Archives de catégorie : Europe

Winds of Change – 27 juillet 2019

I follow the Moskva

Down to Gorky Park

Listening to the wind of change

An August summer night

Soldiers passing by

Listening to the wind of change

(Scorpions – 1990)

C’est vers 13 heures que Larissa me libère devant l’entrée du Parc Gorki. Ce haut lieu des jours moscovites accueille aujourd’hui un festival du Burger, des concerts, et quantités d’enfants petits ou grands venus profiter de l’ombre des grands arbres et de la fraîcheur des étendues d’eau. En hiver ils y patineront.

Avant cette pause bienvenue, Larissa m’a emmenée sur la colline des moineaux où on a un point de vue imprenable sur la ville. En se retournant, on fait face à un immense bâtiment stalinien : l’Université d’Etat de Moscou.

Puis nous passons une heure au couvent de Novodievitchi proche du Lac qui a inspiré Tchaïkovski pour son Ballet. Aujourd’hui on n’y voit plus que des canards. Pour l’aspect historique, je vous laisse lire Wikpedia qui en sait plus que moi. En amuse-bouche, sachez simplement que celui-ci est bien plus qu’un lieu de prière. C’est une forteresse, une “prison”, un lieu de multiples histoires, trahisons, pierres tombales. En réfection depuis plusieurs années, il n’est malheureusement pas à son avantage derrière les échafaudages. Notez que pendant la période communiste, il est devenu le Musée de l’Emancipation de la Femme !!

En parlant de Musée, le Muzeon Art Park, ou Parc des Statues abrite un cimetière d’art soviétique. Vous y trouverez plusieurs Lénine, Kossyguine, un ou deux Brejnev, d’autres figures centrales ainsi qu’un grand Staline situé ironiquement (?) devant un monument aux victimes des régimes totalitaires.

Le centre-ville est rempli de policiers et autres gens en armes et uniformes. J’apprendrai plus tard qu’une manifestation politique a eu comme conséquence plus de 1000 arrestations.

En suivant les conseils de Larissa, je prends la ligne 5 du métro, celle qui fait une boucle. Achetez un billet simple ou une carte journalière pour n’avoir pas de souci, et hop ! Longue descente, prenez le métro dans le sens qu’il vous plaira et sortez à chaque arrêt pour prendre une photo. C’est splendide.

Et comme les wagons passent toutes les deux minutes, vous n’aurez pas à attendre.

C’est déjà l’heure de quitter Moscou par un vol de nuit pour Astana Nur-Sultan.

Devant moi marchait Larissa … 26 juillet 2019

C’est le début d’un long voyage….

Ceux qui aiment les longs voyages vont bien rire à la modestie de ce que j’appelle un long voyage.

On dira donc que c’est un long voyage à ma mesure.

Trois semaines et des poussières.

Peut-être aussi me semble-t-il long car je l’ai rêvé depuis plus d’un an.

On rembobine… ?

Un jour de printemps 2018, quequ’un crie sur internet : “On va organiser un voyage extraordinaire. On vous dit quand et où on part. On vous dit aussi quand et où on arrive. On ne vous dit rien de ce qui se passe entre deux. Y a-t-il des intéressés ?

Tout au fond de la classe d’internet, je me suis vue lever la main. Moi moi moi !!!

Évidemment, il y avait beaucoup d’appelés et je ne faisais pas partie des élus.

Pourtant, quelques jours plus tard, un coup de téléphone m’apprend que je suis à nouveau en lice. Suis-je toujours intéressée ? Tu parles !

Donc je m’inscris… et petit à petit les informations arrivent. On part du Kazakhstan, On arrive en Mongolie. Entre les deux il y aura de la Russie. Et il y aura du train, du 4×4, du bus, du cheval, de la marche…. (oui, de la marche…).

On est en automne 2018, et la perspective de ce voyage entraine un certain nombre de conséquences. Deux sont particulièrement drôles :

  • J’apprends le russe
  • Je me mets à la marche et parcours tous les dimanches les merveilleux wanderwegs du pays.

Bon, il y en a une troisième : Je fais des heures supplémentaires car ce voyage est violemment cher.

En 2019, c’est le moment, entre une vadrouille en Biélorussie et un autre dans le Sud de l’Afrique, de préparer les demandes de visas et réserver les vols.

Oh… Aeroflot vole sur le Kazakhstan avec une escale à Moscou, ce serait bien de s’y arrêter pour tester un peu mon russe.

Et voilà, cette année est passée si vite, et c’est de la capitale russe que j’écris ces lignes après avoir passé une journée à trotter après Larissa ma guide. J’ai appris un nombre incroyable de noms d’architectes tout en ouvrant grand mes mirettes devant les splendeurs moscovites.

Sans blague, on n’est jamais assez préparé. Cette civilisation a une histoire d’une telle densité que je me sens perdue dès qu’on me parle d’événements antérieurs au XXème siècle.

Allez…. Impressions générales…. Tout d’abord, Moscou est immense. Le centre lui-même est très grand, et je ne me sentirais pas de taille à le visiter entièrement à pied, ce que j’adore pourtant normalement. Heureusement que le Métro est efficace, bon marché, et par ailleurs, souvent spectaculaire.

Le Mausolée de Lénine était fermé. Décidément, après celui de Mao, je suis maudite. Derrière la place rouge à voir de jour, comme de nuit où elle prend une dimension différente, le Kremlin.

Si vous êtes de ma génération, ce nom évoquera Brejnev et ses successeurs, les temps sombres de la guerre froide. Ou, si vous êtes plus jeune, peut-être penserez-vous à Poutine et à ses manipulations pour placer ses pions aux postes dirigeants du monde.

Si au contraire vous êtes plus instruits, vous saurez que derrière les murs rouges de la forteresse ne se trouve pas seulement le bureau de Vladimir Vladimirovich, mais des palais et des cathédrales

Allez, en vrac (merci ki ? Merci wiki !)

  • La cathédrale de l’Archange Saint Michel
  • La cathédrale de l’Annonciation
  • Le palais à Facettes
  • La cathédrale Verkhospasskaïa
  • Le palais du Patriarche
  • Le clocher d’Ivan le grand
  • Etc.

Alors oui, allez-y, et achetez vos billets à l’avance pour éviter de faire la queue aux caisses. Préparez-vous également à passer l’un ou l’autre contrôles de sécurité… laissez votre couteau suisse à l’hôtel de peur de devoir le laisser dans une consigne.

Il y a de vraies splendeurs. Je me suis retrouvée bouche-bée en entrant dans une cathédrale. Attention, dans la plupart des églises, les photos sont interdites. Rattrapez-vous à l’extérieur.

Le centre de Moscou est absolument splendide, très bien entretenu, avec des espaces verts à foison, ne manquez pas celui situé tout proche de la Place Rouge, au bord de la rivière Moskova, aménagé il y a peu.

Moscou a une réputation de ville chère. Ce n’est pas entièrement vrai. J’ai payé mon petit drapeau russe un fraction du prix qu’on m’a arraché au Zimbabwé pour le même objet. Vous mangez très correctement pour 10 euros tout compris. J’ai goûté un bon borsch à mon hôtel hier soir et de délicieux pelmenis chez Kompot (C’est au sous-sol). Le décor de ce restaurant est curieux. Des alcôves sont arrangées comme des pièces différentes, séparées les unes des autres par des bibliothèques, et figurent des salons ou salles à manger chez des privés. A recommander !

Après avoir donc trottiné derrière Larissa – un vrai puits de science au français parfait – zut, je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer mon russe balbutiant avec elle – j’ai parcouru en solitaire la rue Arbat à la recherche des sensations décrites par Bulat Okudzhava

Cette artère piétonne est devenue une succession de restaurants et de boutiques de souvenirs. Mais elle compte encore moult artistes de rues et autres vendeurs de portraits. C’est un peu Montmartre disait Larissa. Mais avec l’avantage qu’on ne voit pas le Sacré Cœur. Ca c’est de moi.

Attention, il y a deux rues Arbat, l’ancienne et la nouvelle. Cherchez la première. Pas que la deuxième soit moche…. C’est juste une rue comme une autre, alors qu’il fait bon flâner dans la première.

Sécurité ? J’imagine qu’il existe des pickpockets partout, et je suis sans doute très naîve, mais je m’y suis sentie comme chez moi.

Hellas… Juliet 2019

Une semaine à Athènes avec des amis, pas de quoi bloguer nos soirées à jouer à des jeux de cartes improbables en dégustant la bière locale… mais j’ai quand même quelques petits conseils pratiques pour vous.

    Bien sûr, vous irez au Parthénon. Plutôt que de dépenser 20 euros pour l’entrée, offrez-vous un ticket « MonuMus » à 30 euros qui vous permettra, outre l’entrée à l’Acropole, de visiter l’Ancienne Agora, l’Agora Romaine, la Bibliothèque d’Hadrien, ainsi que d’autres sites du centre-ville d’Athènes. Ce billet est valable cinq jours.
  • Pour vous déplacer, le métro ou le bus sont bon marché. Mais si vous êtes à plusieurs, vous pouvez préférer le taxi, également très avantageux. Plutôt qu’Uber, utilisez comme un local l’application Beat – Ride app.
  • Nous voulions voir le Cap Sounion. Allez-y également, au coucher du soleil… mais sachez que sur place, vous ferez le tour du lieu en moins d’une heure… et encore, en prenant votre temps. Donc prévoyez d’y être en fin de journée. Pour y aller, le moyen le meilleur marché est de prendre le bus public qui vous y emmènera pour 12.5 euros, retour compris, depuis le centre ville. Départ toutes les heures. Le billet se prend directement dans le bus.
  • Comme dans bien des villes, les Freetours sont légions. Celui que j’ai suivi en compagnie de Stathis était très bien construit, un mélange de fun et de sérieux. A recommander absolument.
  • Le Musée National Archéologique est un must. Mais préparez-vous ou louez un Audio Guide si vous voulez en retirer le plus de bénéfices possibles.

Sinon, à ma grande surprise, Athènes était très peu peuplée. Pas de files d’attentes, peu de touristes. Allez-y, aidez ce beau pays à se reconstruire. Il a souffert.

Minsk – 7 et 8 mars 2019. Bortsch et rhombicuboctaèdre.

Pour bien visiter une ville, il faut user ses baskets, mais également essayer les transports publics.

Le métro, pas très profond, a des stations immenses, certaines ont des décors qui m’ont rappelé Pyongyang.

À l’époque soviétique, une ville avait « droit » à un métro dès que sa population dépassait le million d’habitants, d’où une incitation à venir peupler la capitale.

Sans surprise, tout est rapide, efficace, bon marché, et plein, ici aussi, de contradictions. Dans une station, une sculpture de marteau-faucille trône entre deux grands écrans diffusant des publicités.

Pourquoi prendre le métro ? Pour me rendre à la Bibliothèque Nationale de Biélorussie, qui a la forme d’un rhombicuboctaèdre. Elle est fermée le jour de ma visite, oui, on ne plaisante pas avec le 8 mai dans ce pays. En revanche, il est possible de prendre un ascenseur pour le sommet et admirer la vue sur la ville.

À Minsk, outre l’avenue Lénine, on trouve encore une rue Karl Marx, et son restaurant proposant, entre autre, un délicieux borscht et du kvas.

À la bonne vôtre !

Faut-il visiter Minsk ? Bah… oui, pourquoi pas ! Un des grands avantages, c’est la quasi absence de touristes. Ce n’est pas là que vous croiserez des hordes de Japonais / Français / États-uniens, (insert your own nemesis). Mais je pense qu’il faudrait surtout pouvoir sortir de la capitale et voir la campagne, ses mille lacs, la nature préservée.

Minsk – 5 et 6 mars 2019

J’ai reçu il y a quelques années une carte du monde à gratter, de celles où on découvre petit à petit les pays visités. 

Quel bonheur de gratter le Groenland, même en sachant que sa taille réelle n’a que peu à voir avec celle qu’il affiche sur une projection Mercator ! Quel bonheur encore plus grand de gratter la Russie après un week-end à St-Petersbourg !

À la fin de l’été dernier, après avoir parcouru les pays Baltes, après avoir vu l’Ukraine, j’avais un bon bout de monde à gratter. Dans mon enthousiasme, je n’ai pas prêté attention à la Biélorussie, coincée entre tous ces pays, et je l’ai découverte d’un coup de pièce de 2 francs un peu trop vif. 

Comme il n’y a pas moyen de réparer cette erreur en recouvrant le pays, il ne me restait plus qu’à le visiter pour « payer ma dette ».

Vérification : Il n’y a pas de vol direct pour Minsk depuis la Suisse, mais les liaisons sont relativement simples en passant par Frankfort ou Vienne, pour autant qu’on soit d’accord de prendre son temps. Par ailleurs, il est possible de s’y rendre pour cinq jours au maximum sans visa. Depuis la règle a encore été assouplie et on peut y séjourner pendant trente jours. 

À l’arrivée, on doit (oui, on doit) conclure une assurance maladie dont le coût est d’environ deux euros par jour. J’aimerais que ça soit aussi bon marché en Suisse ! Les formalités sont très rapides. Vous arrivez au guichet, vous dites le nombre de jour, vous payez (en Euros si vous le souhaitez, les cartes de crédit sont acceptées) et muni du précieux sésame, vous pouvez vous présenter au contrôle des passeports. Là, le mien a été scruté pendant de longues minutes, même à la loupe – littéralement. Et j’ai eu droit à mon stampfle d’entrée, juste en dessous de celui de l’Ukraine – solidarité entre anciennes Républiques Socialistes Soviétiques ?

Rue Lenine

Comme j’arrivais tard le soir, j’avais commandé un transfert à l’Hôtel. 35 euros, c’est sans doute cher pour la région, mais je n’avais pas envie de me retrouver à négocier des tarifs en anglo-russe avec des chauffeurs aux abois, une fois la nuit tombée. 

Cela dit, pour un trajet de trois quart d’heures, c’est loin d’être exagéré.

Le Boutique Hôtel Buta est une agréable surprise. Petit, il comporte un club et un casino. Je craignais le bruit, mais soit il est désert, soit l’isolation phonique est parfaite. Bonne situation, grande chambre, mini-bar, plateau à thé, et climatisation.

Oui, climatisation.

GOUM

Je ne sais pas pourquoi, alors que la température dehors flirte avec le zéro, la chambre affiche 25 degrés. 

Un calvaire. 

Heureusement qu’il y a la clim !

En parlant de température, quelle gifle le lendemain matin. Je surveillais depuis plusieurs jours la météo pour savoir quoi mettre dans ma valise, et au dernier moment j’avais ajouté une doudoune chaude et légère. J’ai bien fait. Sans ça, je ne sais pas comment j’aurais passé cette journée. 

Ce n’est pas tant la température que le vent qui s’est mis en travers de mon chemin et qui a frigorifié le bout de mes oreilles et de mon nez ! 

Minsk est une grande ville. Elle compte près de deux millions d’habitants, mais son centre se visite facilement à pied. 

Elle a terriblement souffert, en particulier pendant la Deuxième Guerre Mondiale et tout ce qui semble ancien a été reconstruit. Pour le reste, c’est un doux mélange de grandes avenues « soviétiques » et d’hyper moderniste pas forcément du meilleur goût non plus.

Vladimir Ilich

Il y a du trafic, comme dans n’importe quelle capitale, mais ça ne semble pas étouffant car comme les rues sont très larges, il n’y a pas de bouchons. Les trottoirs également sont grands et il y a partout des passages souterrains pour permettre aux piétons de piétonner.

Ces passages cachent parfois des entrées vers des centres commerciaux, ou des bouches de métro. Il y a une vie sous la surface, ce qui doit être agréable au cœur de l’hiver. 

Il y a aussi de très nombreux parcs et espaces verts qui doivent être de véritables oasis de bonheur aux beaux jours.

Donc, il fait froid. Je visite les mains dans les poches et le capuchon sur la tête, je me réfugie dans un grand magasin « Goum« .

Goum, donc permet un voyage dans le temps. Si vous avez connu « Les Portes Neuves » ou « Chez Kuchler » à Sion dans les années 70, vous ne serez pas dépaysé. Ce magasin fondé à l’époque soviétique en a gardé l’atmosphère.

Il semblerait que son grand frère habite Moscou ! Je vérifierai cet été.

Mes pas me mènent ensuite jusqu’au « Musée d’Histoire de la Grande Guerre Nationale de Biélorussie » (Pour nous autres, c’est la Deuxième Guerre Mondiale). Munissez-vous de l’audioguide car même si des panneaux sont traduits en anglais, il vous sera impossible de tout comprendre si vous ne maîtrisez pas le russe ou le biélorusse. 

Je cite Wikipedia« C’est un des plus grands musées de guerre au monde ; il regroupe une importante collection d’objets, uniformes, armes, photos, textes… datant de la Seconde Guerre mondiale. Ces témoignages évoquent la lutte de l’Armée rouge et des Biélorusses contre les Nazis et rappelle au visiteur que la Biélorussie fut un des lieux les plus sinistrés par la guerre. »

L’ambiance est pesante.

Surprise, le drapeau qui flotte sur la coupole est celui de l’URSS. Et quand, à la fin de la visite, dans la boutique de souvenirs, je veux acheter celui de la Biélorussie pour ma collection, on me propose également celui frappé du marteau et de la faucille.

Le ciel s’est découvert et le soleil rend le froid plus supportable. 

29 – 30 décembre – Danser à Rome


Si je résume bien, j’ai vu le Vatican, la Piazza Navona, La Fontaine de Trevi, Le Panthéon, la Place d’Espagne… il ne me manquerait donc plus que… ah bah voilà, Le Colisée !

Je me connecte sur le site officiel et regarde pour acheter mon billet à l’avance. Oh… il faut choisir un créneau horaire ? Prenons le plus tôt possible. Tiens… plus de place ? Alors plus tard. Non plus ? Mais quand ??

Un kilomètre à pieds…

Toute la journée était réservée. Et le lendemain ? (C’est une question rhétorique… le lendemain je rentre chez moi) pareil.

Bon. Ça m’apprendra. J’ai vu, hier, en trainant par-là, que des vendeurs à la sauvette propoient des billets coupe-file spéciaux…. Mais je n’ai pas trop envie de favoriser le marché noir. Et Rome n’est pas si éloignée que je ne puisse imaginer y retourner un jour.

D’autant plus que, voilà, cette ville m’en a mis plein les yeux. Vraiment. C’est une des plus belles. Et j’en ai vues… 

Donc pas de Colisée. Mais alors, que faire ? Ma maman en apprenant ma destination m’avait fait part de ses anciens souvenirs, d’une visite des Catacombes qui était restée dans sa mémoire.

Photos interdites

Ni une, ni deux… c’est parti pour Les Catacombes

Le métro jusqu’au…. Colisée décidément, puis l’autobus 118.

Vous souvenez-vous de la première fois où vous vous êtes senti un peu vieux ? Le jour où un ado vous a vouvoyé ? Où il vous a appelé Monsieur ou Madame ? Et bien moi, dans le 118 jusqu’aux Catacombes, j’ai franchi une étape supplémentaire. Une jeune scoute a voulu me céder sa place assise… (l’impertinente). 

Deux kilomètres à pieds

Va falloir que je rebaptise ce blog « Travellers over 50 » ou « Le voyage pour les vieilles » – (Il y a peut-être un marché à prendre… je vais essayer ces tags !). 

Bon… Les Catacombes… une fois le billet acheté, des files dans lesquelles se mettre selon la langue dans laquelle vous voulez suivre la visite – il n’est pas possible de se passer de guide. Je me mets courageusement devant le petit drapeau français… je suis seule. C’est quitte ou double, soit j’aurai droit à une visite privée soit à une attente interminable. Au bout de quelques minutes, je me décide à partir avec le premier groupe qui parle une langue que je comprends.

Alors oui, c’est intéressant, impressionnant, mais jamais oppressant ou angoissant.

Au sortir des catacombes, le soleil brille presque plus fort. Je décide de rentrer à pied. Il faut dire que c’est le chemin de la voie Appienne et que mes souvenirs d’histoire et de latin me donnent du courage.

Trois kilomètres à pieds

Et puis (l’ai-je déjà dit ?) la ville est tellement belle que je serai heureuse de la traverser le nez en l’air une dernière fois plutôt que dans ses souterrains. 

Passage par la Fontaine de Trevi toujours aussi fréquentée, par la Place d’Espagne tout pareil et petit arrêt sur la place Campo di Fiori et son marché… le temps de marchander un morceau de nougat. 

Arriverderci Roma

Quatre kilomètres à pieds

Et merci à Romain Didier, Benjamin Biolay, Etienne Daho et Renaud pour les titres de chansons.

Campo di Fiori


28 décembre 2018 – Week-end à Rome


Un petit défi : comment voir la Chapelle Sixtine dans les meilleures conditions possibles lorsqu’on n’a pas d’entrée secrète, de passe-droit ou de cape d’invisibilité ?

Et bien c’est possible en se levant tôt (yes, je peux cocher cette case-là) et en prévoyant un petit budget (celle-ci aussi).

Sur mon chemin

Cela se passe ainsi : vous réservez et payez votre billet sur le site, vous arrivez à 7h15 pour un petit déjeuner buffet (copieux, on ne se moque pas de nous), et à partir de 08h, on vous ouvre les portes des Musées du Vatican, avec un audioguide, et donc… l’accès à la Chapelle Sixtine. Notez que les portes ne s’ouvrent au public qu’à partir de 9h, vous avez donc 60 minutes montre en main pour profiter au maximum de ce calme relatif.

Au tout petit matin

Et tout ça pour… 68 euros. Outch. Mais bon… 

Place d’Espagne

J’imagine que si vous visitez hors saison, il est possible de profiter du Musée sans payer aussi cher… mais existe-t-il vraiment une saison basse dans la Ville Eternelle ?

Regarder en paix…

Je vous mets le lien pour toutes les options.

(Et sinon, oui, ça vaut la peine).

Comme la journée est encore neuve, je fonce en métro – facile, bon marché, jusqu’au Colisée – et me retrouve face à des files d’attentes propres à décourager la plus courageuse des touristes. Enfin peut-être pas, mais en tout cas propres à me décourager moi. Tant pis me dis-je… je regarderai s’il y a moyen de réserver en ligne.

Une église au hasard

Profitons de cette magnifique journée pour faire bouger les jambes et voir la ville tranquillement. Merci internet et les applications de cartographie, on peut se perdre en étant sûre de se retrouver. Je retourne lentement vers l’hyper-centre et profite des merveilles sous mes yeux. 

Escaliers du Musée (tout à la fin de la visite)

La place d’Espage, ses escaliers, et, juste en face, les Champs Elysées, enfin non… la Bahnhofstrasse… je veux dire, la rue de toutes les boutiques chères et chic. Celle qui ressemble à toutes les rues des boutiques chères et chics de toutes les grandes villes occidentales. 

Un petit tour au Panthéon, c’est gratuit, et retour au point de départ.  

Sur mon chemin

27 décembre 2018 – Rome en un seul jour…


Oui, je suis matinale et le Vatican est tout proche. À moi la Basilique, la Chapelle Sixtine etc.

Sur la place St-Pierre, je sors mon téléphone pour cocher la case « Vatican » sur mon appli de voyage préférée et je mets dans la file de ceux qui veulent entrer dans la Basilique St-Pierre. Auparavant, je vais monter dans la coupole pour voir la ville d’en haut. Il y a le choix entre entreprendre toute la montée à pied ou faire la moitié en ascenseur. Je suis un peu étonnée de la file d’attente, bien vingt minutes, pour passer les portiques de sécurité

La montée !

On n’arrête pas les braves. Ce sera « a piedi » pour moi, pour deux euros de moins. C’est parti pour 551 marches ! On connaît mon amour des escaliers. Ca tourne, ça tourne, et ça tourne encore, lorsqu’on est dans le dôme, on est heureux d’être de petite taille, mais une fois là-haut, sur le balcon de François… que la vue est belle sur la place St-Pierre et la ville éternelle. 

Le balcon de François

Un bref coup d’œil m’apprend que la file (de 20 minutes) de tout à l’heure à plus que doublé. La descente est plus simple, plus rapide, et mène directement dans la Basilique. Je vous fais grâce des descriptions que vous trouverez en abondance sur des sites dédiés.

Pour visiter la chapelle Sixtine, il faut passer par les Musées du Vatican. Ça tombe bien, j’avais l’intention de m’offrir la visite. Mais pas aujourd’hui. La file d’attente pour arriver jusqu’aux billets s’étend sur plusieurs centaines de mètres.

Je profite des nombreuses heures qui m’attendent pour me promener au petit bonheur la chance dans la ville. Nous sommes en décembre et le ciel est limpide. Il fait doux, proche de 10°. C’est idéal. Et je ne suis pas la seule à le penser. Ils sont des centaines à se presser autour de la fontaine de Trevi.  

Quelques badauds…

Je m’arrête pour manger dans un petit bistrot (Papa’s cafe) et en profite pour tester mon italien. Même s’il est un peu rouillé, l’effort me vaut toutes les attentions du personnel et un verre de Chianti gratuit ! Fallait pas ! Un seul verre et je n’ose plus conduire. Le deuxième me renvoie illico à l’hôtel, heureusement tout proche, pour une sieste de circonstance. 

Ce n’est pas à ce rythme que je pourrai visiter Rome en un seul jour.

Rome – 26 décembre 2018 – L’Aéroport de Fiumicino

Dans ma mémoire, la chanson de Romain Didier avait une orchestration soignée qui propageait une ambiance douce-amère, parfois à la limite de l’angoisse.

Est-ce que, en route pour Rome, j’aurais vraiment dû la télécharger et la confronter à mes souvenirs ?

Que de rimes douteuses… quel gâchis.

« Je cherche une fille pour finir la nuit,
J’veux une esclave au fond d’mon lit,
Je veux des caresses, j’arrive de Lutèce,
J’paie en espèces »…


… sérieusement ?

Blague à part, je suis allée en Italie des dizaines de fois depuis ma naissance, proximité oblige, mais jamais à Rome, par conséquent, jamais au Vatican. C’est le moment de profiter de ces quelques jours de trève hivernale, de ce moment suspendu entre Noël et Nouvel-An pour mettre les voiles vers la ville éternelle et cocher un pays de plus, fut-il le plus petit au monde.

L’avion est pour moi un plaisir coupable. Coupable oui parce que l’avenir de la planète ne m’est pas indifférent et qu’il est de plus en plus difficile de faire semblant d’ignorer le coût écologique de mes escapades.

Je me rassure et tente de me justifier par le fait que j’ai commandé un véhicule électrique, que je ne voyage vraiment que depuis trois ans, que ma consommation de viande est minime, que j’achète local et bio pour mon alimentation, que je dis non au plastique, etc…

Mais tout de même, l’avion…

Pour ce voyage, j’ai vraiment essayé et comparé avec le train ou les bus grandes lignes… pas photo. Et j’ai repris l’avion. Je reconsidérerai volontiers mes choix le jour où les trains de nuits seront à nouveau disponibles. J’ai apprécié ce choix ces dernières années lors de voyages en Ukraine et au Kazakhstan et suis prête à renouveler l’expérience lorsque ce sera possible.

Tout ça pour en arriver à…. L’aéroport de Fiumicino. Situé en bord de mer, il offre tout ce qu’il faut pour rejoindre Rome. La gare est à proximité immédiate et il n’y a pas moyen de se perdre. Des navettes express rejoignent Roma Termini. Prenez votre billet aux automates ou aux multiples guichets. Vous pourrez également vous procurer des tickets valables plusieurs jours pour les transports publics de la Ville. 

J’aime marcher dans les villes et Google Maps me dit que mon B&B se trouve à environ 40 minutes à pied. C’était sans compter avec l’exigüité des trottoirs, les rues pavées et la foule dans le centre historique.

C’est là qu’on se rend compte du bruit infernal que font les roulettes sur les pavés et qu’on comprend l’agacement légitime des locaux.

Dans une ruelle étroite, proche du Tibre, se trouve mon minuscule hôtel, l’Antica Locanda del’Orso.

La Piazza Navona est toute proche. Allons-y pour prendre l’air nocturne de la ville. À cette heure-ci, et à cette saison, ça doit être désert !

(Tu parles !)

16 août 2018 – The Bridge

Haga

Les accros aux séries tv n’ignorent pas la qualité des productions danoises. Borgen pour la politique, Bron/Broen pour les séries policières sont deux bons exemples.

Malheureusement, le train emprunte la voie inférieure du pont de l’Øresund et on ne se voit pas les pylônes ni les cables.

En parlant de train, quel plaisir d’y trouver un wifi fonctionnel. Je sais que les cff l’avaient envisagé et qu’ils y ont renoncé pour cause de coûts prohibitifs, privilégiant une amélioration de la réception 4G dans tous les wagons. C’est sympa pour les Helvètes qui ont un abonnement sans limitation de données, mais pour tous les autres, et je pense en particulier aux touristes ou gens d’affaire internationaux, ce n’est pas une solution.

À moins de trois heures donc de Copenhague se trouve la ville de Göteborg, deuxième plus grande en Suède. J’y arrive en pleine semaine de la pride  ! La ville se pare d’arcs-en-ciel, il n’y a pas une boutique qui n’affiche ces couleurs. J’imagine le malaise des homophobes entourés de violet-bleu-vert-jaune-orange-rouge à chaque pas. Les food trucks sont partout et des concerts, conférences, attractions, égayent les parcs du centre-ville.

Comme j’avais apprécié le tour des canaux à Copenhague, je m’embarque ( !) pour la même aventure ici. Nous allons jusqu’au « Lipstick », bâtiment nommé le plus laid de toute la Suède, passons devant des bateaux formant un musée maritime, un autre, spectaculaire, transformé en hotel. Si vous êtes frileux.se, mettez une petite laine ou un coupe-vent.

Le Mat est un B&B au cœur de la ville. WC et salles de bains dans les couloirs, mais alarmes dans chaque chambre.

C’est la première fois de ma vie que je me fais réveiller par une alarme incendie.

Et j’espère que c’est la dernière.

Une trentaine de touristes devant le bâtiment, mal réveillés, en pyj, avec leur bien le plus précieux à la main – faut pouvoir faire un selfie devant le camion pompier quand même ! Après une petite demi-heure et vérifications, nous regagnons le 5èmeétage. Le lendemain, j’ai appris qu’un extincteur avait explosé, causant l’alarme.  Quelle ironie !

Visitez à Göteborg le charmant quartier de Haga et arrêtez-vous pour déguster un immense roulé à la cannelle.