Archives mensuelles : août 2017

Plein les yeux

2ème jour en Islande.

On apprivoise un peu le monstre et on prend la route de bon matin pour parcourir la péninsule de Snaefellsnes. Un début de journée sous la grisaille rend les paysages peut-être encore plus impressionnants. On quitte les routes goudronnées pour s’aventurer sur celles en terre battue ou gravier, et même sur les flancs d’un volcan qui passait par là. Lave séchée rouge ou noire recouverte d’une mousse blanchâtre.

Le flanc du volcan

Chaque 100 mètres, l’envie de s’arrêter au bord de la route et remplir la carte mémoire de l’Olympus.

Brave Monstre

 

Mais, j’ai commencé à lire l’excellent petit ouvrage d’Alda Sugmundsdóttir « The Littlre Book of Tourists in Iceland » et j’y ai appris que ça faisait partie des comportements que les Islandais déplorent. Des milliers d’images resteront donc dans ma mémoire plutôt que dans celle de l’appareil photo.

Malgré ça, il en reste suffisamment pour s’en mettre plein les mirettes.

Grundarfjördur

Arrêt vers midi dans le charmant port de Stykkishólmur.

Vers la fin du jour (façon de parler, vu que le jour s’éternise sous ces latitudes en été), arrivée à la Guesthouse Hof, sur la péninsule Snaeffellsnes. Une dizaine de cabanes posées là, à 150 mètres du rivage, au milieu des moutons. Un calme absolu.

Je ne sais pas où sont les centaines de milliers de touristes. Les routes sont presque désertes.

Après un très bon repas au restaurant Rjukandi, (notez l’adresse ! La côte sud de la péninsule est très peu peuplée, les restaurants sont rares, les supermarchés inexistants), c’est l’heure du détour par la plage des phoques Ytri-Tunga. Malgré la marée basse et le soleil, ils étaient absents, contrairement au canards et nuées d’autres oiseaux dont j’ignore le nom.

La plage des phoques sans phoques

Les volcans ont craché rocs et laves jusqu’à la mer, créant des langues, des îlots. Difficile de savoir où commence et où finit la terre vus les innombrables lacs et quantités d’iles.

Malgré mon diplôme d’Elf spotter, je suis bredouille pour aujourd’hui. Pas plus de créatures que de phoques.

Un peu de soleil

Choisissez le chemin le moins fréquenté

Parmi les curiosités géographiques apprises lors de ma scolarité, il y avait celle-ci : il existe un pays qui grandit en permanence. Pourquoi ? Il est situé sur une dorsale volcanique et gagne quelques mètres chaque année.

L’Islande.

330 000 habitants. Des kilomètres carrés déserts. Plus de moutons que d’Islandais.

Vol sans souci auprès d’Icelandair. Prise en charge du véhicule. Un Toyota Land Cruiser dans lequel on mettrait trois fois ma Fiat 500. Je n’ai jamais conduit une voiture si longue, si large, si haute… besoin de personne en Harley Davidson. Mais attention aux abus. Si la route de Keflavik (l’aéroport) à Borgarnes (mon premier arrêt) est pavée de bonnes intention, elle est également bordée de multiples radars.

Premier avant goût de ces paysages incroyables. L’impression de familiarité et d’étrangeté. Les montagnes aux formes curieuses, façonnées par les volcans. Le sable noir, la mer.

À l’arrivée à l’hôtel, l’homme de la réception regarde ma réservation, puis son ordinateur, puis ma réservation puis son ordinateur en fronçant de plus en plus les sourcils. Ça sent le roussi.

Il prend une clef, me dit « follow me ». Nous sortons de l’hôtel, traversons la route vers un bâtiment sans charme. Une entrée sur le côté puis, en ouvrant une porte, il me dit « sorry, we are fully booked. We had to put you in this appartment ».

Quatre chambres, un salon, un coin à manger, une cuisine, une immense salle de bains.

Non seulement j’ai la plus grande voiture de l’île, mais j’ai aussi la plus grande chambre.

Je profite de la cuisine qui est mise à ma disposition pour me préparer une tasse de thé. Eh oui, il faut toujours voyager avec ses sachets.

Le monstre

Balkans – le bilan

Lunch with Nikola

Beaucoup de belles choses, de belles personnes aussi. J’aurai besoin de laisser le temps décanter les souvenirs mais je pense déjà que je garderai principalement le souvenir de mes amis revus à Sofia, la découverte de la ville d’Ohrid et de son lac et l’éclat du dernier coucher de soleil sur Dubrovnik.

Dubrovnik Sunset

 

Je suis également confortée dans mon idée que les destinations les plus touristiques ne sont pas pour moi, et que je devrais me contenter de choisir les chemins les moins fréquentés.

Ohrid