fait il y a plus de 48 heures.

Dialogue de sourd.

Le temps passe.

Je veux partir pour Nice ce soir.

On m’y attend… et pas que mon hôtel. J’ai des amis chers à voir au bord de la Méditerrannée.

J’achète un billet à un tarif méchant, mais je serai dans l’avion.

Avion qui part avec une heure de retard, Swiss et l’aéroport de Genève Cointrin n’y sont pour rien, l’orage rend toutes les opérations dangereuses, et je profite du temps « perdu » pour écrire à Swiss, exposer mon cas, et demander un remboursement du billet acheté en trop.

Me reviennent en mémoire des dizaines d’exemples où des voyageurs ont dû se battre pendant des mois pour obtenir gain de cause. Et, me connaissant, je n’aurai pas ce courage. Je fais déjà mentalement une croix sur quelques centaines de francs. Plaie d’argent n’est pas mortelle.

Dans l’avion, nouvelle déception, les snacks et boissons sont devenues payantes « Easyjet way » et seuls le traditionnel chocolat et une bouteille d’eau sont distribués gratuitement.

Si Swiss bug autant que les autres, se met à facturer autant que les autres, et que son service laisse méchamment à désirer, pourquoi m’obstiner à voler avec cette compagnie ?

Le lendemain matin, j’ai droit à un email d’excuse, à la promesse que le billet me sera remboursé, à l’assurance que le problème ne se répétera pas lors du vol de retour. On me contactera lorsque je serai de retour en Suisse.

Ce qui fut fait. Je rentre lundi soir. Mardi matin on m’appelle. On s’excuse. On me demande mes coordonnées bancaires.

Une semaine plus tard, j’ai reçu le remboursement, un bon de Fr. 100.- supplémentaire à faire valoir sur un futur voyage. Un nouvel email et un nouveau coup de téléphone pour savoir si j’ai bien tout reçu et pour réitérer les excuses.

Pour le coup, je crois que Swiss et moi sommes redevenues amies.

Et sinon, Nice c’est bien, même sous la pluie.

Life in plastic, it’s fantastic – 8 avril 2018

Le matin, départ pour l’aéroport. Voyage Hanoï-Saigon en un peu moins de deux heures à bord de Vietnam Airlines.

À l’arrivée, c’est la bouffée de chaleur. Et dire que nous ne sommes qu’en avril. A se demander comment les gens survivent ici en plein été.

Après nous êtres installées à l’hôtel, nous partons à l’aventure dans la ville. Oh, un petit parc, on pourrait s’y asseoir un instant pour laisser notre corps s’habituer à la température.

Nous sommes abordées par des adolescents « Can you answer a few questions for a school project » ? Bien sûr.

À peine 100 mètres plus loin, ce sont des enfants qui nous abordent. Ils ont des t-shirts marqués « We learn English – Talk to us ». Et là, ils s’en donnent à coeur joie ! Après 20 bonnes minutes de conversations, sourires, photos, nous continuons notre chemin en direction d’un autre parc.

Là, à peine assises, c’est deux jeunes qui nous abordent. « Can we practice our English with you ? » Comme j’en avais un peu marre, j’ai dit qu’on avait peu de temps, mais finalement nous avons bavardé pendant près de deux heures et nous nous sommes quittés après avoir échangé nos pages Facebook. Quel délice que de pouvoir aborder multitude de sujets et d’en sortir enrichis.

Quelques réflexions en vrac

  • Ces jeunes ne passent pas leurs dimanches à se reposer ou à jouer, ils travaillent leur anglais. Ils abordent les touristes sans peur, avec un grand sourire. Et visiblement ça fonctionne !
  • Lorsqu’on me demande de raconter mon voyage en Corée du Nord, rapidement on en arrive au fait qu’on n’a pas de contact avec les locaux vu que les guides nous imposent toutes les visites, les hôtels, restaurants, nous font monter ou descendre du bus à des endroits bien déterminés. Mais… c’est exactement pareil dans le voyage organisé que je fais en ce moment. Et si nous n’avions pas décidé de nous éloigner du groupe pour partir à l’aventure, nous n’aurions jamais croisé de locaux, et n’aurions jamais pu parler avec eux.
  • Non. Je ne voyagerai plus ainsi. C’est la première et la dernière fois que je cède à la facilité du tour organisé. Je ne supporte pas les grands groupes. Nous ne mangeons que dans des restaurants assez grands pour tous nous accueillir, c’est à dire des restaurants où les seuls clients sont des occidentaux. Les hôtels choisis sont magnifiques, des 5 étoiles de chaînes internationales avec tout confort. Mais tant qu’à faire, autant que mon argent profite à une compagnie locale plutôt qu’à Pullman et Novotel. Par ailleurs, je déplore que nous nous arrêtions souvent dans des endroits qui, sous prétexte de nous faire découvrir l’artisanat local, sont surtout un bon moyen pour nous faire dépenser. Et ça marche !! Sur une trentaine de participants, la grande majorité ressort qui avec des bijoux, qui avec des babioles. Ma foi, c’est peut-être bien une des raisons qui font que le voyage est si bon marché. Car lorsque j’additionne le prix des vols, y.c. les vols internes, tous les repas, les nuits dans de beaux hôtels, je ne comprends pas comment j’ai payé si peu. Est-ce qu’il y a une ristourne des commerçants envers l’agence de voyage ?
  • Le plastique, quelle plaie ! En chemin vers la baie d’Halong en particulier, on ne peut pas ne pas voir les détritus qui jonchent la campagne, qui s’amoncellent le long de la route. Il s’agit principalement de sacs, d’emballages et de bouteilles de pet. En parlant avec Tuan et Mihn, c’est un sujet qui est venu sur la table. Alors qu’en Suisse, comme dans beaucoup de pays occidentaux, on commence à avoir conscience du problème et qu’on tente de limiter les emballages, ici le règne du sac plastique ne semble pas avoir de limites. Et bien sûr, ça se retrouve dans la rue, dans la campagne, dans les rivières, dans l’océan.

Mardi 13 février – STOP, ON REMBOBINE

Arrêtez tout ! On revient au début.

Je ne suis pas venue à Marrakech pour faire du shopping mais pour visiter. Seulement voilà, une bonne partie de la medina et composée de souks ou autres commerces et il est bien difficile de ne pas admirer l’artisanat marocain.

C’est sans doute mon éducation helvète qui parle, mais je ne suis pas à l’aise pour négocier un prix. Surtout que mon pouvoir d’achat suisse rend l’exercice un peu indécent. Malgré ça, je ne veux pas non plus acheter un objet trois fois sa valeur. Je regarde d’un oeil suspicieux mon foulard… vaux-tu vraiment le prix que je t’ai payé ?

Ah…. si j’avais commencé par l’Ensemble Artisanal de Marrakech

C’est tout proche de la Koutoubia, donc de LA Place. Les boutiques y affichent clairement leurs prix, vous voyez des artisans au travail. On ne vous harcèle pas, on prend le temps de vous expliquer ce que vous voulez savoir. Cuir, habits, travail du bois, du métal, l’indispensable bancomat (même si les cartes sont acceptées dans plusieurs boutiques), et petit café où vous pourrez vous restaurer ou simplement boire un thé au safran. Moi qui à la maison ne sucre jamais mes boissons, je commence à m’habituer à ce thé très sucré. La version safranée est également délicieuse. Je testerai à la maison, avec la jolie théière que je me suis offerte.

C’est incontestablement un bon endroit pour votre shopping. Et même si vous préférez les souks, faites-y un tour car vous connaitrez mieux les prix et pourrez marchander en connaissance de cause.

 

Sinon, ce n’est pas tout, j’ai passé une partie de ma matinée à la maison de la photographie qui expose des artistes ayant pris le Maroc comme sujet. Quelques magnifiques clichés, la possibilité d’acheter ou de commander des tirages de vos œuvres préférées. Un petit musée qui vaut le coup d’œil, que vous soyez amateur de photo ou d’histoire. Entrée 40 dinars si ma mémoire est bonne.

 

J’ai voulu aller, dans la ville nouvelle, visiter le jardin Majorelle, mais la file d’attente pour y entrer était de plus d’une heure. J’y retournerai peut-être jeudi, à l’ouverture.

The Wild Rover – samedi 30 décembre 2017

L’heure du retour, du bilan, des trucs et astuces.

Dublin, ville à taille humaine que vous pouvez visiter à pied. Un local m’a donné une astuce que je n’ai pas utilisée mais que je vous transmets volontiers.

Achetez un pass de deux jours pour un tour « Hop On- Hop Off ». Il y a quatre compagnies qui proposent plus ou moins les mêmes trajets pour plus ou moins le même prix. Faites le tour en notant les endroits qui vous intéressent puis, le jour suivant, recommencez le tour, cette fois-ci en descendant à chaque endroit que vous avez sélectionné la veille. Vous gagnerez du temps de trajet par rapport aux piétons. Et si vous êtes moins chanceux que moi pour ce qui concerne le soleil, vous resterez au sec.

Si vous y allez en hiver, pensez à vos gants et bonnets. Même si la température reste aux alentours de zéro, le vent peut s’avérer cruel.

L’anglais ne vous fait pas peur et vous le comprenez correctement ? Participez à « an evening of Food, Folklore and Fairies ». Non, ils ne m’ont pas sponsorisé !

Un hôtel bien situé, pas cher et calme ? Le Handel (qui doit son nom à G.F. Haendel dont le Messie a été créé dans cette même rue) correspond à tous ces critères.

Ce voyage a été pour moi l’occasion de tester un service que je pensais hors de ma portée : l’accès aux lounges dans les aéroports. J’ai tendance à arriver tôt, peut-être trop tôt, à l’aéroport. Dans la vie, je déteste être en retard, et dans le cas d’un voyage en avion, ça se paye cash. Donc, j’arrive tôt. Donc je passe la sécurité. Donc après j’attends. Cette année, j’ai décidé d’attendre le plus possible dans de bonnes conditions. Je teste l’application – site Priority Pass qui contre monnaies sonnantes et trébuchantes permet l’accès à moult salons de compagnies. Vous y trouvez sièges, prises électriques pour recharger vos batteries, snacks et boissons à volonté, journaux à disposition, luxe, calme et volupté. L’appli Lounge Buddy propose plus ou moins le même service, sans abonnement. Plus de détails lorsque j’aurai eu l’occasion de visiter d’autres salons.

J’aime les grands espaces, mais lorsque Swiss a lancé son Flightpass en septembre, je devais être parmi les premiers à l’acheter. 10 voyages en Europe pour Fr. 799.- ! Sérieusement ? C’est à cette offre que je dois mon saut de puce à Dublin et d’autres prévus bientôt.

Pour 2018, je me réjouis de mettre pour la première fois les pieds en Afrique avec un court séjour à Marrakech. Je retournerai en Asie pour parcourir le Vietnam et le Cambodge, puis le Népal et le Bhoutan. Je visiterai brièvement Lisbonne. L’Europe de l’Est et les pays baltes sont sur ma liste ainsi que la Suède et la Norvège.

La destination la plus WTF de 2018 sera sans doute Tchernobyl, prévu en juillet.

Rendez-vous dans un an pour le bilan de l’année !

Keep on moving

Moi mes souliers ont beaucoup voyagé – 28 décembre 2017

Peu de temps avant mon départ, une collègue de travail (coucou Annelyse) m’avait signalé un reportage sur Dublin. L’image qui m’avait le plus marqué n’était pas – oh surprise – une Guinness, mais la vue sur un phare rouge comme le chapeau du Père Noël.

C’est le troisième jour sans pluie sur Dublin. Un phénomène qui n’arrive qu’une fois par siècle m’a-t-on assuré. Signe que le jour est bien choisi pour aller voir le phare.

Gloups, Google Maps m’annonce 9 kilomètres. Mais seulement 1h50 de marche. Peur de rien, j’y vais ! Equipée de pied en cap, gants, bonnet, écharpe, chaussettes, baskets de marche, sac à dos, Olympus autour du cou, c’est parti. Vers 8h du matin, le soleil n’est toujours pas levé, eh oui, nous sommes au nord, à la période de l’année où les jours sont les plus courts. Ceci n’est pas pour me déplaire, j’ai droit au splendides lumières matinales le long de la rivière.

 

1h50 oui… mais pas pour moi. Est-ce mes petits pas ? Est-ce la faute à mes arrêts photo ? À un détour pour voir la rivière sous un autre angle ? Toujours est-il qu’il m’a fallu trois bonnes heures pour enfin m’asseoir au bout du monde de la jetée à l’ombre du phare Poolbeg. Est-ce que je regrette l’aventure ? Pas le moins du monde, même si au retour, je n’ai fait qu’un arrêt express à Trinity Collège, tant j’avais envie de reposer mes jambes de citadine mal entraînée.

C’est le moment de vous parler d’un équipement bien utile. Il y a un an, j’avais reçu d’une amie une paire de chaussettes de la marque Heat Holders. C’est un délice de les enfiler….mais vous ne les mettrez pas dans n’importe quelles chaussures tant elles sont épaisses. J’ai eu de multiples occasions de les mettre lors de ballades dans la neige et n’ai plus jamais eu froid aux pieds depuis. Enchantée par l’expérience, j’en ai équipé toute ma famille et me suis offert par la même occasion le set complet (bonnet, gants, écharpe) que j’ai eu l’occasion de trimballer au Groenland, en Islande, au Kazakhstan, et qui, à chaque fois, m’a rendu le froid supportable. Si vous cherchez de quoi vous protéger du froid, vous pouvez sans autre confier vos pieds, mains, oreilles à cette marque. J’ai trouvé les chaussettes chez Nature et Découverte et acheté le reste du set en ligne.

Au retour donc, je fais quelques pas dans Trinity Collège, puis me réchauffe quelques heures à l’hôtel en attendant la soirée au Brazen Head.

 

À Christ Church (ou était-ce à St Patrick ?) j’avais ramassé un flyer vantant une soirée « Food, Folklore and Fairies » dans le plus vieux pub de Dublin. . Pour 48 euros, des histoires, des chansons et un repas comprenant entrée, plat principal, dessert dans le cadre cosy du 3ème étage du plus vieux pub de Dublin.

Si je n’ai pas été emballée par la nourriture, je suis encore sous le charme des histoires et chansons d’Ollie Grace. Les conteurs-musiciens ne sont pas tous les soirs les mêmes. D’après le site, ils sont cinq à se produire en alternance. Ollie est-il le meilleur ? Sont-ils tous au même niveau ? Il me faudrait y retourner pour savoir. J’aimerais pouvoir profiter du spectacle sans devoir à chaque fois manger trois plats.

 

Pas que la nourriture soit mauvaise, c’est juste qu’elle est trop abondante pour moi et le gaspillage alimentaire me met mal à l’aise.

 

Je ressors de là avec l’envie d’en savoir plus sur le folklore local et un CD de chansons traditionnelles dans mon sac à dos.

 

Si vous comprenez l’anglais, n’hésitez pas à tenter l’expérience, même si, comme moi, vous voyagez seul.e. Les convives sont répartis autour de grandes tables et vous partagerez vos éclats de rires avec vos voisins. Vous partagerez également d’impressionnants moments de silence et d’écoute.

 

Le repas-spectacle se termine à 21h45 et si le cœur vous en dit, vous vous arrêterez au rez-de-chaussée pour prolonger la soirée avec de la musique live.

Le monde à l’envers

12 août 2017

Dans mon monde, on va au Sud pour voir la mer.

Normalement.

Premier jour au Sud de l’ile et je vais voir des glaciers. Le fabuleux, l’extraordinaire, le majestueux, le splendide, l’impressionnant, le royal, le fier, le souverain, le somptueux, l’imposant, l’époustouflant Vatnajökull laisse trainer ses langues bas sur la plaine et on imagine aisément qu’il ait pu, dans un passé pas si lointain, les enfoncer jusque dans la mer.

Certaines de ses langues rappellent un peu le glacier du Rhône de mon enfance, avant qu’il ne se retranche dans les altitudes, chassé par le réchauffement climatique. FAKE NEWS. En fait s’il recule ainsi c’est plus vraisemblablement par le plus grand des hasards.

Le contraste est d’autant plus saisissant que la neige s’étale sur cette terre noire, colorée par les cendres des dernières éruptions. Il est possible d’aller se promener dessus, voire même dessous, mais uniquement bien équipé et accompagné par un guide expérimenté. Je n’ai pas tenté l’expérience.

 

J’ai eu la chance, peu avant le début de mon voyage, de découvrir l’auteure Alda Sigmundsdottir, Islandaise comme son nom le laisse deviner, qui a grandi dans diverses parties du monde et qui, de retour dans le pays de ses aïeux, écrit sur lui, sur la langue, sur les touristes et le tourisme, etc.

Quelle joie de se plonger dans des récits légers, des anecdotes amusantes, qui donnent un éclairage original sur le pays et ses habitants. J’ai l’impression que mes lectures vespérales enrichissent mes pérégrinations diurnes, et inversement.

Quelques uns sont traduits en français, d’autres disponibles en anglais. Je vous invite chaleureusement à les découvrir pour préparer au mieux un futur voyage.

Le petit livre du peuple caché nous conte les histoires et légendes des elfes et autres créatures islandaises.

Le petit livre des Islandais du temps jadis nous conte comme son nom l’indique la manière de vivre en Islande avant que la modernité et les hordes de touristes l’envahissent.

The little book of tourists in Iceland, devrait être votre première lecture. Vous saurez ainsi comment être le pire touriste bien vous comporter.

The book of the Islanders devrait être votre deuxième lecture. Amazon ne le vend plus que d’occasion, et en anglais. Cela dit, il devrait être trouvable en français et neuf. Je l’ai vu de mes yeux vu à Husavik.

 

Les moutons islandais vont toujours par trois.

 

 

11 août 2017

Mes amis, j’ai passé une bien curieuse journée. La nuit dernière, peinant à trouver le sommeil, je zonais sur Facebook et suis tombée sur l’article suivant :

http://tcrouzet.com/2017/07/25/20-raisons-de-ne-pas-voyager-en-islande/

Je l’ai lu et au premier abord ai rejeté en bloc cet écrivain qui crachait sur mon magnifique voyage. Et j’ai relu. Toujours aussi perplexe, remettant en questions mes certitudes. Peut-être est-ce moi, l’idiote du voyage. Décidément, l’Islande que M. Crouzet a visitée en juillet n’est pas la même que celle que je parcours en août. Au jeu des 7 erreurs j’en compte 777, au bas mot.

 

Alors je suis allée lire son journal de juillet.

Et j’ai compris que nous n’avons effectivement pas visité le même pays. Il ne faut pas s’étonner de ne pas trouver la nature sauvage si on se contente de Reykjavik et des endroits les plus touristiques. Quand on a pris la peine de louer un 4×4, il est franchement dommage de s’arrêter à la route 1.

Allez. Point par point.

  1. Si tout le monde dit que l’Islande c’est merveilleux, c’est peut-être que l’Islande est merveilleuse. Non ? Okham, son rasoir, etc.
  2. La haute densité des touristes me fait bien rire. Moi qui ai roulé des dizaines de kilomètres sans voir âme qui vive.
  3. Et ? Heureusement, tous les touristes ne suivent pas les mêmes chemins. « Mais les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux. »
  4. En dehors de quelques hôtels, j’ai dormi dans quatre guesthouses. Aucune ne m’a donné l’impression de servir de dortoir à touriste. Elles étaient souvent décorées avec charme et goût. L’accueil était sympathique et chaleureux. Allez savoir, peut-être est-ce mon charme personnel qui m’attire la sympathie ? Mais je m’en voudrais de généraliser à ce point. Il me reste encore une guesthouse à visiter. Fera-t-elle pencher la balance ?
  5. En effet, j’ai croisé plusieurs non Islandais dans le service. Mais non, ils ne m’ont pas paru faire preuve de mauvaise volonté ni ne se sont empressés de me réserver un accueil déplorable, au contraire. Mon charme ici encore a dû fonctionner à plein régime.
  6. Ah oui, l’Islande est au Nord. C’est un scoop. Et nous qui nous moquons volontiers du manque de connaissances géographiques des Etatsuniens…
  7. L’Islande n’est pas un pays sauvage ? J’ai failli recracher mon Skyr en lisant ça. Et puis je me suis souvenue. En effet, Reykjavik peut difficilement passer pour le cratère d’un volcan. Je vais me répéter, mais il faut sortir de la route principale qui fait le tour de l’ile. Tiens… c’est comme si quelqu’un visite Zurich puis Bâle puis Genève et vient dire que décidément non, la Suisse n’est pas un pays de montagne, d’ailleurs on n’y skie pas.
  8. Les parkings remplis de bus autour des geysers ou cascades ? Eh oui, ça existe à Gudafoss, à Geysir. Mais je ne sais combien de cascades j’ai pu contempler sans aucun touriste aux alentours. Ici encore, il faut savoir sortir de sa zone de confort et des sentiers battus. Non, je ne conseille pas de rouler hors des pistes, c’est d’ailleurs formellement interdit, mais simplement de ne pas suivre uniquement les routes goudronnées.
  9. Oui, l’Islande c’est cher. Oui, c’est une île isolée. Oui, le climat est rude et il faut donc importer bien des produits. Oui, il y a l’offre et il y a la demande. Mais franchement, va-t-on en Islande pour faire des vacances bon marché ? Il me semble qu’aujourd’hui, il y a des outils comme Google (ou même mieux, Qwant) qui servent à se renseigner. Ou même, à l’ancienne, le Petit Futé ou Lonely Planet donnent des indications fiables sur le coût de la vie. Venir s’en plaindre à posteriori démontre une bien médiocre préparation.
  10. Oui, beaucoup de routes ne sont pas goudronnées. ET C’EST VOLONTAIRE. Même remarque que plus haut. C’est difficilement un scoop. Cinq minutes de recherches l’apprennent à qui veut bien se renseigner.
  11. Il arrive que, dans un refuge de montagne où on se donne beaucoup de mal pour préserver l’environnement et offrir un accueil au voyageur de passage, on se permette de demander une contribution pour l’usage des infrastructures. Il arrive aussi que dans certains rares restaurants on demande également une contribution aux personnes qui souhaitent utiliser les sanitaires sans consommer quoi que ce soit. Ça ne me choque pas. Notons qu’il s’agit souvent d’un bocal posé là avec le tarif indiqué, et que jamais je n’ai vu qui que ce soit contrôler que je déposais bien la somme demandée.
  12. Si on n’aime pas les grottes balsamiques ou les bateaux remplis de touristes, On n’est en aucun cas obligé de s’embarquer dans l’un ou de pénétrer dans l’autre. Contrairement à la Corée du Nord où on vous dit « visitons tel musée » ou « allons voir ce temple », les excursions touristiques en Islande ne sont pas obligatoires. Et partout où je suis allée, les prix étaient clairement indiqués.
  13. Très peu de chemins de randonnée ? Mais où donc vont les milliers de randonneurs qui randonnent en Islande ? J’en ai vu beaucoup à Hrauneyjar, à Landmannalaugar, à Kerlingarfjöll, à Hveravellir.
  14. Conditions climatiques difficiles ? Eh oui. Un petit coup d’oeil à la carte du monde montre que l’Islande est très au Nord. Monotonie du paysage ? Nous n’avons pas vu le même.
  15. Hors de Reykjavik on ne trouve personne. Il faudrait savoir ? Ce qu’on reproche à l’Islande, c’est qu’elle soit bondée ou déserte au juste ?
  16. Tant mieux ! Ça permettra de faire venir les gens qui manquent au point 15 !
  17. Pour les conditions de voyage déplorables, ici à nouveau je n’ai pas vécu la même expérience. Il faudra que je fasse un check up pour vérifier d’où me vient ce petit supplément de charme.
  18. Alors là, je ne suis pas Madame Irma, et je ne peux pas prédire ce que feront les tour opérateurs. Pour l’instant, j’ai plus croisés de voyageurs individuels que de clients de grands groupes. Est-ce que ça va durer ? No lo se.
  19. Oui, l’Islande c’est cher. Non, on ne dort pas dans des conditions infâmes (en tout cas pas moi…. la chance et le charme !). Oui, la Grèce est moins chère et il y fait une température plus clémente. Alors pourquoi diable s’obstiner à vouloir aller en Islande. Vous seriez-vous trompé d’avion ?
  20. CF 19. Pourquoi aller en Islande ? Erreur de Google qui, lorsque vous avez tapé Reykjavik vous a redirigé sur la page de Phoenix ?

Ma grande perplexitude à la lecture des 20 points m’a accompagnée lors de cette journée de route (avec deux arrêts promenade, les deux pour aller voir une chute d’eau hors des grands circuits touristiques, en l’absence de cars de tour opérateurs).

À chaque découverte de nouveau paysage, j’avais le « oh que c’est beau » facile, accompagné in petto par un « oh que c’est cher » ironique.

Mais alors ? Est-ce que M. Crouzet ment ? Absolument pas. D’ailleurs je conseille vivement à tous ceux qui souhaitent partir en Islande de lire son journal de juillet 2017 et ses « 20 raisons ». Je pense que lui et moi n’avons pas les mêmes attentes face à un voyage et qu’il ferait mieux de viser des destinations plus clémentes au niveau tarif, température et implantation de Starbucks.

Il est vrai, qu’il est dommage pour n’importe qui dépenser de l’argent durement gagné dans une destination qui ne nous convient pas.

Donc oui, lisez-le et examinez vos attentes avant de vous précipiter chez votre agent de voyage.

Tout ceci me mêne à Kirkjubaejarklaustur pour deux jours.

Et le moutons islandais me demandez vous ? Ah oui, et bien ils vont toujours par trois.

Go North ! (et où j’étale ma science)

Chutes de Godafoss

6 août – 7 août 2017

Kerlongarfjöll – Varmahlid – Laugar

De la route avant toute chose. Tout d’abord un bout de F pour rejoindre celle qui constitue la liaison Sud Nord. Route, comme de bien entendu à deux voies et en gravier ou terre battue.

Le gros avantage de ces routes en terre battue, c’est que vous voyez de loin si un véhicule s’approche grâce à la poussière soulevée par les roues.

Je crois qu’il est l’heure, parée de ma science nouvellement acquise, de vous faire part de mes conseils et autres avis forcément éclairés sur la conduite en Islande.

  • Si vous voulez aller sur une route F, si vous devrez passer des gués au volant de votre véhicule, louez un GROS 4×4. Pour ces routes-là, ce n’est pas compliqué, le 4×4 est carrément obligatoire. Mais quand vous verrez vos roues s’enfoncer dans l’eau, vous serez heureux d’avoir un peu de hauteur sous le châssis. (Si vous avez de la chance, ce sera un Land Cruiser Brun aux plaques commençant par DO K et vous saluerez bien Le Monstre de ma part).
  • Comme les routes n’ont au mieux que deux voies, si vous souhaitez dépasser, faites-le avec prudence. Si quelqu’un arrive derrière vous et souhaiterait visiblement se retrouver devant, vous pouvez l’aider en ralentissant et en mettant votre clignotant à droite, signe pour lui qu’il peut le faire sans danger. Bien sûr, vous aurez vérifié auparavant que rien n’arrive en face.
  • Oui, il y a des moutons partout. Non, ils ne sont pas forcément derrière des barrières. Donc oui, ils sont susceptibles de traverser la route. Prudence donc.

Eglise de Varnahlid

  • Certains ponts, voire certains tunnels, sont à une seule voie. Pour les ponts, la règle est la suivante : le premier arrivé passe. Pour le tunnel, c’est un peu plus complexe. (Notons ici que les tunnels sont rares. Jusque là j’en ai vu trois dont deux monodirectionnels, perdus au Nord) . À l’entrée, vous verrez un panneau indicateur qui vous dira quel côté est prioritaire. J’avais de la chance, c’était le mien. A l’intérieur, à intervalles réguliers et indiqués par la lettre M sur fond bleu, des places d’évitement. Ce panneau sera soit à gauche, soit à droite, et il indiquera ainsi plus précisément de quel côté de la route sont ces places. Bref, ça semble compliqué. Mais lorsque vous serez à l’entrée de votre premier tunnel à une voie, vous vous souviendrez de moi et de mes panneaux M ! Prudence.

  • Vous pouvez rouler très longtemps sans voir âme qui vive. Sans voir bâtiment debout. Sans voir d’autre trace d’intervention humaine que la route sous vos roues. Read my mind… vous ne trouverez pas de station service aussi facilement que vous l’imaginez, en particulier si vous quittez la route qui fait le tour de l’ile pour vous aventurer dans les terres. Faites le plein dès que vous pouvez !
  • Dans le même esprit que le paragraphe précédent : utilisez les toilettes que vous trouverez. Il n’y en aura pas partout.

Siglufjördur

  • Pour faire le plein, comme pour quasiment tout le reste, utilisez vos cartes de crédit ! Vous pouvez voyager avec très peu de cash. Il vous servira tout au plus à payer (parfois) l’accès aux toilettes.
  • En parlant de payer…. l’Islande c’est CHER ! (Oui, même pour une Suissesse).

Et sinon, le Nord de l’île, c’est beau.