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Et vous croyiez avoir tout vu avec Eyafjallajükull !

En 1783, le Laki déclencha la Révolution française.

Rien que ça.

et je ne plaisante pas.

Bon. Comme dit précédemment, je ne suis pas Madame Irma. Je ne suis pas non plus historienne, mais selon certains, les suites de l’éruption de 1783 se sont fait sentir dans toute l’Europe et auraient contribué à la révolte populaire. Voir Wikipedia ou cet article du Point.

C’est un panneau Laki 45 km vu en passant qui m’a incité à aller y faire un tour. Un petit tour, après tout, 45 kilomètres. Un peu plus qu’un marathon et il y en a qui le courent en à peine plus de deux heures. C’est quasiment le temps qu’il a fallu pour y aller. Routes défoncées, rivières à franchir dans lesquelles je trouve une plaque minéralogique – non, le Monstre n’est pas seul à perdre les siennes -, croisements hasardeux etc.

Mais aucun regret. À peine au parking, un ranger vient au devant du touriste et lui présente les possibilités de randonnées. Oui, on peut monter sur le Laki et en redescendre en à peu près 1h30. Ça veut dire bien 1h45 pour moi, arrêts reprise de souffle et photo compris. En fait, lui-même n’est pas un volcan, mais une montagne située au milieu d’une série de plus petits cratères qui forment une ligne droite et sur lesquels on a une vue magnifique.

Ce qui devant n’être qu’une petite journée pépère où j’aurais pris le temps de mettre à jour le blog, voire même de m’autoriser une sieste dans la charmante cabane du guesthouse Hunkubakkar, a pris une autre tournure. En bas du Laki, on reprend la route pour aller rendre visite à un cratère, un des rares (le seul ?) dans lequel un lac s’est formé. C’est le Tiarnargigur pour les intimes.

Pour bien terminer la journée, non loin de Vik se trouve une plage de sable noir et des formations rocheuses étonnantes, restes d’éruptions – what else ? Oui, comme on est à portée de la route 1 et qu’il s’agit d’un endroit bien indiqué, il y a foule sur la plage malgré l’heure tardive et le temps maussade. Allez, partageons gaiment les beautés alentours. L’endroit se nomme Reynisfajara.

Landmanalaugar

10 août 2017

Quelques cabanes abritant un point d’information, des toilettes-douches pour les campeurs, un minuscule guichet où acheter à boire, un alignement de tentes et de camping-cars,  et le départ vers des pistes de randonnées de longueurs diverses et variées.

Ma condition physique et mon équipement ne me permettent pas d’attaquer les boucles les plus importantes, mais pour une promenade de deux heures au milieu d’un champ de lave

Petite chute impromptue

vers les premières fumerolles, on peut compter sur moi !

Que dire que je n’ai déjà dit ? L’Islande a dû être bénie des dieux pour accueillir tant de beautés.

Fumerolles à Landmanalaugar

Fumerolles à Landmanalaugar

Oh, et sinon, les routes secouent ! Oui, même avec le Monstre qui en a perdu sa plaque d’immatriculation. Sur la route ? Dans un gué ? Le mystère reste entier.

Monstre sans plaque

Ou alors était-ce lors de la montée jusqu’au cratère du volcan Hekla ?

Cratère d’Hekla

Jolie rencontre plus tard, sur la route du retour avec deux jeunes autostoppeurs de Lituanie qui connaissent plutôt bien le pays et nous ont racontés leurs aventures de gardiens de moutons dans les fjords de l’Ouest.

Landmanalaugar

Landmanalaugar

Faut-il voir Landmanalaugar ? Oh que oui ! C’est époustouflant, même si très fréquenté pour l’Islande.

F comme Fichez le camp d’ici !

4 août – Hof -> Geysir

 

F comme Fichez le camp d’ici et Foisissez une autre route !!

En Islande, certaines routes sont catégorisées F. Il s’agit de routes « de montagne » qu’on ne peut emprunter qu’en 4X4. Et ce n’est pas une plaisanterie. J’ai donc conduit le monstre sur ma première F et j’ai encore les mâchoires qui se crispent à ce souvenir.

Route F tranquille

 

Et je bénis Marlène Fernandez, grande connaisseuse de l’Islande, de l’agence Globetrotter à Fribourg (non, ceci n’est pas un billet sponsorisé) d’avoir suggéré avec insistance la location d’un *grand* 4×4.

Car outre le dénivelé, le revêtement de la route, les virages surprenants, il y a des gués à passer.

 

Oh ! Un glacier !

La prof de musique, 1m58 dans les bons jours, habituée à conduire sa Fiatounette sur le bitume ripoliné au volant du monstre au milieu d’un gué….

Comme je suis tranquille à l’hôtel pour vous raconter ça, vous connaissez déjà l’issue du duel. Mais je n’en menais pas large.

J’ai déjà repéré que ma prochaine étape comporte à nouveau des routes F. Oh que je suis impatiente !

 

Ce qui m’écarquille les yeux, c’est la grande variété des paysages. En regardant droit devant, une route rectiligne qui semble se perdre à l’horizon, on pourrait se croire dans l’immensité de l’Ouest américain. Mais on tourne la tête à droite et c’est la mer. Et on tourne la tête à gauche et c’est un champ de lave dégringolé d’un volcan.

 

La mer parsemée

Arrivée à la fin du jour (qui n’a pas de fin en cette saison, je sais, je l’ai déjà dit hier) à l’hôtel Geysir… oui, comme geyser. Un champ de jets d’eau de Genève qui fument et éruptent à intervalles irréguliers et retombent en embuant nos lunettes et objectifs de vapeur soufrée.

Le nom geyser vient d’ailleurs de Geysir, le plus impressionnant de ce champ géothermique. Les « flaques » d’eau bouillantes sont simplement entourées de cordes pour en déconseiller l’approche. L’entrée est libre. Les conseils de prudence et les appels au bon sens sont mentionnés en plusieurs langues et se terminent par l’information que le plus proche hôpital est à 62 kilomètres.

Strokkur

Oh oui, et sinon, en chemin, il y avait un glacier !