Archives quotidiennes : 16 août 2017

Et vous croyiez avoir tout vu avec Eyafjallajükull !

En 1783, le Laki déclencha la Révolution française.

Rien que ça.

et je ne plaisante pas.

Bon. Comme dit précédemment, je ne suis pas Madame Irma. Je ne suis pas non plus historienne, mais selon certains, les suites de l’éruption de 1783 se sont fait sentir dans toute l’Europe et auraient contribué à la révolte populaire. Voir Wikipedia ou cet article du Point.

C’est un panneau Laki 45 km vu en passant qui m’a incité à aller y faire un tour. Un petit tour, après tout, 45 kilomètres. Un peu plus qu’un marathon et il y en a qui le courent en à peine plus de deux heures. C’est quasiment le temps qu’il a fallu pour y aller. Routes défoncées, rivières à franchir dans lesquelles je trouve une plaque minéralogique – non, le Monstre n’est pas seul à perdre les siennes -, croisements hasardeux etc.

Mais aucun regret. À peine au parking, un ranger vient au devant du touriste et lui présente les possibilités de randonnées. Oui, on peut monter sur le Laki et en redescendre en à peu près 1h30. Ça veut dire bien 1h45 pour moi, arrêts reprise de souffle et photo compris. En fait, lui-même n’est pas un volcan, mais une montagne située au milieu d’une série de plus petits cratères qui forment une ligne droite et sur lesquels on a une vue magnifique.

Ce qui devant n’être qu’une petite journée pépère où j’aurais pris le temps de mettre à jour le blog, voire même de m’autoriser une sieste dans la charmante cabane du guesthouse Hunkubakkar, a pris une autre tournure. En bas du Laki, on reprend la route pour aller rendre visite à un cratère, un des rares (le seul ?) dans lequel un lac s’est formé. C’est le Tiarnargigur pour les intimes.

Pour bien terminer la journée, non loin de Vik se trouve une plage de sable noir et des formations rocheuses étonnantes, restes d’éruptions – what else ? Oui, comme on est à portée de la route 1 et qu’il s’agit d’un endroit bien indiqué, il y a foule sur la plage malgré l’heure tardive et le temps maussade. Allez, partageons gaiment les beautés alentours. L’endroit se nomme Reynisfajara.

Le monde à l’envers

12 août 2017

Dans mon monde, on va au Sud pour voir la mer.

Normalement.

Premier jour au Sud de l’ile et je vais voir des glaciers. Le fabuleux, l’extraordinaire, le majestueux, le splendide, l’impressionnant, le royal, le fier, le souverain, le somptueux, l’imposant, l’époustouflant Vatnajökull laisse trainer ses langues bas sur la plaine et on imagine aisément qu’il ait pu, dans un passé pas si lointain, les enfoncer jusque dans la mer.

Certaines de ses langues rappellent un peu le glacier du Rhône de mon enfance, avant qu’il ne se retranche dans les altitudes, chassé par le réchauffement climatique. FAKE NEWS. En fait s’il recule ainsi c’est plus vraisemblablement par le plus grand des hasards.

Le contraste est d’autant plus saisissant que la neige s’étale sur cette terre noire, colorée par les cendres des dernières éruptions. Il est possible d’aller se promener dessus, voire même dessous, mais uniquement bien équipé et accompagné par un guide expérimenté. Je n’ai pas tenté l’expérience.

 

J’ai eu la chance, peu avant le début de mon voyage, de découvrir l’auteure Alda Sigmundsdottir, Islandaise comme son nom le laisse deviner, qui a grandi dans diverses parties du monde et qui, de retour dans le pays de ses aïeux, écrit sur lui, sur la langue, sur les touristes et le tourisme, etc.

Quelle joie de se plonger dans des récits légers, des anecdotes amusantes, qui donnent un éclairage original sur le pays et ses habitants. J’ai l’impression que mes lectures vespérales enrichissent mes pérégrinations diurnes, et inversement.

Quelques uns sont traduits en français, d’autres disponibles en anglais. Je vous invite chaleureusement à les découvrir pour préparer au mieux un futur voyage.

Le petit livre du peuple caché nous conte les histoires et légendes des elfes et autres créatures islandaises.

Le petit livre des Islandais du temps jadis nous conte comme son nom l’indique la manière de vivre en Islande avant que la modernité et les hordes de touristes l’envahissent.

The little book of tourists in Iceland, devrait être votre première lecture. Vous saurez ainsi comment être le pire touriste bien vous comporter.

The book of the Islanders devrait être votre deuxième lecture. Amazon ne le vend plus que d’occasion, et en anglais. Cela dit, il devrait être trouvable en français et neuf. Je l’ai vu de mes yeux vu à Husavik.