Archives par mot-clé : paysages

F26 all the way.

C’est le moment de quitter le Nord de l’ile.

Hier, petite virée jusqu’à Husavik, embarquement sur un bateau en compagnie de dizaines de touristes, de deux chercheurs et de deux biologistes, spécialistes des baleines, pour une sortie de trois heures à leur recherche.

L’équipage nous distribue, au moment de monter sur le bateau, des combinaisons anti vent, anti froid, et même flottantes semble-t-il. J’ai eu l’impression d’être engoncée dans un uniforme de cosmonaute en mission dans l’espace. Peu agréable. Mais force est de constater que je n’ai pas eu froid, malgré le vent et l’humidité.

Coup de malchance, mon appareil fait des caprices et je n’ai pas pu photographier de baleines. Coup de chance, au moment où on s’arrête pour tenter de les apercevoir, une baleine nous prend en affection et nous fait voir son dos, ses nageoires. Elle nous tourne autour et se fait belle. Privée de mon Olympus, j’ai eu tout loisir de l’observer avec mes yeux à moi. Moment magique !

Une des biologistes nous dit que c’est la première fois que cette sorte de baleine s’approche autant. Normalement elles ont plutôt tendance à fuir car elles sont chassées. (Je suis sûre qu’elle dit ça à tous les groupes de touristes. Non, sérieusement, elle semblait très étonnée).

Aujourd’hui, départ en direction du Sud pour un arrêt dans les Hautes Terres. 7 heures de pistes, de routes « F », de rivières à passer à gué, de graviers et terre battue dans un paysage lunaire, glaciaire, mouvant.

Sinon… hier je me faisais la réflexion qu’on voyait beaucoup de 4×4 de marques différentes, mais aucune marque de luxe, de 4×4 « urbains ». Et voilà que je croise, au milieu de nulle part, une Porsche Cayenne… immobilisée… sur un cric… abandonnée.

J’ai attendu d’avoir rejoint la civilisation avant de rire.

 

Choisissez le chemin le moins fréquenté

Parmi les curiosités géographiques apprises lors de ma scolarité, il y avait celle-ci : il existe un pays qui grandit en permanence. Pourquoi ? Il est situé sur une dorsale volcanique et gagne quelques mètres chaque année.

L’Islande.

330 000 habitants. Des kilomètres carrés déserts. Plus de moutons que d’Islandais.

Vol sans souci auprès d’Icelandair. Prise en charge du véhicule. Un Toyota Land Cruiser dans lequel on mettrait trois fois ma Fiat 500. Je n’ai jamais conduit une voiture si longue, si large, si haute… besoin de personne en Harley Davidson. Mais attention aux abus. Si la route de Keflavik (l’aéroport) à Borgarnes (mon premier arrêt) est pavée de bonnes intention, elle est également bordée de multiples radars.

Premier avant goût de ces paysages incroyables. L’impression de familiarité et d’étrangeté. Les montagnes aux formes curieuses, façonnées par les volcans. Le sable noir, la mer.

À l’arrivée à l’hôtel, l’homme de la réception regarde ma réservation, puis son ordinateur, puis ma réservation puis son ordinateur en fronçant de plus en plus les sourcils. Ça sent le roussi.

Il prend une clef, me dit « follow me ». Nous sortons de l’hôtel, traversons la route vers un bâtiment sans charme. Une entrée sur le côté puis, en ouvrant une porte, il me dit « sorry, we are fully booked. We had to put you in this appartment ».

Quatre chambres, un salon, un coin à manger, une cuisine, une immense salle de bains.

Non seulement j’ai la plus grande voiture de l’île, mais j’ai aussi la plus grande chambre.

Je profite de la cuisine qui est mise à ma disposition pour me préparer une tasse de thé. Eh oui, il faut toujours voyager avec ses sachets.

Le monstre