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Mardi 10 juillet – By Strauss

Quelques heures encore à passer dans la capitale roumaine. De quoi aller voir de plus près la folie deCeaușescu. Le bâtiment du parlement se vend comme étant le plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone. Je veux bien le croire. Imposant par ses dimensions, écrasant par son architecture, il a été construit dans l’idée d’abriter sous un même toit le parlement, le tribunal, le gouvernement… so much pour la séparation des pouvoirs.

Sa construction a profondément modifié la ville, vidant des quartiers entiers de leurs habitants pour les reloger plus loin, moins bien. Les carrières de marbre rose furent vidées, le PIB du pays largement impacté, et la construction n’était même pas terminée en 1989 à la mort du génie des Carpates.

Que faire de cet éléphant blanc ? Finir l’ouvrage et l’utiliser décidèrent les nouveaux maîtres de la Roumanie.

Depuis, son entretien coûte à la collectivité un prix que les visites guidées et la location des salles de conférences ne remboursent de loin pas.

Voyage en minibus public jusqu’à Tulcea, sur le delta du Danube. Paysages plats, encore des paysages plats, toujours des paysages plats, sur plusieurs heures. Promenade au coucher du soleil pour voir la ville et le fleuve d’en haut.

 

 

Dimanche 13 mai – Retour

Encore un jour où le ciel est au bleu. Grasse matinée et je quitte l’hôtel vers 11h. Le vol est prévu pour 16 heures, je compte me promener longuement dans les rues de la ville, mais vu que ma petite valise a des roulettes et que les trottoirs sont pavés, j’abandonne vite l’idée et rejoins l’aéroport avec l’idée de rédiger ce blog dans un lounge, tranquillou.

Aaaaaaaah !

Tous les gens qui étaient venus à Lisbonne pour l’Eurovision quittent la ville ce jour. Le passage de la sécurité prend des heures. Des dizaines de personnes paniquées coupent la file pour rejoindre leur vol à temps sous les huées d’autres passagers.

J’ai de l’avance.

Beaucoup d’avance.

Et un flegme à tout casser.

Beaucoup d’avance, d’autant plus que le vol prévu à 16h décollera finalement à près de 18h, la faute aux grèves des contrôleurs de trafic aérien en France.

Merci le Priority Pass et la ANA Lounge, spacieuse, bien équipée, généreuse en snacks et boissons.

Vol sans souci pour moi. Plus compliqué pour mon voisin qui doit faire près de deux mètres et ne sait pas où ranger ses jambes.

Dans l’avion, j’ai retrouvé les contemporains en goguette, beaucoup plus calme. L’un avait même une bouteille d’eau à la main, j’ai failli ne pas le reconnaître. Ils étaient beaucoup plus calmes qu’à l’aller… et très loin de mon siège.

Arrivée à Genève de nuit, pluie, froid. L’envie de repartir illico sous des cieux plus cléments.

 

Les titres des posts consacrés à ce séjour à Lisbonne correspondent, vous l’aurez sans doute deviné, à des paroles de chansons qui ont participé au concours Eurovision de la chanson.

Ne partez pas sans moi – Céline Dion pour la Suisse – 1988 – 1er rang

L’oiseau et l’enfant – Marie Myriam pour la France – 1977 – 1er rang

Amour on t’aime – Arlette Zola pour la Suisse – 1982 – 3ème rang

Retour – Henri Dès pour la Suisse – 1970 – 4ème rang

Samedi 12 avril – On peut traverser la mer

En regardant le catalogue de tours offerts par « We Hate Tourism Tours« , je n’arrivais pas à me décider entre le Sintra-Cascais etc et le King of the Hills.

Mais pourquoi choisir si on peut faire les deux ? Au point de rendez-vous, je retrouve Miguel croisé la veille où il animait un tour privé, en français, qui se déroulait en parallèle au nôtre (le Sintra-Cascais). C’est lui, notre chauffeur pour la matinée. Nous sommes à nouveau un mélange UK-Allemagne-USA et Suisse.

Trois heures à parcourir les collines à l’arrière d’un antique 4×4 de l’armée lusitanienne, conduits par un Miguel survolté, jamais à cours d’anecdotes ou de faits historiques, un regard vaguement inquiets vers le ciel qui menace de nous tomber sur la tête. La température est idéale à mon goût, aux alentours de 15°, mais elle fait souffrir mes petits camarades d’excursion.

Quelques arrêts à des points de vue stratégiques nous permettent de remplir nos comptes instagram en même temps que nos estomacs. Oui, les pâtisseries lisboètes méritent leur réputation.

Nous terminons sur, à nouveau, un verre de liqueur de cerise – je sais ce que je ramènerai de mon voyage – et un wefie.

Oui, je recommande les tours de We Hate Tourism. Et sachez que si l’anglais vous pose problème, vous pouvez réserver un tour en français avec Miguel – et peut-être également avec d’autres.

Il est midi. Passage par un marché aux puces qui ressemble un peu à tous les marchés aux puces du monde auquel on ajoute les spécialités locales : tuiles et catelles rappelant celles qui ornent de nombreuses maisons, nappes et autres broderies, coqs noirs, etc.

Il me reste largement le temps de traverser le Tage. 3 euros, aller-retour, 10 minutes de bateau, et depuis l’autre côté, de belles vues sur la ville et le pont du 25 avril. Longez des entrepôts abandonnés, admirez le street art, dépassez deux restaurants – ou arrêtez-vous y pour un verre ou un snack – et allez jusqu’au Christ Redempteur local, version réduite de celui de Rio. J’avoue que je ne suis pas allée jusque là, m’arrêtant aux restaurants.

Et le soir… je m’endors en regardant la finale de l’Eurovision.

Vendredi 11 mai 2018 – Comme un enfant aux yeux de lumière

Parfois je succombe à des pièges à touristes, comme le fameux tour de la palmeraie à dos de chameau à Marrakech ou au tour en pousse-pousse au Vietnam.

Sintra

Parfois je cherche des tours originaux comme une balade contée en plein Paris. Ici, j’ai craqué pour une compagnie qui s’appelle « We hate tourism« .

Munie de mon plus beau T-Shirt « People, not a big fan », je me pointe au rendez-vous de 9h. Nous serons 8 voyageurs du Canada, d’Allemagne, d’Australie et de Belgique, Suisse à suivre Margarita à la découverte des alentours de Lisbonne. Déjà, une guide qui s’appelle Margarita, c’est bon signe.  Je cherche toujours Mojito. Si vous le croisez, faites-moi signe.

Parc et palais de Monserrate

Sintra tout d’abord, là haut sur la colline, petites rues pavées, délicieuses pâtisseries, couleurs pastels des maisons et bleu éblouissant du ciel. Y être juste avant la cohue. Des palais et musées à visiter si vous avez le temps. Sinon, perdez-vous simplement dans les ruelles et retrouvez-vous grâce aux multiples terrasses qui offrent des points de vues plus éclatants les uns que les autres. Attention, lieu très touristique. Allez-y le matin si possible, avant la foule, il est possible de prendre le train depuis Lisbonne.

Dans le palais de Monserrate

 

Nous nous éloignons pour nous perdre dans les jardins du palais de Monserrate. Des essences du monde entier, rosiers, cactus, un jardin anglais au fond du Portugal. Et, en son milieu, une folie romantique construite au XIXème siècle.

Hop ! Dans le bus ! pour un repas typique, puis arrêt sur les falaises de Cabo da Roca, le point le plus à l’Ouest de l’Europe continentale.

Plage de Cascais

Cabo da Roca

Descente jusqu’à Cascais, station balnéaire avec de délicieuses glaces de chez Santini et retour légèrement ivre de liqueur de cerise.

Santini !

Cabo da Roca

Tiens, que font ces touristes à la queue leu leu ? Ils attendent le petit funi, c’est funny.

Et puis, damned, je suis repérée. 

Samedi 14 avril – Dimanche 15 avril – Phnom Penh – retour

Vol rapide de Siem Reap à Phnom Penh. Je n’aurai pas l’occasion, pendant ce court voyage, de voir autre chose du Cambodge que ces deux centres névralgiques.

Ce vol qui dure moins d’une heure me prive des longs trajets en bus ou trains qui permettent de mieux « sentir » un pays et se mélanger aux habitants. Mais le temps m’est compté, les vacances touchent à leur fin et Sinorama n’est pas Intrepid. C’est une autre manière de voyager.

Sur place, un guide nous prend en charge et nous suivons le programme :

Départ en avion pour Phnom Penh. Dans cette ville, nous visiterons la Pagode du Wat Phnom, le Musée National, le Palais Royal et la Pagode d’Argent. Après avoir visité le marché central, nous irons en bateau admirer le coucher du Soleil au confluent du Tonlé Sap et du Mékong. Nuit à l’hôtel à Phnom Penh.

C’est jour de fête nationale et la foule se presse. Deux voyageurs sont à la limite de l’évanouissement (il me semble avoir vaguement mentionné la chaleur lors de mes derniers articles).

Couleurs, musique, odeurs de cuisine, d’encens, de fruits inconnus. Nous traversons ce jour écrasés par le soleil et un peu sonnés d’en avoir tant vu en si peu de temps.

Non, je n’ai pas vu le Cambodge, tout au plus un extrait, un « trailer ».

Au moment du retour, je dois bien avouer que cette manière de voyager me laisse un drôle de goût en bouche. Ce n’est pas si différent de mon voyage en Corée du Nord, dans ce sens que nous sommes « parqués » dans des hôtels où les locaux ne vont pas, nous mangeons dans des restaurants que seuls les touristes fréquentent, que les activités programmées occupent tout notre temps…

Oui, j’exagère un peu.

Un peu

Sinorama, tes grands bus climatisés, tes arrêts obligatoires dans les boutiques d’état, tes cinq étoiles, j’y reviendrai peut-être lorsque je ne pourrai plus physiquement voyager autrement, mais là, je vais retourner à mes virées en solitaire ou en petits groupes.

Et vous, Cambodge et Vietnam, merci mille fois pour vos sourires, vos paysages, votre histoire. Je souhaite que le temps me soit donné de revenir.

12 avril – Faire attention au soleil (je garde le jeu de mot foireux pour demain)

Que dire ?

La beauté du lieu ou la pénibilité de la journée ? Les deux resteront liées dans ma mémoire.

Détour par la billetterie. Pass de trois jours dont nous n’utiliserons que deux pour tous les sites d’Angkor. On nous tire le portrait pour le pass. Précaution indispensable pour éviter la revente, le marché noir. 62 dollars, à priori ça peut sembler beaucoup, mais face à la splendeur du lieu, c’est vraiment peu de chose.

Angkor Vat

Angkor Thom – Bayon – La terrasse des Eléphants, Angkor Vat.

 

Sur le moment, on ne peut qu’écarquiller les yeux. Je crois que rien ne m’avait préparé à ça. Le guide nous fait parfois prendre des chemins détournés, presser le pas « Attention, il faut y être avant les chinois, parce que si on est en même temps, on ne verra rien ».  Il nous explique les immenses fresques qui se lisent comme des planches de BD. Il nous donne des conseils sur les meilleurs points de vue « là, une belle enfilade de visages » dans un français impeccable.

Bayon

Read my lips : si vous allez à Angkor, assurez-vous d’avoir un guide, ou à défaut, d’avoir lu en détail tout ce qu’y s’y rapporte, sous peine de manquer bien des choses.

Autre chose : deux jours, c’est bien peu.

Troisième : avril-mai, c’est peut-être la pire période car c’est la plus chaude. Il faisait 36° au plus fort de la journée, mais le ressenti était bien pire sous le soleil. Au point que, lorsque il s’est agi de grimper sur la dernière terrasse d’Angkor Vat, nous n’étions plus que trois, les cinq autres ayant déclaré forfait. La pire période car la plus chaude. Après, la mousson vient rafraichir l’atmosphère. Si j’en crois le guide, les meilleurs mois pour visiter les temples sont décembre et janvier.

Bayon

 

En passant dans la ville de Siem Reap en minibus, je vois écrit le nom de Beatocello. Connaissez-vous Beat Richner ? C’est un médecin suisse dont j’avais entendu parler dans les médias de mon pays. Il a ouvert un hôpital au Cambodge et s’efforce d’offrir à tous les enfants malades des soins dignes de ceux qu’on leur prodiguerait en occident. Oui, ça coûte cher. Alors dès qu’il le peut, il prend son bâton de pèlerin et son violoncelle et lève des fonds. Je n’avais pas réalisé que c’était à Siem Reap qu’il était actif. Si vous avez de l’argent en trop, , il sera bien utilisé.

 

11 Avril – Good Evening Vietnam

Difficile de croire que le voyage tant attendu touche à sa fin.

Nous prolongeons le séjour par une brève incursion au Cambodge. Les Québécois s’en retournent chez eux et nous nous retrouvons à 8 : quatre couples de Français et nous deux.

Quel délice ! Après mes mésaventures Nord-Coréennes, j’avais un a priori très négatif envers les Français en voyage (m’as-tu-vu, je-sais-tout, râleur-pour-un-rien, insert-your-comment-here). Le seul a priori qui s’est révélé exact, c’est leur incapacité à s’exprimer correctement dans une autre langue que le français. Pour le reste, Jacqueline et Daniel, Christine et Laurent, Marie et Antoine, se sont révélés de très agréables compagnons de voyage pour cette fin de séjour.

La veille au soir, nous avons réussi à voler une petite heure en tête à tête à notre guide, la délicieuse et minuscule Mai. Il est rare pour moi de regarder les gens de haut – physiquement – sans que ceux-ci ne soient des enfants. Une heure pendant laquelle nous avons pu en apprendre un peu plus sur elle, sur son travail de guide, sur les difficultés à gérer des groupes si grands et avec des centres d’intérêts si divers.

L’envie de continuer à suivre ses aventures…. nous échangeons nos profils Facebook. Je ne me fais pas d’illusion sur les contacts pris en voyage. Je ne reverrai sans doute jamais l’immense majorité des gens avec qui j’ai pourtant partagé des instants inoubliables, mais j’aime la possibilité que nous offrent les réseaux sociaux de nous suivre de loin en loin.

Arrivée donc au Cambodge, prise de contact avec la chaleur de Siem Reap – la défaite des Thaïs dans le texte – ville la plus proche des temples d’Angkor -ainsi qu’avec celui qui sera notre guide pour les deux prochains jours.

L’hôtel a …. une piscine ! Oui, l’eau est à près de 30°, mais comme l’air est à 35°, c’est très appréciable. 

 

 

 

 

 

10 avril – Ho-Chi-Minh-Ville et le silence fut

Au Palais de la réunification

Une des choses qui m’est pénible pendant ce voyage, est le bruit constant. Dans les rues, la circulation et folle et les véhicules communiquent à coup de klaxons.

Poste centrale

Dans le bus, les groupes de joyeux touristes s’interpellent d’un bout à l’autre du véhicule.

À midi et le soir, dans les restaurants, c’est comme si les tables faisaient des concours de qui parle le plus fort.

Nous visitons le palais de la réunification. La guide nous laisse libres de le parcourir à notre rythme. Outre son esthétisme très particulier, typique des années 50 – 60, j’ai surtout été frappée par les bunkers, dédales sous-terrains, qui permettaient de tenir un siège.

Rapide passage par le centre-ville d’Hanoï pour voir la Cathédrale Notre Dame de Saïgon dont l’architecture – pas laide – jure avec le reste de la ville, de même que la Poste voisine. Arrêt prolongé car celle-ci abrite de nombreuses boutiques souvenirs qui font le bonheur des touristes québécois. « Il faut magasiner » est peut-être l’expression que j’ai le plus entendue au Vietnam.

Dans le bunker

Enfin, nous nous rendons au musée des vestiges de la guerre. Et là c’est le silence. Le silence lourd, horrifié, devant les images, les chiffres, les images et les images encore.

Des centaines de personnes se déplaçant lentement d’une photo à une autre, d’une salle à une autre, d’un étage à un autre.

Et pour le coup, pas trop envie de magasiner.

My Tho Logis – 9 avril 2018

Deux heures de bus climatisé pour arriver à My Tho.

Pagode à My Tho

Arrêt dans une splendide pagode entourée de statues de bouddhas plus rayonnants les uns que les autres. L’encens qui brûle nous met en odeur de sainteté. Il fait chaud. Le marché voisin laisse découvrir des fruits inconnus en Europe, dont certains sont légendaires. Les poissons vivent leurs dernières heures dans de grands bacs colorés posés à même le sol. Les maisons ont deux entrées : une vers la route et une donnant directement sur le fleuve.

 

Caramels !

Proche de My Tho, quatre iles se laissent découvrir. La plus grande, Thoi Son, l’ile de la Licorne, est parcourue de canaux. Si elle vit de l’agriculture, le tourisme commence à s’y développer avec quelques maisons d’hôtes et surtout des attractions – balades en barques, chants folkloriques, démonstration de fabrication de « caramels » à la noix de coco – à se damner, je viens de manger le dernier du paquet. Avec le réchauffement climatique, certains prédisent la disparition de ces îles ainsi que l’engloutissement des villes qui, comme My Tho, bordent les bras du Mékong.

Temple Caodaïste

On y trouve également une étrangeté. Connaissez-vous le Caodaïsme ? Et bien moi non plus jusqu’à la visite d’un temple dédié à cet étrange culte, mélange de taoïsme, de christianisme, de bouddhisme, de confucianisme, qui révère entre autres Victor Hugo. Oui, on doit s’y déchausser, et non, NON, madame, on ne va pas au milieu, je l’ai déjà dit plusieurs fois ! (C’est, à ma connaissance, le seul moment où j’ai vu notre guide perdre un peu de son calme légendaire).

 

 

Life in plastic, it’s fantastic – 8 avril 2018

Le matin, départ pour l’aéroport. Voyage Hanoï-Saigon en un peu moins de deux heures à bord de Vietnam Airlines.

À l’arrivée, c’est la bouffée de chaleur. Et dire que nous ne sommes qu’en avril. A se demander comment les gens survivent ici en plein été.

Après nous êtres installées à l’hôtel, nous partons à l’aventure dans la ville. Oh, un petit parc, on pourrait s’y asseoir un instant pour laisser notre corps s’habituer à la température.

Nous sommes abordées par des adolescents « Can you answer a few questions for a school project » ? Bien sûr.

À peine 100 mètres plus loin, ce sont des enfants qui nous abordent. Ils ont des t-shirts marqués « We learn English – Talk to us ». Et là, ils s’en donnent à coeur joie ! Après 20 bonnes minutes de conversations, sourires, photos, nous continuons notre chemin en direction d’un autre parc.

Là, à peine assises, c’est deux jeunes qui nous abordent. « Can we practice our English with you ? » Comme j’en avais un peu marre, j’ai dit qu’on avait peu de temps, mais finalement nous avons bavardé pendant près de deux heures et nous nous sommes quittés après avoir échangé nos pages Facebook. Quel délice que de pouvoir aborder multitude de sujets et d’en sortir enrichis.

Quelques réflexions en vrac

  • Ces jeunes ne passent pas leurs dimanches à se reposer ou à jouer, ils travaillent leur anglais. Ils abordent les touristes sans peur, avec un grand sourire. Et visiblement ça fonctionne !
  • Lorsqu’on me demande de raconter mon voyage en Corée du Nord, rapidement on en arrive au fait qu’on n’a pas de contact avec les locaux vu que les guides nous imposent toutes les visites, les hôtels, restaurants, nous font monter ou descendre du bus à des endroits bien déterminés. Mais… c’est exactement pareil dans le voyage organisé que je fais en ce moment. Et si nous n’avions pas décidé de nous éloigner du groupe pour partir à l’aventure, nous n’aurions jamais croisé de locaux, et n’aurions jamais pu parler avec eux.
  • Non. Je ne voyagerai plus ainsi. C’est la première et la dernière fois que je cède à la facilité du tour organisé. Je ne supporte pas les grands groupes. Nous ne mangeons que dans des restaurants assez grands pour tous nous accueillir, c’est à dire des restaurants où les seuls clients sont des occidentaux. Les hôtels choisis sont magnifiques, des 5 étoiles de chaînes internationales avec tout confort. Mais tant qu’à faire, autant que mon argent profite à une compagnie locale plutôt qu’à Pullman et Novotel. Par ailleurs, je déplore que nous nous arrêtions souvent dans des endroits qui, sous prétexte de nous faire découvrir l’artisanat local, sont surtout un bon moyen pour nous faire dépenser. Et ça marche !! Sur une trentaine de participants, la grande majorité ressort qui avec des bijoux, qui avec des babioles. Ma foi, c’est peut-être bien une des raisons qui font que le voyage est si bon marché. Car lorsque j’additionne le prix des vols, y.c. les vols internes, tous les repas, les nuits dans de beaux hôtels, je ne comprends pas comment j’ai payé si peu. Est-ce qu’il y a une ristourne des commerçants envers l’agence de voyage ?
  • Le plastique, quelle plaie ! En chemin vers la baie d’Halong en particulier, on ne peut pas ne pas voir les détritus qui jonchent la campagne, qui s’amoncellent le long de la route. Il s’agit principalement de sacs, d’emballages et de bouteilles de pet. En parlant avec Tuan et Mihn, c’est un sujet qui est venu sur la table. Alors qu’en Suisse, comme dans beaucoup de pays occidentaux, on commence à avoir conscience du problème et qu’on tente de limiter les emballages, ici le règne du sac plastique ne semble pas avoir de limites. Et bien sûr, ça se retrouve dans la rue, dans la campagne, dans les rivières, dans l’océan.