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F26 all the way.

C’est le moment de quitter le Nord de l’ile.

Hier, petite virée jusqu’à Husavik, embarquement sur un bateau en compagnie de dizaines de touristes, de deux chercheurs et de deux biologistes, spécialistes des baleines, pour une sortie de trois heures à leur recherche.

L’équipage nous distribue, au moment de monter sur le bateau, des combinaisons anti vent, anti froid, et même flottantes semble-t-il. J’ai eu l’impression d’être engoncée dans un uniforme de cosmonaute en mission dans l’espace. Peu agréable. Mais force est de constater que je n’ai pas eu froid, malgré le vent et l’humidité.

Coup de malchance, mon appareil fait des caprices et je n’ai pas pu photographier de baleines. Coup de chance, au moment où on s’arrête pour tenter de les apercevoir, une baleine nous prend en affection et nous fait voir son dos, ses nageoires. Elle nous tourne autour et se fait belle. Privée de mon Olympus, j’ai eu tout loisir de l’observer avec mes yeux à moi. Moment magique !

Une des biologistes nous dit que c’est la première fois que cette sorte de baleine s’approche autant. Normalement elles ont plutôt tendance à fuir car elles sont chassées. (Je suis sûre qu’elle dit ça à tous les groupes de touristes. Non, sérieusement, elle semblait très étonnée).

Aujourd’hui, départ en direction du Sud pour un arrêt dans les Hautes Terres. 7 heures de pistes, de routes « F », de rivières à passer à gué, de graviers et terre battue dans un paysage lunaire, glaciaire, mouvant.

Sinon… hier je me faisais la réflexion qu’on voyait beaucoup de 4×4 de marques différentes, mais aucune marque de luxe, de 4×4 « urbains ». Et voilà que je croise, au milieu de nulle part, une Porsche Cayenne… immobilisée… sur un cric… abandonnée.

J’ai attendu d’avoir rejoint la civilisation avant de rire.

 

Go North ! (et où j’étale ma science)

Chutes de Godafoss

6 août – 7 août 2017

Kerlongarfjöll – Varmahlid – Laugar

De la route avant toute chose. Tout d’abord un bout de F pour rejoindre celle qui constitue la liaison Sud Nord. Route, comme de bien entendu à deux voies et en gravier ou terre battue.

Le gros avantage de ces routes en terre battue, c’est que vous voyez de loin si un véhicule s’approche grâce à la poussière soulevée par les roues.

Je crois qu’il est l’heure, parée de ma science nouvellement acquise, de vous faire part de mes conseils et autres avis forcément éclairés sur la conduite en Islande.

  • Si vous voulez aller sur une route F, si vous devrez passer des gués au volant de votre véhicule, louez un GROS 4×4. Pour ces routes-là, ce n’est pas compliqué, le 4×4 est carrément obligatoire. Mais quand vous verrez vos roues s’enfoncer dans l’eau, vous serez heureux d’avoir un peu de hauteur sous le châssis. (Si vous avez de la chance, ce sera un Land Cruiser Brun aux plaques commençant par DO K et vous saluerez bien Le Monstre de ma part).
  • Comme les routes n’ont au mieux que deux voies, si vous souhaitez dépasser, faites-le avec prudence. Si quelqu’un arrive derrière vous et souhaiterait visiblement se retrouver devant, vous pouvez l’aider en ralentissant et en mettant votre clignotant à droite, signe pour lui qu’il peut le faire sans danger. Bien sûr, vous aurez vérifié auparavant que rien n’arrive en face.
  • Oui, il y a des moutons partout. Non, ils ne sont pas forcément derrière des barrières. Donc oui, ils sont susceptibles de traverser la route. Prudence donc.

Eglise de Varnahlid

  • Certains ponts, voire certains tunnels, sont à une seule voie. Pour les ponts, la règle est la suivante : le premier arrivé passe. Pour le tunnel, c’est un peu plus complexe. (Notons ici que les tunnels sont rares. Jusque là j’en ai vu trois dont deux monodirectionnels, perdus au Nord) . À l’entrée, vous verrez un panneau indicateur qui vous dira quel côté est prioritaire. J’avais de la chance, c’était le mien. A l’intérieur, à intervalles réguliers et indiqués par la lettre M sur fond bleu, des places d’évitement. Ce panneau sera soit à gauche, soit à droite, et il indiquera ainsi plus précisément de quel côté de la route sont ces places. Bref, ça semble compliqué. Mais lorsque vous serez à l’entrée de votre premier tunnel à une voie, vous vous souviendrez de moi et de mes panneaux M ! Prudence.

  • Vous pouvez rouler très longtemps sans voir âme qui vive. Sans voir bâtiment debout. Sans voir d’autre trace d’intervention humaine que la route sous vos roues. Read my mind… vous ne trouverez pas de station service aussi facilement que vous l’imaginez, en particulier si vous quittez la route qui fait le tour de l’ile pour vous aventurer dans les terres. Faites le plein dès que vous pouvez !
  • Dans le même esprit que le paragraphe précédent : utilisez les toilettes que vous trouverez. Il n’y en aura pas partout.

Siglufjördur

  • Pour faire le plein, comme pour quasiment tout le reste, utilisez vos cartes de crédit ! Vous pouvez voyager avec très peu de cash. Il vous servira tout au plus à payer (parfois) l’accès aux toilettes.
  • En parlant de payer…. l’Islande c’est CHER ! (Oui, même pour une Suissesse).

Et sinon, le Nord de l’île, c’est beau.