Archives de catégorie : Europe

Londres, dimanche 1er juillet 2018 – Et là, c’est le drame !

Beau temps en vue, direction Hyde Park.

J’ai toujours rêvé d’entendre ce qu’avaient à dire les personnes qui s’aventurent au Speakers Corner. Marx, Engels, Orwell, Lénine s’y sont exprimés.

Aujourd’hui, j’ai surtout entendu parlé de Jésus (si je voulais un sermon je serais allée à l’Eglise) et à quel point la dépression mentale est débilitante.

Peut-être était-ce trop tôt ? Après une dizaine de minutes j’en ai eu assez et me suis mise en tête de faire le tour du parc.

C’est grand – deux kilomètres de long sur un de large – très fréquenté, par des promeneurs, par de nombreux jaugeurs, par des cyclistes. La Serpentine en son milieu permet des tours en barque ou pédalo.

Et sinon, à ma grande surprise, ce n’est pas un parc entièrement « domestiqué », on y trouve des herbes folles, des fleurs des champs, tout ça en plein coeur d’une ville où l’immobilier est hors de prix. Quel bonheur.

On y trouve également le Palais de Kensington. Non, je n’ai vu ni Kate, ni William, ni leurs enfants. Plus loin, c’est Green Park, au bout duquel se trouve le Palais de Buckingham devant lequel se pressent quantité de touristes et moi et moi et moi, qui n’ai pas non plus vu la reine.

Le drame ? C’est l’ampoule qui rend mes pas douloureux. Peut-être sera-t-il plus sage de rentrer à l’Hôtel en métro. Mais avant, ce serait dommage de ne pas faire un court détour par Piccadilly Circus. Oui, les panneaux lumineux sont immenses, les touristes nombreux et les musiciens de rue bruyants. Et la station de métro me tend les bras.

Retour à l’hôtel où l’Espagne et la Russie s’affrontent. J’ai beau adorer l’hymne national russe, je parie à tort sur une victoire espagnole.

Samedi 30 juin 2018 – London Calling

Un week-end à Londres.

Parce que Londres est une ville que j’avais vu beaucoup trop rapidement, mais dont le ciel azur (!) et la vibration intense m’avaient fait forte impression.

Parce qu’il me reste un vol aller-retour sur mon flightpass.

Parce que Very Chic a justement une offre sympathique.

Et que, j’ai bien vérifié, il n’y a ni l’Eurovision, ni la Coupe du Monde qui s’y déroule.

Bref, les planètes s’alignent.

Premier jour, je laisse mon parapluie au fond de la valise et m’offre une heure de marche jusqu’au point de rendez-vous. J’ai décidé de participer à une visite guidée de deux heures sur les traces des Beatles. London Walks offre des visites à thème et justement ce sujet m’intéresse, à quelques jours du 50ème anniversaire du White Album.

Les tours ont lieu par tous les temps, coûtent 10£ (réductions possibles, enfants gratuits), ne nécessitent pas d’inscription, et durent deux heures.

Choc culturel, il me faut quelques phrases pour m’habituer à l’accent du guide. Nous trottinons d’une endroit à l’autre sur les lieux de tournage de « Hard day’s Night », devant la maison ou John vécut avec Yoko, devant la mairie où Paul s’est marié, et là où il a composé Yesterday. Nous terminons par Abbey Road, son passage piéton, son studio d’enregistrement en passant par une petite boutique nommée Helter Skelter qui vend des magnats et autres objets dans le vent.

Petite pause dans l’après-midi pour voir le match Argentine-France qui ne fut pas avare en buts. Les locaux semblaient partagés entre une certaine francophobie et une argentinophobie certaine. Les Malouines Falklands ne sont pas oubliées !!

En fin de journée, avant Uruguay-Portugal qui ne soulève pas l’enthousiasme des foules, promenade jusqu’à Borough Market qui ferme gentiment ses stands à l’ombre du Shard, puis promenade le long de la Tamise, ses pubs, on longe le théâtre Shakespearien reconstitué, ses artistes de rue…. moment de grâce à l’écoute d’une chanteuse à la voix troublante et son interprétation aérienne de Scarborough Fair.

Ma montre prétend que j’ai marché 15 kilomètres. Je me récompense avec une Guinness.

 

Is this the end of a love affair? Nice 31 mai – 4 juin 2018

J’adore prendre l’avion. Je voyage en classe économique. Je déteste être coincée dans le siège du milieu.

Donc, dès l’ouverture du check in en ligne, je suis sur mon clavier et je me choisis une place couloir ou hublot. Cette fois-

ci ça ne voulait pas passer. J’avais un message d’erreur, que je choisisse l’app ou le site web. Mon numéro de réservation était bon, mais Swiss me renvoyait un message d’erreur et me demandait de m’enregistrer au comptoir.

Bon… pour un vol de moins d’une heure, je supporterai de me retrouver coincée entre deux voyageurs, si tel doit être
mon destin.

Au comptoir, rien à faire, c’est comme si mon billet n’existait pas. J’ai de l’avance, je vais voir Madame Swiss derrière le sien, de comptoir, qui confirme que, bien que j’aie une réservation, aucun billet n’a été émis. Elle ne peut rien faire pour moi, que me donner le numéro de téléphone où on pourra peut-être débloquer ma situation, ou encore me vendre un autre billet, vu que le vol n’est pas totalement  plein.

Au téléphone, j’ai rarement entendu autant d’incompétence. L’employée n’a visiblement jamais entendu parler de flightpass et me répète que j’aurais dû acheter mon billet au moins 48 heures à l’avance. Le fait que j’aie réservé le mien en février déjà n’a pas eu l’air de la convaincre que je l’avais fait il y a plus de 48 heures.

Dialogue de sourd.

Le temps passe.

Je veux partir pour Nice ce soir.

On m’y attend… et pas que mon hôtel. J’ai des amis chers à voir au bord de la Méditerrannée.

J’achète un billet à un tarif méchant, mais je serai dans l’avion.

Avion qui part avec une heure de retard, Swiss et l’aéroport de Genève Cointrin n’y sont pour rien, l’orage rend toutes les opérations dangereuses, et je profite du temps « perdu » pour écrire à Swiss, exposer mon cas, et demander un remboursement du billet acheté en trop.

Me reviennent en mémoire des dizaines d’exemples où des voyageurs ont dû se battre pendant des mois pour obtenir gain de cause. Et, me connaissant, je n’aurai pas ce courage. Je fais déjà mentalement une croix sur quelques centaines de francs. Plaie d’argent n’est pas mortelle.

Dans l’avion, nouvelle déception, les snacks et boissons sont devenues payantes « Easyjet way » et seuls le traditionnel chocolat et une bouteille d’eau sont distribués gratuitement.

Si Swiss bug autant que les autres, se met à facturer autant que les autres, et que son service laisse méchamment à désirer, pourquoi m’obstiner à voler avec cette compagnie ?

Le lendemain matin, j’ai droit à un email d’excuse, à la promesse que le billet me sera remboursé, à l’assurance que le problème ne se répétera pas lors du vol de retour. On me contactera lorsque je serai de retour en Suisse.

Ce qui fut fait. Je rentre lundi soir. Mardi matin on m’appelle. On s’excuse. On me demande mes coordonnées bancaires.

Une semaine plus tard, j’ai reçu le remboursement, un bon de Fr. 100.- supplémentaire à faire valoir sur un futur voyage. Un nouvel email et un nouveau coup de téléphone pour savoir si j’ai bien tout reçu et pour réitérer les excuses.

Pour le coup, je crois que Swiss et moi sommes redevenues amies.

Et sinon, Nice c’est bien, même sous la pluie.

Dimanche 13 mai – Retour

Encore un jour où le ciel est au bleu. Grasse matinée et je quitte l’hôtel vers 11h. Le vol est prévu pour 16 heures, je compte me promener longuement dans les rues de la ville, mais vu que ma petite valise a des roulettes et que les trottoirs sont pavés, j’abandonne vite l’idée et rejoins l’aéroport avec l’idée de rédiger ce blog dans un lounge, tranquillou.

Aaaaaaaah !

Tous les gens qui étaient venus à Lisbonne pour l’Eurovision quittent la ville ce jour. Le passage de la sécurité prend des heures. Des dizaines de personnes paniquées coupent la file pour rejoindre leur vol à temps sous les huées d’autres passagers.

J’ai de l’avance.

Beaucoup d’avance.

Et un flegme à tout casser.

Beaucoup d’avance, d’autant plus que le vol prévu à 16h décollera finalement à près de 18h, la faute aux grèves des contrôleurs de trafic aérien en France.

Merci le Priority Pass et la ANA Lounge, spacieuse, bien équipée, généreuse en snacks et boissons.

Vol sans souci pour moi. Plus compliqué pour mon voisin qui doit faire près de deux mètres et ne sait pas où ranger ses jambes.

Dans l’avion, j’ai retrouvé les contemporains en goguette, beaucoup plus calme. L’un avait même une bouteille d’eau à la main, j’ai failli ne pas le reconnaître. Ils étaient beaucoup plus calmes qu’à l’aller… et très loin de mon siège.

Arrivée à Genève de nuit, pluie, froid. L’envie de repartir illico sous des cieux plus cléments.

 

Les titres des posts consacrés à ce séjour à Lisbonne correspondent, vous l’aurez sans doute deviné, à des paroles de chansons qui ont participé au concours Eurovision de la chanson.

Ne partez pas sans moi – Céline Dion pour la Suisse – 1988 – 1er rang

L’oiseau et l’enfant – Marie Myriam pour la France – 1977 – 1er rang

Amour on t’aime – Arlette Zola pour la Suisse – 1982 – 3ème rang

Retour – Henri Dès pour la Suisse – 1970 – 4ème rang

Samedi 12 avril – On peut traverser la mer

En regardant le catalogue de tours offerts par « We Hate Tourism Tours« , je n’arrivais pas à me décider entre le Sintra-Cascais etc et le King of the Hills.

Mais pourquoi choisir si on peut faire les deux ? Au point de rendez-vous, je retrouve Miguel croisé la veille où il animait un tour privé, en français, qui se déroulait en parallèle au nôtre (le Sintra-Cascais). C’est lui, notre chauffeur pour la matinée. Nous sommes à nouveau un mélange UK-Allemagne-USA et Suisse.

Trois heures à parcourir les collines à l’arrière d’un antique 4×4 de l’armée lusitanienne, conduits par un Miguel survolté, jamais à cours d’anecdotes ou de faits historiques, un regard vaguement inquiets vers le ciel qui menace de nous tomber sur la tête. La température est idéale à mon goût, aux alentours de 15°, mais elle fait souffrir mes petits camarades d’excursion.

Quelques arrêts à des points de vue stratégiques nous permettent de remplir nos comptes instagram en même temps que nos estomacs. Oui, les pâtisseries lisboètes méritent leur réputation.

Nous terminons sur, à nouveau, un verre de liqueur de cerise – je sais ce que je ramènerai de mon voyage – et un wefie.

Oui, je recommande les tours de We Hate Tourism. Et sachez que si l’anglais vous pose problème, vous pouvez réserver un tour en français avec Miguel – et peut-être également avec d’autres.

Il est midi. Passage par un marché aux puces qui ressemble un peu à tous les marchés aux puces du monde auquel on ajoute les spécialités locales : tuiles et catelles rappelant celles qui ornent de nombreuses maisons, nappes et autres broderies, coqs noirs, etc.

Il me reste largement le temps de traverser le Tage. 3 euros, aller-retour, 10 minutes de bateau, et depuis l’autre côté, de belles vues sur la ville et le pont du 25 avril. Longez des entrepôts abandonnés, admirez le street art, dépassez deux restaurants – ou arrêtez-vous y pour un verre ou un snack – et allez jusqu’au Christ Redempteur local, version réduite de celui de Rio. J’avoue que je ne suis pas allée jusque là, m’arrêtant aux restaurants.

Et le soir… je m’endors en regardant la finale de l’Eurovision.

Vendredi 11 mai 2018 – Comme un enfant aux yeux de lumière

Parfois je succombe à des pièges à touristes, comme le fameux tour de la palmeraie à dos de chameau à Marrakech ou au tour en pousse-pousse au Vietnam.

Sintra

Parfois je cherche des tours originaux comme une balade contée en plein Paris. Ici, j’ai craqué pour une compagnie qui s’appelle « We hate tourism« .

Munie de mon plus beau T-Shirt « People, not a big fan », je me pointe au rendez-vous de 9h. Nous serons 8 voyageurs du Canada, d’Allemagne, d’Australie et de Belgique, Suisse à suivre Margarita à la découverte des alentours de Lisbonne. Déjà, une guide qui s’appelle Margarita, c’est bon signe.  Je cherche toujours Mojito. Si vous le croisez, faites-moi signe.

Parc et palais de Monserrate

Sintra tout d’abord, là haut sur la colline, petites rues pavées, délicieuses pâtisseries, couleurs pastels des maisons et bleu éblouissant du ciel. Y être juste avant la cohue. Des palais et musées à visiter si vous avez le temps. Sinon, perdez-vous simplement dans les ruelles et retrouvez-vous grâce aux multiples terrasses qui offrent des points de vues plus éclatants les uns que les autres. Attention, lieu très touristique. Allez-y le matin si possible, avant la foule, il est possible de prendre le train depuis Lisbonne.

Dans le palais de Monserrate

 

Nous nous éloignons pour nous perdre dans les jardins du palais de Monserrate. Des essences du monde entier, rosiers, cactus, un jardin anglais au fond du Portugal. Et, en son milieu, une folie romantique construite au XIXème siècle.

Hop ! Dans le bus ! pour un repas typique, puis arrêt sur les falaises de Cabo da Roca, le point le plus à l’Ouest de l’Europe continentale.

Plage de Cascais

Cabo da Roca

Descente jusqu’à Cascais, station balnéaire avec de délicieuses glaces de chez Santini et retour légèrement ivre de liqueur de cerise.

Santini !

Cabo da Roca

Tiens, que font ces touristes à la queue leu leu ? Ils attendent le petit funi, c’est funny.

Et puis, damned, je suis repérée. 

Jeudi 10 mai – Ne partez pas sans moi !

Mélangez un abonnement Flightpass et un week-end prolongé. Saupoudrez ça d’une carte du monde où le Portugal apparaît encore dans la liste des pays non visités.

C’est donc à Lisbonne que je vais passer ces prochains jours.

Le billet d’avion était déjà réservé depuis longtemps et je ne m’inquiétais pas trop du logement. Lorsque, deux semaines avant le départ, j’ai commencé à regarder les hôtels, je n’en croyais pas mes yeux. J’avais pourtant bien sélectionné Lisbonne et non pas Londres. Pourquoi tout était si rare et si cher ?

Nouvelle destination à la mode et week-end prolongé me dis-je in petto.

Tant pis, on va se contenter d’un petit hôtel sans charme un peu en dehors du centre – mais pas trop loin du métro – pour le prix  que je paye habituellement pour un beau 4 étoiles.

Dans l’avion, ceinture bouclée, prête au décollage, j’étais heureuse d’avoir un siège tout proche de la business – c’est en général des passagers calmes et sans problème. Le commandant prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue à bord, nous dit qu’ils ont mis en marche l’air conditionné et que la température dans l’avion allait se rafraichir. « A boire !! » lui répond une voix devant moi. « On a soif ! » réplique une voix derrière moi. Je suis assise au milieu d’une sortie de contemporains en goguette.

Ils vont boire, parler fort, se déplacer pendant tout le trajet, jusqu’au moment où un steward leur demande de baisser un peu le ton.

Je me fais toute petite sur mon siège, me munis de mon super casque anti bruit (le Bose Quietcomfort 35 pour les curieux) et laisse passer l’orage.

À Lisbonne, je me dépêche de sortir de l’avion, laissant derrière moi les gugus avinés (en fait ils étaient embièrés plutôt qu’avinés, mais je crois que ça ne se dit pas), trouve le métro. J’arrive à l’hôtel et là, qui vois-je ? Mes Helvètes qui récupèrent leur chambre dans MON hôtel !

Sérieusement ? Quelles sont les chances pour que ça se produise ?

Finalement je n’ai plus eu de leurs nouvelles, j’imagine que mes horaires de couche-tôt et lève-tôt ne correspondaient pas aux leurs. Tant mieux. Par ailleurs nous ne devions pas loger au même étage, car malgré l’insonorisation médiocre de la chambre, ils ne m’ont pas dérangée.

Pendant le trajet en tram, j’avais croisé des gens curieux, certains arboraient les couleurs de la Suède, d’autres se promenaient avec un drapeau espagnol autour de la taille. Deux jeunes filles avaient des fanions finlandais. Une journée JMJ ? Un match de foot réunissant trois nations ?

Eurofans

Le petit guide conseille, parmi les incontournables, de visiter la Praça do Comércio – place du commerce. Je m’y rends… elle est bouclée, accès gratuit mais contrôlé, et réservée aux fans du… Concours Eurovision qui se déroule en ce moment… à Lisbonne. La première demi-finale a eu lieu mardi, la deuxième se déroulera ce soir, et la grande finale est pour samedi.

Tout s’éclaire. Tout s’explique.

Je profite de la douceur de cette fin de journée pour trainer mes basques dans la ville.

The Wild Rover – samedi 30 décembre 2017

L’heure du retour, du bilan, des trucs et astuces.

Dublin, ville à taille humaine que vous pouvez visiter à pied. Un local m’a donné une astuce que je n’ai pas utilisée mais que je vous transmets volontiers.

Achetez un pass de deux jours pour un tour « Hop On- Hop Off ». Il y a quatre compagnies qui proposent plus ou moins les mêmes trajets pour plus ou moins le même prix. Faites le tour en notant les endroits qui vous intéressent puis, le jour suivant, recommencez le tour, cette fois-ci en descendant à chaque endroit que vous avez sélectionné la veille. Vous gagnerez du temps de trajet par rapport aux piétons. Et si vous êtes moins chanceux que moi pour ce qui concerne le soleil, vous resterez au sec.

Si vous y allez en hiver, pensez à vos gants et bonnets. Même si la température reste aux alentours de zéro, le vent peut s’avérer cruel.

L’anglais ne vous fait pas peur et vous le comprenez correctement ? Participez à « an evening of Food, Folklore and Fairies ». Non, ils ne m’ont pas sponsorisé !

Un hôtel bien situé, pas cher et calme ? Le Handel (qui doit son nom à G.F. Haendel dont le Messie a été créé dans cette même rue) correspond à tous ces critères.

Ce voyage a été pour moi l’occasion de tester un service que je pensais hors de ma portée : l’accès aux lounges dans les aéroports. J’ai tendance à arriver tôt, peut-être trop tôt, à l’aéroport. Dans la vie, je déteste être en retard, et dans le cas d’un voyage en avion, ça se paye cash. Donc, j’arrive tôt. Donc je passe la sécurité. Donc après j’attends. Cette année, j’ai décidé d’attendre le plus possible dans de bonnes conditions. Je teste l’application – site Priority Pass qui contre monnaies sonnantes et trébuchantes permet l’accès à moult salons de compagnies. Vous y trouvez sièges, prises électriques pour recharger vos batteries, snacks et boissons à volonté, journaux à disposition, luxe, calme et volupté. L’appli Lounge Buddy propose plus ou moins le même service, sans abonnement. Plus de détails lorsque j’aurai eu l’occasion de visiter d’autres salons.

J’aime les grands espaces, mais lorsque Swiss a lancé son Flightpass en septembre, je devais être parmi les premiers à l’acheter. 10 voyages en Europe pour Fr. 799.- ! Sérieusement ? C’est à cette offre que je dois mon saut de puce à Dublin et d’autres prévus bientôt.

Pour 2018, je me réjouis de mettre pour la première fois les pieds en Afrique avec un court séjour à Marrakech. Je retournerai en Asie pour parcourir le Vietnam et le Cambodge, puis le Népal et le Bhoutan. Je visiterai brièvement Lisbonne. L’Europe de l’Est et les pays baltes sont sur ma liste ainsi que la Suède et la Norvège.

La destination la plus WTF de 2018 sera sans doute Tchernobyl, prévu en juillet.

Rendez-vous dans un an pour le bilan de l’année !

Keep on moving

Looking for the rain – Vendredi 29 décembre 2017

En sortant de l’hôtel j’ai cru trouver ce que j’étais venue chercher. Une petite pluie me caressait le visage. Fièrement je mets mon capuchon, pour l’enlever cinq minutes plus tard en m’apercevant que l’averse avait cessé.

Dire que j’avais failli mettre un parapluie dans mes bagages !

Direction Grafton Street, vendue comme la rue la plus animée. Déception, pas un seul musicien, pas un bateleur, jongleur, acrobate, magicien. Il faut dire que la saison ne s’y prête pas. Qui aurait envie de se geler les doigts sur un manche de guitare. Il ne fait pas si froid, mais le vent persistant rend le port de gants fortement recommandé.

Oui, la rue est jolie, les vitrines agréables, mais elles ressemblent à toutes celles des centres-villes du monde entier. Les mêmes Zara, H&M, M&S, Swatch, Camper que partout ailleurs. Décidément à Dublin, je préfère les rues à pubs aux rues commerciales.

J’avais prévu les musées pour les jours de pluie. Comme ceux-ci ne veulent pas venir, il me faudra retourner à Dublin pour les visiter enfin. Aujourd’hui, j’arpente les rues.

Le soir, détour par le Leprechaum Museum pour un « Dark Land Tour ». Une heure d’histoires sombres et tragiques basées sur le folklore local.

La comparaison avec le spectacle de la veille est un peu cruelle et je me contenterai de vous dire que si vous ne devez en choisir qu’un, allez plutôt au Brazen Head. Bon, le prix n’est pas non plus le même.

Je n’ai pas passé un mauvais moment, mais je me suis un peu ennuyée et j’avais tendance à regarder un peu trop souvent ma montre. Ce qui est un comble pour un spectacle d’une heure à peine.

Moi mes souliers ont beaucoup voyagé – 28 décembre 2017

Peu de temps avant mon départ, une collègue de travail (coucou Annelyse) m’avait signalé un reportage sur Dublin. L’image qui m’avait le plus marqué n’était pas – oh surprise – une Guinness, mais la vue sur un phare rouge comme le chapeau du Père Noël.

C’est le troisième jour sans pluie sur Dublin. Un phénomène qui n’arrive qu’une fois par siècle m’a-t-on assuré. Signe que le jour est bien choisi pour aller voir le phare.

Gloups, Google Maps m’annonce 9 kilomètres. Mais seulement 1h50 de marche. Peur de rien, j’y vais ! Equipée de pied en cap, gants, bonnet, écharpe, chaussettes, baskets de marche, sac à dos, Olympus autour du cou, c’est parti. Vers 8h du matin, le soleil n’est toujours pas levé, eh oui, nous sommes au nord, à la période de l’année où les jours sont les plus courts. Ceci n’est pas pour me déplaire, j’ai droit au splendides lumières matinales le long de la rivière.

 

1h50 oui… mais pas pour moi. Est-ce mes petits pas ? Est-ce la faute à mes arrêts photo ? À un détour pour voir la rivière sous un autre angle ? Toujours est-il qu’il m’a fallu trois bonnes heures pour enfin m’asseoir au bout du monde de la jetée à l’ombre du phare Poolbeg. Est-ce que je regrette l’aventure ? Pas le moins du monde, même si au retour, je n’ai fait qu’un arrêt express à Trinity Collège, tant j’avais envie de reposer mes jambes de citadine mal entraînée.

C’est le moment de vous parler d’un équipement bien utile. Il y a un an, j’avais reçu d’une amie une paire de chaussettes de la marque Heat Holders. C’est un délice de les enfiler….mais vous ne les mettrez pas dans n’importe quelles chaussures tant elles sont épaisses. J’ai eu de multiples occasions de les mettre lors de ballades dans la neige et n’ai plus jamais eu froid aux pieds depuis. Enchantée par l’expérience, j’en ai équipé toute ma famille et me suis offert par la même occasion le set complet (bonnet, gants, écharpe) que j’ai eu l’occasion de trimballer au Groenland, en Islande, au Kazakhstan, et qui, à chaque fois, m’a rendu le froid supportable. Si vous cherchez de quoi vous protéger du froid, vous pouvez sans autre confier vos pieds, mains, oreilles à cette marque. J’ai trouvé les chaussettes chez Nature et Découverte et acheté le reste du set en ligne.

Au retour donc, je fais quelques pas dans Trinity Collège, puis me réchauffe quelques heures à l’hôtel en attendant la soirée au Brazen Head.

 

À Christ Church (ou était-ce à St Patrick ?) j’avais ramassé un flyer vantant une soirée « Food, Folklore and Fairies » dans le plus vieux pub de Dublin. . Pour 48 euros, des histoires, des chansons et un repas comprenant entrée, plat principal, dessert dans le cadre cosy du 3ème étage du plus vieux pub de Dublin.

Si je n’ai pas été emballée par la nourriture, je suis encore sous le charme des histoires et chansons d’Ollie Grace. Les conteurs-musiciens ne sont pas tous les soirs les mêmes. D’après le site, ils sont cinq à se produire en alternance. Ollie est-il le meilleur ? Sont-ils tous au même niveau ? Il me faudrait y retourner pour savoir. J’aimerais pouvoir profiter du spectacle sans devoir à chaque fois manger trois plats.

 

Pas que la nourriture soit mauvaise, c’est juste qu’elle est trop abondante pour moi et le gaspillage alimentaire me met mal à l’aise.

 

Je ressors de là avec l’envie d’en savoir plus sur le folklore local et un CD de chansons traditionnelles dans mon sac à dos.

 

Si vous comprenez l’anglais, n’hésitez pas à tenter l’expérience, même si, comme moi, vous voyagez seul.e. Les convives sont répartis autour de grandes tables et vous partagerez vos éclats de rires avec vos voisins. Vous partagerez également d’impressionnants moments de silence et d’écoute.

 

Le repas-spectacle se termine à 21h45 et si le cœur vous en dit, vous vous arrêterez au rez-de-chaussée pour prolonger la soirée avec de la musique live.