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Cuba. Y aller ?

Trinidad

La Havane

Que dire de Cuba ?

Admirer la résilience de ce pays qui, malgré la chute de tous les régimes amis et l’embargo qui l’étrangle depuis si longtemps arrive à maintenir un si haut taux d’alphabétisation et un excellent système de santé.

Déplorer que ce système qui produit de si bons médecins ou intellectuels n’arrive pas à leur offrir un salaire décent ?

Admirer le système D qui permet aux Cubains d’avoir accès aux informations venant du reste du monde.

Déplorer que ça ne serve bien souvent qu’à regarder du sport ou des séries américaines à faible valeur ajoutée. (Je suis bien consciente que les Cubains ne sont pas les seuls dans ce cas).

Apprécier la récente ouverture au monde et la liberté de parole que je n’aurais pas espérée dans un régime totalitaire.

Déplorer que la démocratie soit si peu développée.

Adorer leur agriculture bio.

Craindre que ça ne dure pas.

Adorer le rhum et la musique

Déplorer que le rhum et la musique ne voyagent pas si bien.

Vouloir y retourner un jour.

Hasta la victoria siempre !

Trinidad, ses pavés, ses cigares, sa plage, ses couleurs

Trinidad,

Trinidad

Proche de l’Océan, Trinidad est une ville multicolore perchée sur une colline. Rues étroites et pavées, une place centrale bordée de terrasses qui se transforme la nuit en salle de concert et de danse à ciel ouvert.

Trinidad

 

Trinidad, ses maisons basses et portes ouvragées. Son accès à la plage qui m’a fait un instant penser être au paradis.

Trinidad

Trinidad

Le Paradis, une notion bien religieuse…. D’ailleurs Trinidad compte la seule maison dédiée à la Santeria, le temple de Yemaya. Je me suis laissé dire que deux religions coexistent pacifiquement à Cuba – outre le culte du Che, bien entendu – : la santeria et le catholicisme. La Santeria ne nécessite pas de lieux particuliers, les fidèles priant chez eux en y érigeant de petits autels. Je me suis laissé dire que, alors que les plus pauvres sont plutôt chrétiens car ils prient pour améliorer leur sort, les adeptes de la santeria, eux, cherchent avant tout à conserver leurs privilèges et se trouvent donc plutôt dans une couche aisée de la population.

 

Santeria – Trinidad

 

 

Dans les rues étroites on trouve des étals de marchés qui vendent quelques instruments de percussions, des recettes de cocktails gravés sur bois, des étuis à cigares et autres babioles pour touristes.  Comme on m’avait passé une commande, je demande à une vendeuse où je peux acheter des cigares. Elle appelle une femme, qui en appelle une autre qui vient vers moi et me fait signe de la suivre dans le dédale des rues. J’entre à sa suite dans une maison, on vérifie que je ne suis pas suivie, et on me fait pénétrer dans une chambre. Sur le lit, étalés, une quantité de boites de cigares, il doit y en avoir pour des milliers d’Euros. J’ai l’air maligne avec ma commande d’une petite boite. Ca fera 40 CUC madame. Voilà. Le sceau de la boite est brisé, seule, dans une petite chambre de Trinidad, avec 4 hommes qui doivent faire plus qu’arrondir leurs fins de mois de ce business, je n’ai ni marchandé, ni protesté contre l’état de l’emballage. En la relatant, j’ai l’impression de raconter une histoire un peu glauque, mais sur le moment, c’était plutôt cocasse. Ils devaient s’attendre à faire une grosse affaire et je ne cherchais qu’une petite boite de Cohiba siglo IV.

Je retrouve facilement mon chemin jusque vers les ruelles plus passantes du marché lorsqu’un enfant m’aborde. Non, il ne veut ni argent ni bonbon, ni même un stylo. Il a repéré mon appareil photo et veut que je l’immortalise. Sa mère (?) est à côté, elle m’autorise tout de même à lui glisser un peu de monnaie.

Trinidad

 

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Trinidad