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Jeudi 12 juillet – le retour de la malédiction de l’Eurovision.

La Gagaouzie, vous connaissez ?

On me dit que la Moldavie est le pays le moins visité en Europe, et que dans ce pays, le coins le moins visité est Comrat, chef-lieu de la Gagaouzie, région autonome. Bien sûr c’est ma destination du jour !

Mais avant, il faut quitter la Roumanie, passer la frontière, hériter d’un nouveau tampon pour le passeport et s’arrêter pour un repas à la Pensiiunea La Gura Cuptorului. Frugal s’il en est.

À la fin du repas, nous sommes bercés par des chants typiques dont l’une des interprètes a eu son heure de gloire en 2007 lorsqu’elle est apparue aux côtés du groupe représentant la Moldavie au concours Eurovsion. Vidéo ici !

Arrivée à Comrat le soir, sa rue Lénine, sa splendide petite église jaune, son parc central, un air de petite ville où il fait sûrement bon vivre. Arrêt sur le chemin de Chisinau la capitale.

 

 

Dimanche 13 mai – Retour

Encore un jour où le ciel est au bleu. Grasse matinée et je quitte l’hôtel vers 11h. Le vol est prévu pour 16 heures, je compte me promener longuement dans les rues de la ville, mais vu que ma petite valise a des roulettes et que les trottoirs sont pavés, j’abandonne vite l’idée et rejoins l’aéroport avec l’idée de rédiger ce blog dans un lounge, tranquillou.

Aaaaaaaah !

Tous les gens qui étaient venus à Lisbonne pour l’Eurovision quittent la ville ce jour. Le passage de la sécurité prend des heures. Des dizaines de personnes paniquées coupent la file pour rejoindre leur vol à temps sous les huées d’autres passagers.

J’ai de l’avance.

Beaucoup d’avance.

Et un flegme à tout casser.

Beaucoup d’avance, d’autant plus que le vol prévu à 16h décollera finalement à près de 18h, la faute aux grèves des contrôleurs de trafic aérien en France.

Merci le Priority Pass et la ANA Lounge, spacieuse, bien équipée, généreuse en snacks et boissons.

Vol sans souci pour moi. Plus compliqué pour mon voisin qui doit faire près de deux mètres et ne sait pas où ranger ses jambes.

Dans l’avion, j’ai retrouvé les contemporains en goguette, beaucoup plus calme. L’un avait même une bouteille d’eau à la main, j’ai failli ne pas le reconnaître. Ils étaient beaucoup plus calmes qu’à l’aller… et très loin de mon siège.

Arrivée à Genève de nuit, pluie, froid. L’envie de repartir illico sous des cieux plus cléments.

 

Les titres des posts consacrés à ce séjour à Lisbonne correspondent, vous l’aurez sans doute deviné, à des paroles de chansons qui ont participé au concours Eurovision de la chanson.

Ne partez pas sans moi – Céline Dion pour la Suisse – 1988 – 1er rang

L’oiseau et l’enfant – Marie Myriam pour la France – 1977 – 1er rang

Amour on t’aime – Arlette Zola pour la Suisse – 1982 – 3ème rang

Retour – Henri Dès pour la Suisse – 1970 – 4ème rang

Samedi 12 avril – On peut traverser la mer

En regardant le catalogue de tours offerts par « We Hate Tourism Tours« , je n’arrivais pas à me décider entre le Sintra-Cascais etc et le King of the Hills.

Mais pourquoi choisir si on peut faire les deux ? Au point de rendez-vous, je retrouve Miguel croisé la veille où il animait un tour privé, en français, qui se déroulait en parallèle au nôtre (le Sintra-Cascais). C’est lui, notre chauffeur pour la matinée. Nous sommes à nouveau un mélange UK-Allemagne-USA et Suisse.

Trois heures à parcourir les collines à l’arrière d’un antique 4×4 de l’armée lusitanienne, conduits par un Miguel survolté, jamais à cours d’anecdotes ou de faits historiques, un regard vaguement inquiets vers le ciel qui menace de nous tomber sur la tête. La température est idéale à mon goût, aux alentours de 15°, mais elle fait souffrir mes petits camarades d’excursion.

Quelques arrêts à des points de vue stratégiques nous permettent de remplir nos comptes instagram en même temps que nos estomacs. Oui, les pâtisseries lisboètes méritent leur réputation.

Nous terminons sur, à nouveau, un verre de liqueur de cerise – je sais ce que je ramènerai de mon voyage – et un wefie.

Oui, je recommande les tours de We Hate Tourism. Et sachez que si l’anglais vous pose problème, vous pouvez réserver un tour en français avec Miguel – et peut-être également avec d’autres.

Il est midi. Passage par un marché aux puces qui ressemble un peu à tous les marchés aux puces du monde auquel on ajoute les spécialités locales : tuiles et catelles rappelant celles qui ornent de nombreuses maisons, nappes et autres broderies, coqs noirs, etc.

Il me reste largement le temps de traverser le Tage. 3 euros, aller-retour, 10 minutes de bateau, et depuis l’autre côté, de belles vues sur la ville et le pont du 25 avril. Longez des entrepôts abandonnés, admirez le street art, dépassez deux restaurants – ou arrêtez-vous y pour un verre ou un snack – et allez jusqu’au Christ Redempteur local, version réduite de celui de Rio. J’avoue que je ne suis pas allée jusque là, m’arrêtant aux restaurants.

Et le soir… je m’endors en regardant la finale de l’Eurovision.

Jeudi 10 mai – Ne partez pas sans moi !

Mélangez un abonnement Flightpass et un week-end prolongé. Saupoudrez ça d’une carte du monde où le Portugal apparaît encore dans la liste des pays non visités.

C’est donc à Lisbonne que je vais passer ces prochains jours.

Le billet d’avion était déjà réservé depuis longtemps et je ne m’inquiétais pas trop du logement. Lorsque, deux semaines avant le départ, j’ai commencé à regarder les hôtels, je n’en croyais pas mes yeux. J’avais pourtant bien sélectionné Lisbonne et non pas Londres. Pourquoi tout était si rare et si cher ?

Nouvelle destination à la mode et week-end prolongé me dis-je in petto.

Tant pis, on va se contenter d’un petit hôtel sans charme un peu en dehors du centre – mais pas trop loin du métro – pour le prix  que je paye habituellement pour un beau 4 étoiles.

Dans l’avion, ceinture bouclée, prête au décollage, j’étais heureuse d’avoir un siège tout proche de la business – c’est en général des passagers calmes et sans problème. Le commandant prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue à bord, nous dit qu’ils ont mis en marche l’air conditionné et que la température dans l’avion allait se rafraichir. « A boire !! » lui répond une voix devant moi. « On a soif ! » réplique une voix derrière moi. Je suis assise au milieu d’une sortie de contemporains en goguette.

Ils vont boire, parler fort, se déplacer pendant tout le trajet, jusqu’au moment où un steward leur demande de baisser un peu le ton.

Je me fais toute petite sur mon siège, me munis de mon super casque anti bruit (le Bose Quietcomfort 35 pour les curieux) et laisse passer l’orage.

À Lisbonne, je me dépêche de sortir de l’avion, laissant derrière moi les gugus avinés (en fait ils étaient embièrés plutôt qu’avinés, mais je crois que ça ne se dit pas), trouve le métro. J’arrive à l’hôtel et là, qui vois-je ? Mes Helvètes qui récupèrent leur chambre dans MON hôtel !

Sérieusement ? Quelles sont les chances pour que ça se produise ?

Finalement je n’ai plus eu de leurs nouvelles, j’imagine que mes horaires de couche-tôt et lève-tôt ne correspondaient pas aux leurs. Tant mieux. Par ailleurs nous ne devions pas loger au même étage, car malgré l’insonorisation médiocre de la chambre, ils ne m’ont pas dérangée.

Pendant le trajet en tram, j’avais croisé des gens curieux, certains arboraient les couleurs de la Suède, d’autres se promenaient avec un drapeau espagnol autour de la taille. Deux jeunes filles avaient des fanions finlandais. Une journée JMJ ? Un match de foot réunissant trois nations ?

Eurofans

Le petit guide conseille, parmi les incontournables, de visiter la Praça do Comércio – place du commerce. Je m’y rends… elle est bouclée, accès gratuit mais contrôlé, et réservée aux fans du… Concours Eurovision qui se déroule en ce moment… à Lisbonne. La première demi-finale a eu lieu mardi, la deuxième se déroulera ce soir, et la grande finale est pour samedi.

Tout s’éclaire. Tout s’explique.

Je profite de la douceur de cette fin de journée pour trainer mes basques dans la ville.