Archives mensuelles : décembre 2017

The Wild Rover – samedi 30 décembre 2017

L’heure du retour, du bilan, des trucs et astuces.

Dublin, ville à taille humaine que vous pouvez visiter à pied. Un local m’a donné une astuce que je n’ai pas utilisée mais que je vous transmets volontiers.

Achetez un pass de deux jours pour un tour « Hop On- Hop Off ». Il y a quatre compagnies qui proposent plus ou moins les mêmes trajets pour plus ou moins le même prix. Faites le tour en notant les endroits qui vous intéressent puis, le jour suivant, recommencez le tour, cette fois-ci en descendant à chaque endroit que vous avez sélectionné la veille. Vous gagnerez du temps de trajet par rapport aux piétons. Et si vous êtes moins chanceux que moi pour ce qui concerne le soleil, vous resterez au sec.

Si vous y allez en hiver, pensez à vos gants et bonnets. Même si la température reste aux alentours de zéro, le vent peut s’avérer cruel.

L’anglais ne vous fait pas peur et vous le comprenez correctement ? Participez à « an evening of Food, Folklore and Fairies ». Non, ils ne m’ont pas sponsorisé !

Un hôtel bien situé, pas cher et calme ? Le Handel (qui doit son nom à G.F. Haendel dont le Messie a été créé dans cette même rue) correspond à tous ces critères.

Ce voyage a été pour moi l’occasion de tester un service que je pensais hors de ma portée : l’accès aux lounges dans les aéroports. J’ai tendance à arriver tôt, peut-être trop tôt, à l’aéroport. Dans la vie, je déteste être en retard, et dans le cas d’un voyage en avion, ça se paye cash. Donc, j’arrive tôt. Donc je passe la sécurité. Donc après j’attends. Cette année, j’ai décidé d’attendre le plus possible dans de bonnes conditions. Je teste l’application – site Priority Pass qui contre monnaies sonnantes et trébuchantes permet l’accès à moult salons de compagnies. Vous y trouvez sièges, prises électriques pour recharger vos batteries, snacks et boissons à volonté, journaux à disposition, luxe, calme et volupté. L’appli Lounge Buddy propose plus ou moins le même service, sans abonnement. Plus de détails lorsque j’aurai eu l’occasion de visiter d’autres salons.

J’aime les grands espaces, mais lorsque Swiss a lancé son Flightpass en septembre, je devais être parmi les premiers à l’acheter. 10 voyages en Europe pour Fr. 799.- ! Sérieusement ? C’est à cette offre que je dois mon saut de puce à Dublin et d’autres prévus bientôt.

Pour 2018, je me réjouis de mettre pour la première fois les pieds en Afrique avec un court séjour à Marrakech. Je retournerai en Asie pour parcourir le Vietnam et le Cambodge, puis le Népal et le Bhoutan. Je visiterai brièvement Lisbonne. L’Europe de l’Est et les pays baltes sont sur ma liste ainsi que la Suède et la Norvège.

La destination la plus WTF de 2018 sera sans doute Tchernobyl, prévu en juillet.

Rendez-vous dans un an pour le bilan de l’année !

Keep on moving

Looking for the rain – Vendredi 29 décembre 2017

En sortant de l’hôtel j’ai cru trouver ce que j’étais venue chercher. Une petite pluie me caressait le visage. Fièrement je mets mon capuchon, pour l’enlever cinq minutes plus tard en m’apercevant que l’averse avait cessé.

Dire que j’avais failli mettre un parapluie dans mes bagages !

Direction Grafton Street, vendue comme la rue la plus animée. Déception, pas un seul musicien, pas un bateleur, jongleur, acrobate, magicien. Il faut dire que la saison ne s’y prête pas. Qui aurait envie de se geler les doigts sur un manche de guitare. Il ne fait pas si froid, mais le vent persistant rend le port de gants fortement recommandé.

Oui, la rue est jolie, les vitrines agréables, mais elles ressemblent à toutes celles des centres-villes du monde entier. Les mêmes Zara, H&M, M&S, Swatch, Camper que partout ailleurs. Décidément à Dublin, je préfère les rues à pubs aux rues commerciales.

J’avais prévu les musées pour les jours de pluie. Comme ceux-ci ne veulent pas venir, il me faudra retourner à Dublin pour les visiter enfin. Aujourd’hui, j’arpente les rues.

Le soir, détour par le Leprechaum Museum pour un « Dark Land Tour ». Une heure d’histoires sombres et tragiques basées sur le folklore local.

La comparaison avec le spectacle de la veille est un peu cruelle et je me contenterai de vous dire que si vous ne devez en choisir qu’un, allez plutôt au Brazen Head. Bon, le prix n’est pas non plus le même.

Je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je me suis un peu ennuyée et j’avais tendance à regarder un peu trop souvent ma montre. Ce qui est un comble pour un spectacle d’une heure à peine.

Moi mes souliers ont beaucoup voyagé – 28 décembre 2017

Peu de temps avant mon départ, une collègue de travail (coucou Annelyse) m’avait signalé un reportage sur Dublin. L’image qui m’avait le plus marqué n’était pas – oh surprise – une Guinness, mais la vue sur un phare rouge comme le chapeau du Père Noël.

C’est le troisième jour sans pluie sur Dublin. Un phénomène qui n’arrive qu’une fois par siècle m’a-t-on assuré. Signe que le jour est bien choisi pour aller voir le phare.

Gloups, Google Maps m’annonce 9 kilomètres. Mais seulement 1h50 de marche. Peur de rien, j’y vais ! Equipée de pied en cap, gants, bonnet, écharpe, chaussettes, baskets de marche, sac à dos, Olympus autour du cou, c’est parti. Vers 8h du matin, le soleil n’est toujours pas levé, eh oui, nous sommes au nord, à la période de l’année où les jours sont les plus courts. Ceci n’est pas pour me déplaire, j’ai droit au splendides lumières matinales le long de la rivière.

 

1h50 oui… mais pas pour moi. Est-ce mes petits pas ? Est-ce la faute à mes arrêts photo ? À un détour pour voir la rivière sous un autre angle ? Toujours est-il qu’il m’a fallu trois bonnes heures pour enfin m’asseoir au bout du monde de la jetée à l’ombre du phare Poolbeg. Est-ce que je regrette l’aventure ? Pas le moins du monde, même si au retour, je n’ai fait qu’un arrêt express à Trinity Collège, tant j’avais envie de reposer mes jambes de citadine mal entraînée.

C’est le moment de vous parler d’un équipement bien utile. Il y a un an, j’avais reçu d’une amie une paire de chaussettes de la marque Heat Holders. C’est un délice de les enfiler….mais vous ne les mettrez pas dans n’importe quelles chaussures tant elles sont épaisses. J’ai eu de multiples occasions de les mettre lors de ballades dans la neige et n’ai plus jamais eu froid aux pieds depuis. Enchantée par l’expérience, j’en ai équipé toute ma famille et me suis offert par la même occasion le set complet (bonnet, gants, écharpe) que j’ai eu l’occasion de trimballer au Groenland, en Islande, au Kazakhstan, et qui, à chaque fois, m’a rendu le froid supportable. Si vous cherchez de quoi vous protéger du froid, vous pouvez sans autre confier vos pieds, mains, oreilles à cette marque. J’ai trouvé les chaussettes chez Nature et Découverte et acheté le reste du set en ligne.

Au retour donc, je fais quelques pas dans Trinity Collège, puis me réchauffe quelques heures à l’hôtel en attendant la soirée au Brazen Head.

 

À Christ Church (ou était-ce à St Patrick ?) j’avais ramassé un flyer vantant une soirée « Food, Folklore and Fairies » dans le plus vieux pub de Dublin. . Pour 48 euros, des histoires, des chansons et un repas comprenant entrée, plat principal, dessert dans le cadre cosy du 3ème étage du plus vieux pub de Dublin.

Si je n’ai pas été emballée par la nourriture, je suis encore sous le charme des histoires et chansons d’Ollie Grace. Les conteurs-musiciens ne sont pas tous les soirs les mêmes. D’après le site, ils sont cinq à se produire en alternance. Ollie est-il le meilleur ? Sont-ils tous au même niveau ? Il me faudrait y retourner pour savoir. J’aimerais pouvoir profiter du spectacle sans devoir à chaque fois manger trois plats.

 

Pas que la nourriture soit mauvaise, c’est juste qu’elle est trop abondante pour moi et le gaspillage alimentaire me met mal à l’aise.

 

Je ressors de là avec l’envie d’en savoir plus sur le folklore local et un CD de chansons traditionnelles dans mon sac à dos.

 

Si vous comprenez l’anglais, n’hésitez pas à tenter l’expérience, même si, comme moi, vous voyagez seul.e. Les convives sont répartis autour de grandes tables et vous partagerez vos éclats de rires avec vos voisins. Vous partagerez également d’impressionnants moments de silence et d’écoute.

 

Le repas-spectacle se termine à 21h45 et si le cœur vous en dit, vous vous arrêterez au rez-de-chaussée pour prolonger la soirée avec de la musique live.

Si on voit les montagnes, c’est qu’il va pleuvoir – 27 décembre 2017

À Dublin, si on voit les montagnes, c’est qu’il va pleuvoir. Si on ne voit pas les montagnes, c’est qu’il pleut.

Sachant cela, je mesure la chance qui me sourit. Le ciel est bleu ! Ce qui veut dire que je vais pouvoir sans souci utiliser mon moyen de locomotion préféré : les pieds.

J’avais consacré la veille à la visite de Temple Bar et il me semblait raisonnable de continuer sur un thème religieux. Cap donc sur le temple de la bière, la Guiness Storehouse. Sur cinq étages, sept si on compte le bar panoramique, vous apprendrez tout sur la fabrication, l’histoire, le service de cette boisson iconique. Louez pour un euro un guide audio, disponible en français.

J’ai particulièrement apprécié l’introduction à la dégustation – vous devez avoir plus de 18 ans – ainsi que le passage derrière le bar où on vous apprend à tirer la parfaite pinte de Guinness. Vous en repartirez avec un diplôme attestant votre exploit. Bien sûr, cette pinte, il faudra la boire. Sur un estomac vide, l’effet est foudroyant. Heureusement qu’à l’étage du dessus, plusieurs restaurants vous permettront de vous asseoir, manger, et laisser s’estomper les effets.

Au rez-de-chaussée, vous dépenserez vos euros en divers gadgets, habits, décapsuleurs, verres ou autres magnets.

Comptez bien deux heures de visite.

Pour vous repentir, visitez les deux Eglises les plus iconiques de la capitale irlandaise : St Patrick’s et Christ Church. L’entrée est payante (6.5 euros plein tarif). Celle-ci, ainsi que le bénéfice des boutiques de souvenir servent à la conservation des bâtiments.

Retour à l’hôtel, coucher tôt. J’ai prévu une longue promenade pour le lendemain.

De la Guiness et du Wifi

Ce n’était pas très prudent de ma part d’écrire ce message de blog directement sur wordpress, sans trop prêter attention à la qualité du wifi.

Toujours est-il que j’étais particulièrement fière de mon post qui, en quelque phrases, expliquait pourquoi Dublin, à quel point le Flightpass de Swiss était fantastique et que le mélange de Guiness et de Nachos était explosif.

Tout ceci avec un détour par l’histoire de la musique baroque.

Au moment où j’ai voulu uploader les premières images de Temple Bar (merci Père Noël pour l’iphone X dont l’appareil photo est vraiment impressionnan), le texte a disparu,  perdu dans les brumes irlandaises.

Bisque, rage, enfer et damnation. Vous vous contenterez donc de ceci !

And a last one for the road

À la veille de m’envoler pour Dublin, il est l’heure de faire le bilan de mes voyages 2017.

Pays visités en 2017 :

  1. France
  2. Chine
  3. Corée du Nord
  4. Allemagne
  5. Serbie
  6. Bulgarie
  7. Macédoine
  8. Kosovo
  9. Albanie
  10. Monténégro
  11. Croatie
  12. Islande
  13. Groenland
  14. Turquie
  15. Kazakhstan
  16. Irlande (dans 3 jours)

Parmi ceux-ci, douze sont nouveaux dans ma liste de pays visités.

Je suis allée cette année plus à l’Est que jamais avec la Corée. Le plus au Nord également avec Ilulissat au Groenland, au-delà du cercle polaire.

Le voyage le plus étrange est, sans surprise la Corée du Nord. Les paysages fabuleux de l’Islande resteront longtemps dans mes yeux et la visite de Baïkonour au Kazakhstan sera sans doute un souvenir que je raconterai à mes arrière-petits-enfants blasés, le soir à la veillée, dans de nombreuses années.

Un coup de cœur ? Ohrid. L’envie d’y retourner, d’y emmener ceux qui me sont chers, d’y planter mon drapeau, d’y découvrir ma cabane au Canada, d’y reposer mes vieux os.

Un coup de gueule ? Aucun. L’espoir que la Corée du Nord puisse vivre une ouverture au monde douce et librement décidée et non pas imposée par les bombes de Trump.

 

Un Anglais croisé au Kazakhstan comparait le voyage à une drogue : Once you start, you can never stop.

Ma liste de voyages 2018 tend à lui donner raison. Mais c’est une autre histoire.