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Mercredi 14 février 2018 – Vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets

Je ne sais pas si j’aurais dû.

Il m’arrive parfois de céder à la facilité et de faire une activité franchement touristique, une à laquelle les locaux n’auraient jamais l’idée de se livrer, comme grimper sur la tour Eiffel, prendre un bus Hop-On Hop Off, ou, dans ce cas particulier, faire un tour à dos de dromadaire.

L’excursion proposée par le Riad coûte 30 euros, comprend le transfert en véhicule privé et une heure de promenade dans la Palmeraie. Les dromadaires sont attachés les uns aux autres par groupes de deux ou trois, les touristes sont vêtus comme des locaux et hop, c’est parti. Nous croisons des dizaines d’autres « caravanes » de touristes déguisés de la même manière. La Palmeraie est par endroit un vrai dépotoir, et cent mètres plus loin, vous pourriez vous croire au paradis. Même les arbres affichent deux visages. Ils semblent en piteux état, et plus loin, on en voit toute une plantation de jeunes palmiers vigoureux. On vous offrira un thé à la menthe à la fin de la promenade et vous laisserez gentiment un pourboire.

J’aimerais qu’on me rassure, qu’on me dise que les dromadaires sont bien traités, en bonne santé, que les hommes qui nous guident ne sont pas exploités, qu’ils gagnent dignement et décemment leur vie, mais je ne sais pas trop à qui poser la question. Pas au Riad qui me vend l’excursion, pas au chauffeur qui me conduit, pas au guide qui nous escorte.

Faut-il faire cette excursion ? Allez, je dirais que si vous voyagez en famille, ça peut être sympa à faire avec des enfants. En revanche, en solo, c’est tout à fait dispensable.

J’ai poursuivi ma tournée des parcs par Le Jardin Secret. Deux jardins, l’un garni de plantes du monde entier, l’autre d’une végétation locale. Des vasques, points d’eau, dont le système est expliqué, irriguent ce coin de paix en plein milieu de la médina. Si l’affluence n’est pas trop importante, c’est l’endroit parfait pour se reposer, respirer, et même boire ou manger quelque chose. L’entrée coûte 50 dirhams (5 euros, à la louche), plus 30 si vous souhaitez visiter la tour. Si j’habitais Marrakech, je m’offrirais sans doute un abonnement annuel (est-ce que ça existe seulement ?) pour cet endroit tant il comble les aspirations au luxe, au calme et à la volupté.

En revenant vers le Riad (l’heure de la sieste !), je me laisse happer par une porte. Elle donne sur une cour intérieure avenante où des tortues se livrent à une course effrénée. Ce n’est pas tout, on y sert visiblement à boire et à manger dans un fort joli cadre. Le service est lent, tant mieux, je ne suis pas pressée, et le Berber Burger délicieux. C’est un Riad dont je ne connais pas le nom… ça vous fait une belle jambe ! Si vous le cherchez, vous le trouverez à côté du café Dar Cherifa.

Le soir, je retourne sur LA place pour profiter de son agitation nocturne, musicien, vendeurs de tout et n’importe quoi. L’ambiance est belle, festive, mais j’ai de la peine avec les sollicitations constantes. Au traditionnel « where are you from ? » je commence à inventer des réponses de plus en plus fantaisistes. Mais je me lasse vite de ce jeu.

Repas sur le pouce au Fnaque Berbère.

Jour 9 – Lundi 30 octobre – Jours tranquilles à Almaty

C’est le jour où je mets mes baskets et je me perds dans la ville.

Longtemps j’ai pensé n’avoir aucun sens de l’orientation. Ce n’est qu’en commençant à voyager que je me suis aperçue que j’avais – à ma petite mesure – le don des pigeons voyageurs. Je peux partir au hasard, mais j’arrive toujours à retrouver facilement mon point de départ.

Dans le cas d’Almaty, ce n’est pas très difficile, le terrain est plat et les routes sont régulières, formant un quadrillage dans lequel on se repère aisément.

Le centre commercial Tsum est recommandé par les voyageurs Tripadvisor pour des achats souvenirs. C’est au troisième étage que vous trouverez des objets traditionnels, petits chameaux, minuscules yourtes en laine ou en cuir, jeux d’échecs, foulards, instruments de musique, bijoux etc. Les boutiques se ressemblent un peu. Parfois vous pourrez payer avec une carte de crédit, mais on préférera toujours du cash (même en rouble, euro ou dollar) et les commerçants sont prêts à consentir à de jolis rabais lors de paiements en liquide.

Le « Geen Market » ou « Green Bazar » vaut le détour, mais il est malheureusement fermé le lundi.

C’est un jour plus détendu que les autres et j’apprécie particulièrement ma solitude retrouvée pour la journée.

Dernier repas en groupe dans un restaurant typiquement Kazakh avec décor et nourriture en rapport. Une petite salle dont le plafond est décoré comme celui d’une yourte nous est réservée.