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Mardi 10 juillet – By Strauss

Quelques heures encore à passer dans la capitale roumaine. De quoi aller voir de plus près la folie deCeaușescu. Le bâtiment du parlement se vend comme étant le plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone. Je veux bien le croire. Imposant par ses dimensions, écrasant par son architecture, il a été construit dans l’idée d’abriter sous un même toit le parlement, le tribunal, le gouvernement… so much pour la séparation des pouvoirs.

Sa construction a profondément modifié la ville, vidant des quartiers entiers de leurs habitants pour les reloger plus loin, moins bien. Les carrières de marbre rose furent vidées, le PIB du pays largement impacté, et la construction n’était même pas terminée en 1989 à la mort du génie des Carpates.

Que faire de cet éléphant blanc ? Finir l’ouvrage et l’utiliser décidèrent les nouveaux maîtres de la Roumanie.

Depuis, son entretien coûte à la collectivité un prix que les visites guidées et la location des salles de conférences ne remboursent de loin pas.

Voyage en minibus public jusqu’à Tulcea, sur le delta du Danube. Paysages plats, encore des paysages plats, toujours des paysages plats, sur plusieurs heures. Promenade au coucher du soleil pour voir la ville et le fleuve d’en haut.

 

 

Lundi 9 juillet 2018 – Bucarest

Premier jour des vacances scolaires, ne perdons pas de temps, zou, à la gare, direction Zürich aéroport et Bucarest.

BucaRest, avec un R au milieu, comme Roumanie. Souvenirs d’enfance, de mémorisation des pays et de leurs capitales dans ce grand magma qu’on appelait les pays de l’Est, ceux qui se distinguaient à peine de l’URSS.

Roumanie. Un mot qui évoque les Ceaușescu et leurs rêves de grandeur, ou la grâce infinie d’une Nadia Comăneci. Ou encore, dans un autre registre, les aventures de Vlad, devenu au travers de l’imaginaire de Bram Stoker Le comte Dracula.

Première impression, ville grise sous un ciel de plomb. Architecture qui mêle, un peu comme dans tous les pays qui se sont extraits du communisme, des bâtiments austères, des constructions ultra-modernes, et d’anciennes pépites.

Il est tard, repas Caru’ Cu Bere, qui serait sans doute un nid à touristes s’il y avait beaucoup de touristes. Il pleuvine, la vie n’est pas chère.

Flightpass – L’heure du bilan

Donc, pour 799 francs dans mon souvenir, Swiss proposait 10 vols en Europe au départ ou à l’arrivée de Genève, à réserver dans les six mois et à prendre dans l’année.

Pour moi, ce furent Dublin, Marrakech, Lisbonne, Nice et Londres.

Trois nouveautés et deux villes déjà visitées auparavant.

Certaines destinations proposées étaient saisonnières, d’autres disponibles seulement certains jours précis. Je n’ai pas réussi à trouver des dates qui me convenaient pour Götteborg ou Stockholm.

Plus habituée aux grands espaces qu’aux virées citadines, cette offre m’a permis des sauts de puces et des belles découvertes.

En vrac :

Il fait drôlement beau à Londres et à Dublin.

Il peut pleuvoir à Lisbonne et à Nice.

Combinée avec des offres de type Very Chic, cette offre permet des sauts de puce avantageux et confortables.

Oui oui, GVA n’est peut-être pas ZHR, mais avec la gare qui arrive directement à l’aéroport, des services très corrects, il n’y a pas de raison de bouder les pistes du bout du lac.. surtout que j’y connais un ATC !

Oui, « notre » Swiss connait aussi des bugs, mais son service client est efficace et rapide.

Donc oui, même avec les quelques restrictions mentionnées, ça vaut la peine d’investir quelques centaines de francs pour voir du pays. Je ne suis décidément pas très douée pour la photo de rue. Et le plus souvent mon boitier reste dans le sac mais il a fait bon user les semelles et changer d’air.

Merci Swiss et le flightpass, ce furent quelques jolis mois.

 

It never rains in Southern California – A Londres non plus, j’vous jure ! 2 juillet 2018

J’avais gardé la case Musée ouverte pour un jour de pluie.

Mais celui-ci n’est pas venu.

Alors je suis allée m’enfermer à la Tate Modern par beau temps.

C’est beau, c’est grand, c’est gratuit, du moins pour les collections permanentes. L’app disponible sur les stores vous permet de planifier une visite des oeuvres les plus représentatives, mais on aurait tort de s’y limiter.  

Ça doit être la semaine des courses d’écoles au Tate, des centaines d’écoliers en uniforme s’y pressent, mais le lieu est tellement grand qu’on les croise à peine.

Faut-il y aller ? Bah oui, absolument.

Mais, je n’y comprends rien en art moderne me direz-vous….

Moi non plus, mais j’adore l’état d’intense perplexité dans lequel ça me met !

Londres, dimanche 1er juillet 2018 – Et là, c’est le drame !

Beau temps en vue, direction Hyde Park.

J’ai toujours rêvé d’entendre ce qu’avaient à dire les personnes qui s’aventurent au Speakers Corner. Marx, Engels, Orwell, Lénine s’y sont exprimés.

Aujourd’hui, j’ai surtout entendu parlé de Jésus (si je voulais un sermon je serais allée à l’Eglise) et à quel point la dépression mentale est débilitante.

Peut-être était-ce trop tôt ? Après une dizaine de minutes j’en ai eu assez et me suis mise en tête de faire le tour du parc.

C’est grand – deux kilomètres de long sur un de large – très fréquenté, par des promeneurs, par de nombreux jaugeurs, par des cyclistes. La Serpentine en son milieu permet des tours en barque ou pédalo.

Et sinon, à ma grande surprise, ce n’est pas un parc entièrement « domestiqué », on y trouve des herbes folles, des fleurs des champs, tout ça en plein coeur d’une ville où l’immobilier est hors de prix. Quel bonheur.

On y trouve également le Palais de Kensington. Non, je n’ai vu ni Kate, ni William, ni leurs enfants. Plus loin, c’est Green Park, au bout duquel se trouve le Palais de Buckingham devant lequel se pressent quantité de touristes et moi et moi et moi, qui n’ai pas non plus vu la reine.

Le drame ? C’est l’ampoule qui rend mes pas douloureux. Peut-être sera-t-il plus sage de rentrer à l’Hôtel en métro. Mais avant, ce serait dommage de ne pas faire un court détour par Piccadilly Circus. Oui, les panneaux lumineux sont immenses, les touristes nombreux et les musiciens de rue bruyants. Et la station de métro me tend les bras.

Retour à l’hôtel où l’Espagne et la Russie s’affrontent. J’ai beau adorer l’hymne national russe, je parie à tort sur une victoire espagnole.

Samedi 30 juin 2018 – London Calling

Un week-end à Londres.

Parce que Londres est une ville que j’avais vu beaucoup trop rapidement, mais dont le ciel azur (!) et la vibration intense m’avaient fait forte impression.

Parce qu’il me reste un vol aller-retour sur mon flightpass.

Parce que Very Chic a justement une offre sympathique.

Et que, j’ai bien vérifié, il n’y a ni l’Eurovision, ni la Coupe du Monde qui s’y déroule.

Bref, les planètes s’alignent.

Premier jour, je laisse mon parapluie au fond de la valise et m’offre une heure de marche jusqu’au point de rendez-vous. J’ai décidé de participer à une visite guidée de deux heures sur les traces des Beatles. London Walks offre des visites à thème et justement ce sujet m’intéresse, à quelques jours du 50ème anniversaire du White Album.

Les tours ont lieu par tous les temps, coûtent 10£ (réductions possibles, enfants gratuits), ne nécessitent pas d’inscription, et durent deux heures.

Choc culturel, il me faut quelques phrases pour m’habituer à l’accent du guide. Nous trottinons d’une endroit à l’autre sur les lieux de tournage de « Hard day’s Night », devant la maison ou John vécut avec Yoko, devant la mairie où Paul s’est marié, et là où il a composé Yesterday. Nous terminons par Abbey Road, son passage piéton, son studio d’enregistrement en passant par une petite boutique nommée Helter Skelter qui vend des magnats et autres objets dans le vent.

Petite pause dans l’après-midi pour voir le match Argentine-France qui ne fut pas avare en buts. Les locaux semblaient partagés entre une certaine francophobie et une argentinophobie certaine. Les Malouines Falklands ne sont pas oubliées !!

En fin de journée, avant Uruguay-Portugal qui ne soulève pas l’enthousiasme des foules, promenade jusqu’à Borough Market qui ferme gentiment ses stands à l’ombre du Shard, puis promenade le long de la Tamise, ses pubs, on longe le théâtre Shakespearien reconstitué, ses artistes de rue…. moment de grâce à l’écoute d’une chanteuse à la voix troublante et son interprétation aérienne de Scarborough Fair.

Ma montre prétend que j’ai marché 15 kilomètres. Je me récompense avec une Guinness.

 

Is this the end of a love affair? Nice 31 mai – 4 juin 2018

J’adore prendre l’avion. Je voyage en classe économique. Je déteste être coincée dans le siège du milieu.

Donc, dès l’ouverture du check in en ligne, je suis sur mon clavier et je me choisis une place couloir ou hublot. Cette fois-

ci ça ne voulait pas passer. J’avais un message d’erreur, que je choisisse l’app ou le site web. Mon numéro de réservation était bon, mais Swiss me renvoyait un message d’erreur et me demandait de m’enregistrer au comptoir.

Bon… pour un vol de moins d’une heure, je supporterai de me retrouver coincée entre deux voyageurs, si tel doit être
mon destin.

Au comptoir, rien à faire, c’est comme si mon billet n’existait pas. J’ai de l’avance, je vais voir Madame Swiss derrière le sien, de comptoir, qui confirme que, bien que j’aie une réservation, aucun billet n’a été émis. Elle ne peut rien faire pour moi, que me donner le numéro de téléphone où on pourra peut-être débloquer ma situation, ou encore me vendre un autre billet, vu que le vol n’est pas totalement  plein.

Au téléphone, j’ai rarement entendu autant d’incompétence. L’employée n’a visiblement jamais entendu parler de flightpass et me répète que j’aurais dû acheter mon billet au moins 48 heures à l’avance. Le fait que j’aie réservé le mien en février déjà n’a pas eu l’air de la convaincre que je l’avais fait il y a plus de 48 heures.

Dialogue de sourd.

Le temps passe.

Je veux partir pour Nice ce soir.

On m’y attend… et pas que mon hôtel. J’ai des amis chers à voir au bord de la Méditerrannée.

J’achète un billet à un tarif méchant, mais je serai dans l’avion.

Avion qui part avec une heure de retard, Swiss et l’aéroport de Genève Cointrin n’y sont pour rien, l’orage rend toutes les opérations dangereuses, et je profite du temps « perdu » pour écrire à Swiss, exposer mon cas, et demander un remboursement du billet acheté en trop.

Me reviennent en mémoire des dizaines d’exemples où des voyageurs ont dû se battre pendant des mois pour obtenir gain de cause. Et, me connaissant, je n’aurai pas ce courage. Je fais déjà mentalement une croix sur quelques centaines de francs. Plaie d’argent n’est pas mortelle.

Dans l’avion, nouvelle déception, les snacks et boissons sont devenues payantes « Easyjet way » et seuls le traditionnel chocolat et une bouteille d’eau sont distribués gratuitement.

Si Swiss bug autant que les autres, se met à facturer autant que les autres, et que son service laisse méchamment à désirer, pourquoi m’obstiner à voler avec cette compagnie ?

Le lendemain matin, j’ai droit à un email d’excuse, à la promesse que le billet me sera remboursé, à l’assurance que le problème ne se répétera pas lors du vol de retour. On me contactera lorsque je serai de retour en Suisse.

Ce qui fut fait. Je rentre lundi soir. Mardi matin on m’appelle. On s’excuse. On me demande mes coordonnées bancaires.

Une semaine plus tard, j’ai reçu le remboursement, un bon de Fr. 100.- supplémentaire à faire valoir sur un futur voyage. Un nouvel email et un nouveau coup de téléphone pour savoir si j’ai bien tout reçu et pour réitérer les excuses.

Pour le coup, je crois que Swiss et moi sommes redevenues amies.

Et sinon, Nice c’est bien, même sous la pluie.

Dimanche 13 mai – Retour

Encore un jour où le ciel est au bleu. Grasse matinée et je quitte l’hôtel vers 11h. Le vol est prévu pour 16 heures, je compte me promener longuement dans les rues de la ville, mais vu que ma petite valise a des roulettes et que les trottoirs sont pavés, j’abandonne vite l’idée et rejoins l’aéroport avec l’idée de rédiger ce blog dans un lounge, tranquillou.

Aaaaaaaah !

Tous les gens qui étaient venus à Lisbonne pour l’Eurovision quittent la ville ce jour. Le passage de la sécurité prend des heures. Des dizaines de personnes paniquées coupent la file pour rejoindre leur vol à temps sous les huées d’autres passagers.

J’ai de l’avance.

Beaucoup d’avance.

Et un flegme à tout casser.

Beaucoup d’avance, d’autant plus que le vol prévu à 16h décollera finalement à près de 18h, la faute aux grèves des contrôleurs de trafic aérien en France.

Merci le Priority Pass et la ANA Lounge, spacieuse, bien équipée, généreuse en snacks et boissons.

Vol sans souci pour moi. Plus compliqué pour mon voisin qui doit faire près de deux mètres et ne sait pas où ranger ses jambes.

Dans l’avion, j’ai retrouvé les contemporains en goguette, beaucoup plus calme. L’un avait même une bouteille d’eau à la main, j’ai failli ne pas le reconnaître. Ils étaient beaucoup plus calmes qu’à l’aller… et très loin de mon siège.

Arrivée à Genève de nuit, pluie, froid. L’envie de repartir illico sous des cieux plus cléments.

 

Les titres des posts consacrés à ce séjour à Lisbonne correspondent, vous l’aurez sans doute deviné, à des paroles de chansons qui ont participé au concours Eurovision de la chanson.

Ne partez pas sans moi – Céline Dion pour la Suisse – 1988 – 1er rang

L’oiseau et l’enfant – Marie Myriam pour la France – 1977 – 1er rang

Amour on t’aime – Arlette Zola pour la Suisse – 1982 – 3ème rang

Retour – Henri Dès pour la Suisse – 1970 – 4ème rang

Samedi 12 avril – On peut traverser la mer

En regardant le catalogue de tours offerts par « We Hate Tourism Tours« , je n’arrivais pas à me décider entre le Sintra-Cascais etc et le King of the Hills.

Mais pourquoi choisir si on peut faire les deux ? Au point de rendez-vous, je retrouve Miguel croisé la veille où il animait un tour privé, en français, qui se déroulait en parallèle au nôtre (le Sintra-Cascais). C’est lui, notre chauffeur pour la matinée. Nous sommes à nouveau un mélange UK-Allemagne-USA et Suisse.

Trois heures à parcourir les collines à l’arrière d’un antique 4×4 de l’armée lusitanienne, conduits par un Miguel survolté, jamais à cours d’anecdotes ou de faits historiques, un regard vaguement inquiets vers le ciel qui menace de nous tomber sur la tête. La température est idéale à mon goût, aux alentours de 15°, mais elle fait souffrir mes petits camarades d’excursion.

Quelques arrêts à des points de vue stratégiques nous permettent de remplir nos comptes instagram en même temps que nos estomacs. Oui, les pâtisseries lisboètes méritent leur réputation.

Nous terminons sur, à nouveau, un verre de liqueur de cerise – je sais ce que je ramènerai de mon voyage – et un wefie.

Oui, je recommande les tours de We Hate Tourism. Et sachez que si l’anglais vous pose problème, vous pouvez réserver un tour en français avec Miguel – et peut-être également avec d’autres.

Il est midi. Passage par un marché aux puces qui ressemble un peu à tous les marchés aux puces du monde auquel on ajoute les spécialités locales : tuiles et catelles rappelant celles qui ornent de nombreuses maisons, nappes et autres broderies, coqs noirs, etc.

Il me reste largement le temps de traverser le Tage. 3 euros, aller-retour, 10 minutes de bateau, et depuis l’autre côté, de belles vues sur la ville et le pont du 25 avril. Longez des entrepôts abandonnés, admirez le street art, dépassez deux restaurants – ou arrêtez-vous y pour un verre ou un snack – et allez jusqu’au Christ Redempteur local, version réduite de celui de Rio. J’avoue que je ne suis pas allée jusque là, m’arrêtant aux restaurants.

Et le soir… je m’endors en regardant la finale de l’Eurovision.

Vendredi 11 mai 2018 – Comme un enfant aux yeux de lumière

Parfois je succombe à des pièges à touristes, comme le fameux tour de la palmeraie à dos de chameau à Marrakech ou au tour en pousse-pousse au Vietnam.

Sintra

Parfois je cherche des tours originaux comme une balade contée en plein Paris. Ici, j’ai craqué pour une compagnie qui s’appelle « We hate tourism« .

Munie de mon plus beau T-Shirt « People, not a big fan », je me pointe au rendez-vous de 9h. Nous serons 8 voyageurs du Canada, d’Allemagne, d’Australie et de Belgique, Suisse à suivre Margarita à la découverte des alentours de Lisbonne. Déjà, une guide qui s’appelle Margarita, c’est bon signe.  Je cherche toujours Mojito. Si vous le croisez, faites-moi signe.

Parc et palais de Monserrate

Sintra tout d’abord, là haut sur la colline, petites rues pavées, délicieuses pâtisseries, couleurs pastels des maisons et bleu éblouissant du ciel. Y être juste avant la cohue. Des palais et musées à visiter si vous avez le temps. Sinon, perdez-vous simplement dans les ruelles et retrouvez-vous grâce aux multiples terrasses qui offrent des points de vues plus éclatants les uns que les autres. Attention, lieu très touristique. Allez-y le matin si possible, avant la foule, il est possible de prendre le train depuis Lisbonne.

Dans le palais de Monserrate

 

Nous nous éloignons pour nous perdre dans les jardins du palais de Monserrate. Des essences du monde entier, rosiers, cactus, un jardin anglais au fond du Portugal. Et, en son milieu, une folie romantique construite au XIXème siècle.

Hop ! Dans le bus ! pour un repas typique, puis arrêt sur les falaises de Cabo da Roca, le point le plus à l’Ouest de l’Europe continentale.

Plage de Cascais

Cabo da Roca

Descente jusqu’à Cascais, station balnéaire avec de délicieuses glaces de chez Santini et retour légèrement ivre de liqueur de cerise.

Santini !

Cabo da Roca

Tiens, que font ces touristes à la queue leu leu ? Ils attendent le petit funi, c’est funny.

Et puis, damned, je suis repérée.