Archives par mot-clé : Turkestan

Jour 7 – Samedi 28 – Turkestan – Otrar – Chimkent – Train de nuit

La matinée se passe à revoir, de jour, l’impressionnant complexe comprenant le Mausolée d’Ahmed Yasavi. On ne peut pas prendre de photos à l’intérieur, en partie pour éviter que les flashs des flasheurs fous n’abiment les inscriptions, en partie pour ne pas déranger les pèlerins, nombreux. Même s’il n’y a plus d’activité à proprement parler religieuse à l’intérieur du Mausolée, le fait qu’il soit considéré comme un lieu saint par une bonne partie de la population locale incite au respect du lieu.

Mausolée de jour

Plus loin, une ancienne mosquée. Encore plus loin, des bains publics, avec leurs diverses chambres à diverses températures.

Des champs entiers doivent encore être fouillés par les archéologues et cachent sans doute encore bien des trésors.

Nouvelle mosquée

Au loin, une mosquée récente rappelle de sa coupole et de ses couleurs l’ancien mausolée. Elle est  construite avec l’appui financier de la Turquie. C’est curieux, en juillet dans les Balkans, j’avais déjà entendu ça, en particulier en Albanie si ma mémoire est bonne.

Nous nous livrons, sur ce site, à une course contre la montre contre des centaines de touristes en grappes suivant des guides qui brandissent des drapeaux de diverses couleurs. Notre petit groupe de 5 guidé par Nazira slalome tant bien que mal, tentant de prendre de vitesse les autres, avantagés par notre nombre. On me souffle à l’oreille qu’ils débarquent de l’Orient Express. L’Orient Express ? Ça existe encore ? Il va falloir creuser ça, tant le nom à lui seul donne de nouvelles envies de départ.

Otrar

Trajet en bus jusqu’à Otrar, oui, le même nom que l’hôtel que j’occupais à Almaty. Nous y visitons un site de fouilles. Ici encore, c’est le paradis des archéologues. Des sacs d’or y sont régulièrement retrouvés. C’est là que mourut Tamerlan en 1405. L’endroit est désertique. Pas un brin d’ombre. La température peut y monter jusqu’à 45 degrés. Quelle bonne idée de voyager en octobre !

Encore un trajet en bus jusqu’à Chimkent, que nous ne faisons qu’apercevoir. Nous nous engouffrons dans un train de nuit pour Almaty.

A la gare comme à la gare

Luxe des wagons couchette. Je ne plaisante qu’à moitié. Le bruit du train et son bercement me font passer une excellente nuit. Notons qu’un Wifi donne accès à un intranet qui propose films, nouvelles et musique – mais bien sûr pas d’accès au reste du monde. Ça aurait été trop beau !

Jour 6 – Vendredi 27 – On a slow train to Turkestan

Sept heures de train pour se rendre à Turkestan. On ne rentre pas dans une salle d’attente Kazakhe comme dans un moulin ! Il faut avoir un billet. On ne choisit pas son wagon comme on veut dans un train Kazakhe, il faut suivre ce qui est écrit sur son billet. On ne s’assied pas où on le souhaite dans un train Kazakhe, c’est comme dans un avion. Il faut même pouvoir montrer son passeport à un des nombreux employés qui contrôlent le comportement des voyageurs. D’ailleurs, on ne peut pas boire d’alcool dans les trains kazakhes – sauf dans le wagons restaurant où je me réfugie avec deux compagnons pour échapper à Maggie*.

Dieu merci, enfin un peu de temps pour mettre à jour le blog !

Arrivée le soir à Turkestan, 170000 habitants, et ville sainte. On dit que trois visites ici valent une visite à la Mecque. Juste le temps de faire un tour dans le centre historique à la nuit tombée pour admirer de loin le Mausolée d’Ahmed Yasavi sous un croissant de lune.

Mausolée

Mausolée

Retour à l’hôtel Khanaka, 4 étoiles, chambres spacieuses et confortables, luxe, calme et volupté et Wifi…. Qu’on ne capte pas depuis ma chambre.

*Prénom modifié.