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Looking for the rain – Vendredi 29 décembre 2017

En sortant de l’hôtel j’ai cru trouver ce que j’étais venue chercher. Une petite pluie me caressait le visage. Fièrement je mets mon capuchon, pour l’enlever cinq minutes plus tard en m’apercevant que l’averse avait cessé.

Dire que j’avais failli mettre un parapluie dans mes bagages !

Direction Grafton Street, vendue comme la rue la plus animée. Déception, pas un seul musicien, pas un bateleur, jongleur, acrobate, magicien. Il faut dire que la saison ne s’y prête pas. Qui aurait envie de se geler les doigts sur un manche de guitare. Il ne fait pas si froid, mais le vent persistant rend le port de gants fortement recommandé.

Oui, la rue est jolie, les vitrines agréables, mais elles ressemblent à toutes celles des centres-villes du monde entier. Les mêmes Zara, H&M, M&S, Swatch, Camper que partout ailleurs. Décidément à Dublin, je préfère les rues à pubs aux rues commerciales.

J’avais prévu les musées pour les jours de pluie. Comme ceux-ci ne veulent pas venir, il me faudra retourner à Dublin pour les visiter enfin. Aujourd’hui, j’arpente les rues.

Le soir, détour par le Leprechaum Museum pour un « Dark Land Tour ». Une heure d’histoires sombres et tragiques basées sur le folklore local.

La comparaison avec le spectacle de la veille est un peu cruelle et je me contenterai de vous dire que si vous ne devez en choisir qu’un, allez plutôt au Brazen Head. Bon, le prix n’est pas non plus le même.

Je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je me suis un peu ennuyée et j’avais tendance à regarder un peu trop souvent ma montre. Ce qui est un comble pour un spectacle d’une heure à peine.

Moi mes souliers ont beaucoup voyagé – 28 décembre 2017

Peu de temps avant mon départ, une collègue de travail (coucou Annelyse) m’avait signalé un reportage sur Dublin. L’image qui m’avait le plus marqué n’était pas – oh surprise – une Guinness, mais la vue sur un phare rouge comme le chapeau du Père Noël.

C’est le troisième jour sans pluie sur Dublin. Un phénomène qui n’arrive qu’une fois par siècle m’a-t-on assuré. Signe que le jour est bien choisi pour aller voir le phare.

Gloups, Google Maps m’annonce 9 kilomètres. Mais seulement 1h50 de marche. Peur de rien, j’y vais ! Equipée de pied en cap, gants, bonnet, écharpe, chaussettes, baskets de marche, sac à dos, Olympus autour du cou, c’est parti. Vers 8h du matin, le soleil n’est toujours pas levé, eh oui, nous sommes au nord, à la période de l’année où les jours sont les plus courts. Ceci n’est pas pour me déplaire, j’ai droit au splendides lumières matinales le long de la rivière.

 

1h50 oui… mais pas pour moi. Est-ce mes petits pas ? Est-ce la faute à mes arrêts photo ? À un détour pour voir la rivière sous un autre angle ? Toujours est-il qu’il m’a fallu trois bonnes heures pour enfin m’asseoir au bout du monde de la jetée à l’ombre du phare Poolbeg. Est-ce que je regrette l’aventure ? Pas le moins du monde, même si au retour, je n’ai fait qu’un arrêt express à Trinity Collège, tant j’avais envie de reposer mes jambes de citadine mal entraînée.

C’est le moment de vous parler d’un équipement bien utile. Il y a un an, j’avais reçu d’une amie une paire de chaussettes de la marque Heat Holders. C’est un délice de les enfiler….mais vous ne les mettrez pas dans n’importe quelles chaussures tant elles sont épaisses. J’ai eu de multiples occasions de les mettre lors de ballades dans la neige et n’ai plus jamais eu froid aux pieds depuis. Enchantée par l’expérience, j’en ai équipé toute ma famille et me suis offert par la même occasion le set complet (bonnet, gants, écharpe) que j’ai eu l’occasion de trimballer au Groenland, en Islande, au Kazakhstan, et qui, à chaque fois, m’a rendu le froid supportable. Si vous cherchez de quoi vous protéger du froid, vous pouvez sans autre confier vos pieds, mains, oreilles à cette marque. J’ai trouvé les chaussettes chez Nature et Découverte et acheté le reste du set en ligne.

Au retour donc, je fais quelques pas dans Trinity Collège, puis me réchauffe quelques heures à l’hôtel en attendant la soirée au Brazen Head.

 

À Christ Church (ou était-ce à St Patrick ?) j’avais ramassé un flyer vantant une soirée « Food, Folklore and Fairies » dans le plus vieux pub de Dublin. . Pour 48 euros, des histoires, des chansons et un repas comprenant entrée, plat principal, dessert dans le cadre cosy du 3ème étage du plus vieux pub de Dublin.

Si je n’ai pas été emballée par la nourriture, je suis encore sous le charme des histoires et chansons d’Ollie Grace. Les conteurs-musiciens ne sont pas tous les soirs les mêmes. D’après le site, ils sont cinq à se produire en alternance. Ollie est-il le meilleur ? Sont-ils tous au même niveau ? Il me faudrait y retourner pour savoir. J’aimerais pouvoir profiter du spectacle sans devoir à chaque fois manger trois plats.

 

Pas que la nourriture soit mauvaise, c’est juste qu’elle est trop abondante pour moi et le gaspillage alimentaire me met mal à l’aise.

 

Je ressors de là avec l’envie d’en savoir plus sur le folklore local et un CD de chansons traditionnelles dans mon sac à dos.

 

Si vous comprenez l’anglais, n’hésitez pas à tenter l’expérience, même si, comme moi, vous voyagez seul.e. Les convives sont répartis autour de grandes tables et vous partagerez vos éclats de rires avec vos voisins. Vous partagerez également d’impressionnants moments de silence et d’écoute.

 

Le repas-spectacle se termine à 21h45 et si le cœur vous en dit, vous vous arrêterez au rez-de-chaussée pour prolonger la soirée avec de la musique live.