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Balkans – le bilan

Lunch with Nikola

Beaucoup de belles choses, de belles personnes aussi. J’aurai besoin de laisser le temps décanter les souvenirs mais je pense déjà que je garderai principalement le souvenir de mes amis revus à Sofia, la découverte de la ville d’Ohrid et de son lac et l’éclat du dernier coucher de soleil sur Dubrovnik.

Dubrovnik Sunset

 

Je suis également confortée dans mon idée que les destinations les plus touristiques ne sont pas pour moi, et que je devrais me contenter de choisir les chemins les moins fréquentés.

Ohrid

Oh Lord, Won’t You Buy Me A Mercedes Benz

C’est dans la moiteur et au milieu des touristes qui envahissent Kotor que je tente de me remémorer les quelques jours passés en Albanie.

Le trajet, depuis la frontière Macédonienne jusqu’à Kroce,puis Tirana, puis Kruja, et enfin Schköder, me rappelle les vacances en Italie de mon enfance, Tout semble mal fini, comme perpétuellement en travaux, qu’il s’agisse de la route, des maisons, des commerces, des champs. Tout est en chantier. Pendant longtemps, sous le régime de Hoxha, les habitants n’avaient même pas le droit de conduire, ce qui explique peut-être leur manque de « culture routière » et l’impression de risquer sa vie à chaque dépassement ou lorsqu’on veut traverser la route, même sur les passages piétons.

Korçe

Je me suis arrêtée à Korçe, à Tirana, à Kruja, à Schköder.

J’ai l’impression de ne pas rendre justice à la ville de Kroçe en disant d’elle qu’elle manque de charme. Mais j’ai beau chercher, je ne lui trouve rien qui vaille la peine de s’y attarder. Tout au plus ai-je été surprise par la curieuse tour-plongeoir qui ne sert à rien d’autre qu’à offrir, contre paiement, une vision panoramique sur la ville. Art moderne ? Parfois je comprends, parfois je suis interpellée,  souvent je doute. Là, je suis très perplexe.

 

« Tour » de Kroçe

 

Tirana n’est la capitale de l’Albanie que depuis une centaine d’années, choisie pour sa position centrale. Même si son centre a encore une architecture bien marquée par la période communiste et compte même plusieurs bâtiments de style fasciste, datant de la période de l’occupation italienne, elle se complète par des constructions ultra-modernes telle qu’on en trouve dans toutes les villes du monde.

Une rue George W. Bush, un café qui porte son nom, une statue de Bush père… Un mètre de large du mur de Berlin dans un parc de la ville, à côté d’un bunker transformé en entrée de musée. La Turquie qui montre son soutient en finançant une mosquée, et le drapeau bleu aux douze étoiles qui flotte partout, symbole de la volonté du pays de rejoindre l’Europe. Les femmes absentes des établissements publics, et l’aéroport de la ville à qui on donne le nom de mère Teresa. Symboles et contrastes. Le pays semble hésiter et balancer entre l’Est et l’Ouest.

Dans la longue rue qui mène du centre à mon hôtel, beaucoup de vendeurs de maïs grillé, des stands d’habits bon marchés et des étals de fruits et légumes. Je fais le plein de fruits et comme toujours, je dis « no plastic » en rangeant mes courses dans un sac en toile. S’ensuit une discussion sur l’environnement avec la jeune vendeuse qui, dans un anglais parfait, m’explique son étonnement. « All Albanians want plastic bags ». Et moi avec mon attitude de privilégiée sûre de ses principes, qui dépense sans compter les litres de kérosène pour assouvir ma soif de nouveaux horizons, je voudrais donner des leçons d’écologie ?

Statue de Mère Teresa, héroïne nationale.

 

« Pyramide » d’Hoxha

Les bunkers d’Hoxha.

Hoxha…. voilà un nom peut-être moins connu que Staline, Tito, Ceausescu ou Mao. Est-ce dû à l’isolement de son pays ? Cet isolement il l’a voulu et construit petit à petit. Pur et dur, il a coupé les ponts avec son voisin yougoslave, puis avec les Russes, avec les Chinois, au fur et à mesure qu’il estimait que leur façon de voir la doctrine se corrompait et n’était plus fidèle à l’idéal communiste. L’Albanie s’est donc progressivement coupée du reste du monde pour devenir un pays ermite, un peu à l’image de la Corée du Nord actuelle, avec son lot de répression et de dénonciations.

Bunker

Parmi ses délires, Hoxha a fait construire des bunkers par dizaine de milliers un peu partout dans le pays. Ils subsistent aujourd’hui, même s’ils sont haïs par les habitants, car. très difficiles à détruire. Normal pour un bunker, non ?

Bunker partiellement détruit

C’est peu dire que le choc a été rude à la chute du mur lorsque le pays s’est ouvert et que les habitants ont pu voir de leurs yeux que le reste du monde avait avancé et pris un chemin très différent.

J’avais lu il y a bien longtemps un article du NY Times sur le nombre impressionnant de Mercedes Benz en Albanie. Quinze ans plus tard, je confirme volontiers, même si les Audis ou BMW ont également droit de cité. J’ai l’impression que la pyramide de Maslow dans ce pays doit comporter une case « voiture de luxe », ce qui n’empêche pas de croiser également sur les routes de campagne, des chars tirés par des chevaux ou des ânes.

Tirana n’est pas une destination touristique, mais c’est une ville agréable sur laquelle il serait dommage de faire l’impasse si vous passez quelques jours en Albanie. Si possible, trouvez un guide qui connait l’époque communiste et pourra vous faire profiter de ses connaissances. C’est édifiant.

Kruja

Pour moi, Scanderbeg était un opéra de Vivaldi. Depuis ma visite à Kruja, je mesure mieux l’importance qu’a ce personnage dans l’histoire de l’Albanie. C’est *le* héros par excellence, celui qui a résisté, celui qui a tenu tête aux Ottomans. Kruja est son lieu de naissance, là où un musée lui est consacré.

Skanderbeg

Kruja, aujourd’hui est un petit bourg qui doit vivre principalement du tourisme lié à cette présence. On y paye indifféremment en Leks ou en Euros et on vous aborde en anglais pour vous vendre tout et n’importe quoi, du châle (il fait 35 degrés) au chiftele de décoration en passant par d’ancienne coupures yougoslaves ou par des écrits d’Hoxja. J’ai cédé à la folie commerciale et laissé quelques Euros ou Leks, en revanche, il n’a pas été facile de résister à cet homme qui, après m’avoir raconté en long, en large et en travers, son parcours de vie tortueux a commencé à insister lourdement pour que je lui accorde « a little help ». Bien sûr, quelques minutes plus tard, je le retrouve qui raconte la même histoire à une autre touriste de passage. Les femmes seules sont peut-être sa cible idéale.

Rue commerçante de Kruja

Schköder

Je ne sais pas ce que la ville Schköder a de particulier outre sa forteresse, mais celle-ci est impressionnante et offre une vue magnifique. La montée est rude mais assez courte pour ne pas décourager le touriste peu sportif. Pensez à vous protéger du soleil. L’ombre est rare.

 

Vue depuis la forteresse de Schköder

OLYMPUS DIGITAL CAMERAL’Albanie a toujours été pour moi assez mystérieuse. Lors de vacances à Corfou (eh oui, il fut une époque lointaine où je prenais des vacances au lieu de voyager), je regardais les côte, fascinée par ce pays étrange et si proche.

Y aller ? Bien sûr ! Surtout maintenant. J’imagine que, comme le tourisme a envahi la côte croate puis monténégrine, il ne va pas tarder à coloniser la côte de l’Albanie, faisant ainsi la jonction avec la Grèce. C’est peut-être le dernier moment pour découvrir ce pays avant qu’il ne se transforme en succursale de MacDo et Starbucks.

 

Du monde aux Balkans

Il y a toute une série de pays par dessus lesquels on saute volontiers à pieds joints.

Depuis notre Europe de l’Ouest, on va à l’autre bout du monde, ou, si on n’aime pas quitter l’Europe, il est de bon ton d’avoir vu le Portugal, l’Espagne, la Grèce.

Mais sur le chemin de la Grèce ou de la Turquie, existent une foultitude de pays. Si Games of Thrones a popularisé l’incroyable Dubrovnik qui se perd tout au sud de la Croatie, plus loin, plus bas, à l’Est, on trouve un amalgame de pays que les plus âgés d’entre nous auraient tendance à mettre dans la catégorie « Pays de l’ex-Yougoslavie dont on ne connaît pas très bien ni les noms ni les frontières ». Pour les plus jeunes, c’est « Ah oui, mon pote Demir vient de par là-bas je crois ». Pour les plus sportifs, c’est la réserve de joueurs de l’équipe suisse de foot.

Comme j’aime sortir des sentiers battus, c’est avec curiosité que je vais goûter un peu de la Bulgarie, de la Macédoine, du Kosovo, de l’Albanie, du Montenegro et de la Croatie. J’ai d’autant plus de curiosité que, parmi les jeunes que je fréquente le long de l’année scolaire, beaucoup viennent de ces pays.

Je ne sais pas trop ce qui m’attend au niveau paysage, cuisine, musique, température. Je me vois déjà me perdre entre les Lek, les Lev, les Denar, les Kunas et les…. Euros.

Comme apéritif, à Sofia, je vais retrouver deux amis, deux vieilles connaissances (oui, je sais, c’est moi la vieille), de quoi bien débuter le voyage.

Lorsque je pars, je fais en général de longues listes de choses à ne surtout pas oublier… et vu que je voyage de plus en plus, je trouve absurde de chaque fois refaire plus ou moins les mêmes.  J’ai décidé de tester une app iPhone, PackPoint pour ne pas la nommer.

On entre la destination (j’ai mis Sofia), la durée du séjour, et s’il s’agit d’un voyage d’affaire ou de loisirs et l’app nous propose une liste qu’on peut, par la suite, personnaliser. J’ai bien ri à sa suggestion d’emmener 5 pantalons, 15 paires de chaussettes, 8 tops.  Si je l’écoute, je dois prendre trois valises.Par ailleurs j’ai trouvé scandaleux qu’elle ne me propose pas des sachets de thé par défaut !  Mais ces quelques détails mis à part, elle m’a proposé une liste plutôt correcte.

Et vous ? Quelles sont vos apps de voyage indispensables ?