Archives de catégorie : Moldavie

Samedi 14 juillet – Tendre l’Orhei

Partir de Chisinau le matin pour se rendre au monastère d’Orhei situé à une soixantaine de kilomètres. Je vais citer Moldovaholidays qui en parle mieux que moi.

Ce territoire a été peuplé depuis longtemps. On y a construit durant les siècles plusieurs villes, dont la première s’appelait Orhei. Son nom signifie forteresse. Plus tard, au XIVème siècle, ce territoire fut conquit par la Horde d’Or. Le nom du complexe archéologique vient du nom de la cité médiévale, « Orheiul Vechi ».

Le complexe muséologique Orheiul Vechi est représenté par un ensemble de monuments historiques et de sites naturels, formés de plusieurs promontoires. Le promontoire central d’Orheiul Vechi porte le nom de Cave. Ce nom provient des nombreuses caves creusées dans la roche. Le promontoire de Butuceni fait également partie du complexe d’Orheiul Vechi. Il forme avec le promontoire de la Cave un ensemble harmonieux de tous les points de vue. Le promontoire de Butuceni est une véritable merveille tant de point de vue géologique que du point de vue esthétique. Il est formé de nombreux rochers calcarifères, de caves spacieuses et de petites grottes. Le paysage splendide et les traces de l’ancienne civilisation sont absolument impressionants.

Orheiul Vechi est fameux pour ses monastères rupestres situés dans cette zone qui fut le lieu idéal, compte-tenu de son isolement parfait du monde extérieur, d’installation des premières institutions  monastiques de la communauté chrétienne précoce. A l’époque quand le christianisme est arrivé dans cette région, de petites et grandes grottes existaient déjà, sculptées dans la roche calcarifère par les tribus préhistoriques qui peuplaient la zone. A Orheiul Vechi il existe quelques constructions monumentales en pierre qui présentent un grand intéret pour les scientifiques et le grand public. La plus ancienne construction fortifiée d’Orheiul Vechi est Cetatea Getica. Elle est située sur le promontoire de Butuceni. La citadelle était reliée au reste du territoire par un passage étroit, qui, en cas d’attaque, pouvait être rapidement bloqué, rendant ainsi l’accès de l’ennemi impossible. C’était l’endroit idéal pour la construction d’une forteresse.

Plus de deux millions de bouteilles attendent leur heure dans les caves de Milestii Mici. Elles attendent qu’on veuille bien les acheter, ce que font volontiers les visiteurs. Ancienne mine de calcaire dont les pierres ont largement servi à bâtir Chisinau, ses tunnels sont recyclés en stockage de vin.

Dégustation de rouge, de blanc, de vin de dessert (plutôt bon celui-là), le peu de choix qui nous est offert est un peu décevant. En revanche, on ne peut qu’être impressionné par le cadre. Kitch au dehors : les fontaines à vin.

Le magasin sur place propose des bouteilles à des prix étonnants. Quelques dizaines d’Euros pour du vin qui a quelques dizaines d’années. À ce tarif et même si je n’ai pas été emballée par le vin dégusté, j’en aurais bien ramené quelques bouteilles, mais il faut passer encore plusieurs frontières d’ici mon retour et je ne veux pas avoir à les abandonner aux douaniers Transnistriens ou Ukrainiens faute de pouvoir m’exprimer dans leur langue.

Vendredi 13 juillet 2018 – Ki-Chi-Nao

Parmi les capitales apprises pendant l’enfance, Chisinau ne figurait pas, engloutie dans la masse de l’URSS. Plus tard, il a fallu en maitriser la prononciation, tant le Chizino paraissait évident.

À l’arrivée, visite du marché fermier rempli de produits bio. Pas par conviction, mais souvent par manque de moyens financiers. Que dire sinon que leurs fraises sont excellentes. Elles ont un goût que je n’avais pas retrouvé depuis celles de mon enfance dans le jardin familial.

L’aventure consistait également, alors que je ne parle ni russe ni roumain, à faire comprendre à la marchande que je voulais bien acheter ses fraises, mais pas une barquette d’un kilo ! Nous avons fini par nous entendre et j’en ai englouti 500 grammes pour mon déjeuner dans le parc. Deux enfants faisaient la manche, pas pour de l’argent, mais pour de la nourriture. Ils sont repartis avec mes bananes et mes noix. Je n’aurais de toute façon pas réussi à les manger. Balade l’après-midi dans la ville et ses nombreux parcs et nuit dans le très soviétique hôtel Chisinau, son ascenseur bruyant et cahotant, sa tuyauterie peu efficace, mais son excellent wifi !

Jeudi 12 juillet – le retour de la malédiction de l’Eurovision.

La Gagaouzie, vous connaissez ?

On me dit que la Moldavie est le pays le moins visité en Europe, et que dans ce pays, le coins le moins visité est Comrat, chef-lieu de la Gagaouzie, région autonome. Bien sûr c’est ma destination du jour !

Mais avant, il faut quitter la Roumanie, passer la frontière, hériter d’un nouveau tampon pour le passeport et s’arrêter pour un repas à la Pensiiunea La Gura Cuptorului. Frugal s’il en est.

À la fin du repas, nous sommes bercés par des chants typiques dont l’une des interprètes a eu son heure de gloire en 2007 lorsqu’elle est apparue aux côtés du groupe représentant la Moldavie au concours Eurovsion. Vidéo ici !

Arrivée à Comrat le soir, sa rue Lénine, sa splendide petite église jaune, son parc central, un air de petite ville où il fait sûrement bon vivre. Arrêt sur le chemin de Chisinau la capitale.