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Jeudi 19 juillet – Kiev

La place de l’indépendance à Kiev était en sang il y a moins de quatre ans, mais c’est à peine si on s’en aperçoit aujourd’hui. S’il n’y avait les fleurs jetées ci et là devant des portraits, on ne se douterait de rien.

 

 

 

 

 

 

L’Hôtel Ukraine où je loge domine la place et on dit que c’est depuis les étages supérieurs que les snipers tiraient sur la foule. On dit aussi que le lobby de l’Hôtel a servi de station de premiers soins pour les blessés.

 

 

Entre les on-dit, que croire ?

 

 

Belles églises restaurées, reliques du soviétisme, drapeaux européens et ukrainiens souvent côte à côte sur les bâtiments officiels. Ils témoignent, me semble-t-il, plus de la volonté de s’éloigner de Moscou que de celle de se rapprocher de Bruxelles.

 

 

 

Mercredi 18 juillet – Odessa puis train de nuit

L’Hôtel est excentré, mais le coût en taxi n’est que de quelques euros pour aller au centre-ville.

 

La journée pour découvrir le centre d’Odessa, l’escalier « Potemkine » menant à la mer, les parcs, le bâtiment de l’Opéra, les églises, son ambiance mi-sophistiquée, mi-balnéaire.

 

 

 

Subir les assauts d’un orage aussi bref que ravageur, se dire qu’il doit, malgré les caprices de la météo, y faire bon vivre, du moins en été.

 

 

 

Un peu partout, des traces de Pouchkine.

 

 

 

Train de nuit pour Kiev. Wagons datant d’on ne sait quand, confort spartiate, sanitaires déprimants, mais, comme on dit « ça fait le job » et c’est tout de même reposés que nous arrivons le lendemain à Kiev.

 

 

 

 

 

Mardi 17 juillet 2018 – En route pour l’Ukraine, ça ne rigole pas.

Celui qui veut faire fortune peut ouvrir un petit café au poste frontière ukrainienne. Autant la sortie de la Transnistrie s’est déroulée sans problème, autant l’entrée en Ukraine s’est avérée compliquée. Tous les passeports ont été récoltés, les bagages soigneusement examinés, et, deux heures plus tard, tout nous a été restitué. Je ne sais pas si les douaniers ont pris tout ce temps pour photocopier les quarante pages de la quarantaine de passeports examinés, ou s’ils en ont profité pour prendre des selfies avec, toujours est-il que l’attente m’a semblée interminable là, au bord de la route, avec l’impossibilité d’aller voir ailleurs si j’y étais.

L’Ukraine est un pays en guerre et veut que ça se sache.

 

 

Arrivée en début de soirée à Odessa, le temps de voir que le centre-ville est magnifique, vivant, que la proximité de la Mer Noire lui donne un air de vacances. Les touristes sont nombreux, ils doublent la population de la ville en été.

 

L’hôtel est excentré et laisse entrevoir une architecture bien différente, emprunte de soviétisme et de gigantisme. Alors que dans certaines chaînes, on trouve des fers à repasser dans les chambres, ici, c’est dans le couloir qu’on s’occupe de notre ménage.